Le président Equato-guinéen a accordé un entretien le mardi 10 avril 2012 à la chaine de télévision France 24. Alors que son fils est indexé comme un détenteur de biens mal acquis avec à la clé un mandat d’arrêt lancé contre lui par la France, Obiang N’Guema l’a âprement défendu avant de faire d’importantes mises au point sur la gestion des richesses de son pays. Interpellé sur le fait que 70% des Equato-guinéens vivent en dessous du seuil de pauvreté le président Obiang a été catégorique : «On ne peut pas parler aujourd’hui de sous-développement dans notre pays. Il ya des infrastructures, il ya certaines régions qui ont désenclavé avec des routes, c’est dire qu’on a travaillé. Donc je pense que s’il doit y avoir des critiques, celles-ci doivent partir de la Guinée-équatoriale et non de l’extérieur.» Selon lui, sa gestion ne souffre d’aucune contestation interne et il n’a rien à se reprocher. D’ailleurs surement excédé par tout ce qui se dit sur l’origine de sa fortune et celle de son fils qui défraie la chronique en ce moment, le Président Equato-guinéen au pouvoir depuis plus de 30 ans n’est pas passé par 4 chemins pour dire ses vérités : «En principe je refuse qu’on parle de biens mal acquis. Cette information frise la jalousie. Je crois que nous avons des biens, mais ces biens ne sont pas mal acquis», affirme-t-il. Avant de couper court : «Mon fils est entrepreneur, il a ses propres entreprises, il travaille. Il a des entreprises dans le domaine de la forêt avec des malaysiens, dans le domaine des routes aussi avec des entreprises asiatiques. Donc, il n’a pas pris l’argent de l’Etat.» Poursuivant, pour montrer patte blanche, celui qui dirige la Guinée-équatoriale depuis maintenant 33 ans, a autorisé tout ceux qui veulent en savoir davantage à venir enquêter librement dans son pays : «On ne peut pas porter un jugement sur un Etat, l’accuser de tous les maux sans même connaitre son fonctionnement. Alors s’il y a des pays ou des organismes internationaux qui soupçonnent la Guinée-équatoriale de pays corrompu, je les invite à constituer des commissions rogatoires pour mener leurs enquêtes sur place.» Justifiant sa longévité à la tête de son pays, le président Obiang argue que cela est le fruit d’un travail colossale que lui et son parti abattent à la tête du pays depuis toutes ces années. Pour finir, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo a expliqué le fondement de tous ses investissements dans la recherche scientifique : «De ma conception, il faut repartir la richesse entre tout le monde et pas seulement pour la Guinée-Equatoriale. Avec les revenus pétroliers, quand on apprend que l’humanité a des problèmes, la Guinée-Equatoriale est toujours présente pour apporter sa contribution. Lors du tremblement de terre survenu en Haïti, la Guinée-équatoriale a contribué à hauteur de 2 millions de dollars. J’ai apporté 500 milles dollar lorsque l’ouragan Katrina a frappé les Etats-Unis qui est un pays riche. J’en ai fait de même quand le tsunami et les inondations sont survenus ça et là. C’est pour nous, une manière de contribuer à chercher des solutions aux problèmes humanitaires. Pareil pour des maladies comme le Sida, la tuberculose et le paludisme. Et je crois que c’est un apport intellectuel que je fais pour mobiliser les scientifique».
JGT
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