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Politique Publié le vendredi 4 mai 2012 | Le Patriote

Propos de...

© Le Patriote Par PRISCA
Assemblée Nationale : Le président Guillaume Kigbafori Soro, visite ses nouveaux quartiers
Jeudi 15 mars 2012. Abidjan. Plateau. Le président de l’Assemblée nationale, Guillaume Kigbafori Soro, visite ses nouveaux quartiers. Photo : Mamadou Coulibaly
Mamadou Koulibaly (Président de Lider) : « Il faut permettre aux hommes politiques de se parler d’abord »

Venu avec sa délégation sur invitation de Banny qui a voulu nous informer des conditions dans lesquelles il travaille, les conditions de la mise en place de la Commission, du chemin parcouru et des délais dont il dispose pour boucler le travail.

Il a demandé que les partis politiques s’investissent dans le processus de réconciliation. Puis il a demandé le point de vue de Lider sur la question.

Nos soucis : pour nous, les populations ivoiriennes s’entendent très bien là où elles sont. Mais ce sont les hommes politiques qui instrumentalisent l’ethnie, la religion, la région, qui empoisonnent cette vie. Nous pensons que ce serait bien que la Commission considère comme prioritaire la mise en place d’une opération qui puisse permettre aux hommes politiques de se parler d’abord. Nous ne pouvons pas vouloir réconcilier les Ivoiriens si nous mêmes qui faisons la politique au quotidien restons avec la haine, le manque de confiance, nos peurs et nos lâchetés. Nous avons suggéré au président que la Commission puisse se renforcer davantage maintenant qu’une Assemblée nationale est là, en prenant les dispositions pour ouvrir un débat avec les députés sur ladite Commission et de la réconciliation. Les députés sont les représentants du peuple de Côte d’Ivoire. Ils seront porteurs du message de la Commission dans leurs circonscriptions électorales pour mobiliser les hommes et les femmes de ce pays autour de la réconciliation. Parce que nous n’avons pas le temps de rester dans la division, la peur. Tant que nous serons dans ces circonstances-là, il n’y aura pas d’emploi, il n’y aura pas de croissance, il n’y aura pas de développement.

A Bassam, il s’agissait de discussions entre le gouvernement et son opposition. Avec la Commission, telle que j’ai cru comprendre le contenu de l’ordonnance qui la met en place, il s’agit de l’ensemble des Ivoiriens. Cela va au-delà de la classe politique. Hier, nous étions en séminaire et nous avons regretté qu’un an après son installation, il y ait encore d’énormes difficultés, le manque de confiance entre les populations ivoiriennes. Je crois que le moment est venu que tout le monde prenne conscience de ce manque de confiance entre les politiques et que nous passions maintenant à la phase de discussion entre nous. Il n’est pas possible de vouloir réconcilier les gens à Man, à Duékoué, à Abengourou que les hommes politiques de ces régions n’en parlent pas. Ce sont eux qui, avec les élections, avec le vote, entraînent le peuple de Côte d’Ivoire dans les crises. Quand il n’y a pas d’élections, en général, il n’y a pas de palabre chez nous. On a appelé postélectorale la crise que nous avons eue chez nous. Cela signifie que les élections sont au cœur de la question et ce sont les hommes politiques qui y sont. Lorsque nous allons prendre la décision de nous asseoir, d’échanger et de reconnaître nos crimes, nos lâchetés, nos mensonges de part et d’autre, de demander pardon à nos militants, aux Ivoiriens, en ce moment-là, nous serons prêts à nous réconcilier. Mais tant que nous serons dans nos chapelles, convaincus que c’est nous qui avons raison et que les autres ont tort, la réconciliation ne sera que chimère.


Charles Konan Banny : « Les hommes politiques ont joué un rôle déterminant dans la situation que nous connaissons »

Heureux de recevoir Mamadou qui a été président de l’Assemblée de Côte d’Ivoire pendant dix ans. C’est donc un acteur important de la vie politique de notre pays. Durant ces dix ans, la Côte d’Ivoire est entrée en crise grave. Il est donc un sachant. Il a accepté de répondre à notre invitation en tant président d’un mouvement politique. Sur l’essentiel de ce qu’il a dit, je suis en parfait accord avec lui. A savoir la responsabilité des leaders et plus spécifiquement des leaders politiques. Le peuple de Côte d’Ivoire n’a pas de problème de convivialité. Il peut y avoir quelques problèmes ici et là mais on sait toujours les régler. La crise est née de dissensions politiques. Pour autant, elle a été nationale, elle a fait des victimes. Nous sommes chargés d’en analyser les causes, de rechercher les auteurs de tous les manquements aux droits de l’homme et de faire droit aux victimes. Pour cela, nous devons consulter tout le monde. Et dans la consultation nationale, oui, les hommes politiques ont joué un rôle déterminant dans la situation que nous connaissons ; je rejoins le président Mamadou. Vérité ici, mensonge là. Nous allons essayer de mettre tout cela ensemble pour sortir une vérité qui soit acceptable par tous. Que cette vérité-là n’exclura pas les victimes, nos frères et sœurs qui ont été touchés. Koulibaly nous a été très utile. Il nous a proposé une façon de faire. Je crois que nous allons l’exploiter. Je suis réconforté par ce qu’il a dit.

JCC
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