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Politique Publié le lundi 30 avril 2012 | Le Mandat

Malheur à celui qui refuse ou trahit le dialogue républicain

Un peu plus d’une semaine après l’appel vibrant et solennel du président de la République aux exilés ivoiriens et particulièrement à ceux du Fpi, le gouvernement et l’opposition se sont retrouvés dans la Cité balnéaire ce week-end, pour tracer le cadre du dialogue républicain. A Bassam, pendant deux jours, pouvoir et opposants ont échangé directement, dans la franchise, en toute responsabilité et en toute liberté, et ont pu pondre ce qu’il convient d’appeler la boussole de la normalisation de la vie politique en Côte d’Ivoire. A la fin des travaux, l’on a eu droit à une atmosphère détendue et, mieux, à des déclarations rassurantes sur la sincérité des uns et des autres à enterrer la hache de guerre et permettre au pays de se remettre sur les rails. Un bel esprit qui a contrasté avec l’ambiance qui prévalait à quelques jours de la tenue de ce conclave de relance du dialogue politique et démocratique. Plus de peur que de mal, peut-on dire. Le Fpi, même s’il n’y est venu que pour observer, a franchi un pas important. D’autant que ses observateurs que sont, entre autres, Dano Djédjé et Lorougnon Odette ont participé aux débats qui ont abouti au communiqué final lu le samedi. Hic, au même moment où opposants et gouvernants tentaient d’accorder leurs violons sur les modalités du dialogue, la branche radicale du Front populaire ivoirien incarnée par un certain Laurent Akoun et autres férus de l’instabilité vociférait, par voie de presse, qu’elle ne se sentait pas concernée par le conclave. Histoire de rappeler qu’elle se confine dans son chantage habituel et que ses intérêts passent avant la vie des millions de concitoyens qui croulent encore sous le poids de la grave misère provoquée par la refondation. A ces maîtres-chanteurs qui posent la libération de Laurent Gbagbo comme préalable à toute discussion avec l’exécutif, Laurent Dona Fologo a envoyé une belle pique en leur rappelant que les partis politiques qui ont participé à la rencontre de Grand-Bassam ont, eux aussi, des milliers de militants. Cela voudrait dire simplement que le Fpi n’est pas la seule force d’opposition au point de vouloir imposer sa vision à l’ensemble des acteurs de la scène politique ivoirienne. Cela voudrait également signifier qu’avec ou sans le Fpi, la Côte d’Ivoire avancera. Et peut-être mieux. Cette position tranchée du front a été, en des termes à peine voilés, dénoncée par le très respectable Professeur Mamadou Koulibaly, ex-président de l’Assemblée et N°2 du régime Gbagbo, en déclarant, en substance, qu’il ne s’agit pas de crier dans les rues qu’on aime la Côte d’Ivoire et exiger comme condition à toute discussion, des cas particuliers. Alors que la Côte d’Ivoire, comme il l’a dit, est avant chacun d’entre nous. Le message des deux ténors de la politique nationale est plus que clair. Le train qui vient d’être relancé par le Premier ministre, Jeannot Ahoussou Kouadio, doit être emprunté par tous ceux qui déclarent aimer et défendre la patrie. Cela nécessite un dépassement de soi pour ne regarder que la survie et la stabilité du pays. Ceux qui se mettront en travers de cette quête de paix durable, source d’un développement solide, en assumeront les conséquences. Tant devant les lois que devant le peuple. En son article 35, la constitution ivoirienne, stipule que ‘’les partis et groupements politiques se forment et exercent leurs activités librement sous la condition de respecter les lois de la République, les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie. Ils sont égaux en droits et soumis aux mêmes obligations’’. D’où leur financement par l’Etat, afin de leur permettre de mener à bien leurs activités censées apporter plus de bien-être au pays.

Les Ivoiriens, profondément ébranlés par la crise que vient de traverser leur pays, n’ont cure des états d’âme et des méchants jeux d’intérêts d’un parti. En attendant que le Fpi se ressaisisse et rejoigne la République, parce que la porte reste toujours ouverte, il faut déjà saluer, à sa juste valeur, l’esprit de conciliation du Premier ministre, Ahoussou Jeannot qui, sous l’impulsion du Président de la République, a su rassurer les opposants qui retrouvent, de ce fait, la confiance et la sérénité. Qu’il en soit donc ainsi et que chaque partie joue franc jeu pour redonner véritablement le sourie aux Ivoiriens
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