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Sport Publié le samedi 12 mai 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Encadré : On joue avec la mort !

© L’intelligent d’Abidjan Par DR
Présidence de la Fédération ivoirienne de football: Augustin Sidy Diallo en campagne
Trois(3) défibrillateurs. C’est tout le patrimoine de la Fédération ivoirienne de football. En tout cas, Dieu a pitié du pauvre. C’est pourquoi, il a épargné le football ivoirien de la mort sur les terrains de football et par ricochet sur d’autres infrastructures qui concernent le basket-ball, le volleyball, le handball etc.

En faisant cette annonce avec humilité jeudi dernier au siège de la FIF, Sory Diabaté, premier vice-président de la FIF, traduisait sa reconnaissance à l’AFI. Mais que de risques pris durant des lustres. Au Cameroun, l’on fait cas d’un seul défibrillateur. Le pays du président de la CAF, Issa Hayatou qui a perdu un joueur en la personne de Marc Vivien Foé, n’a pas encore jugé utile de doter la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) de défibrillateurs. Les arrêts cardiaques sont fréquents sur de nombreux stades. Certes, l’Afrique est encore épargnée, mais mieux vaut prévenir que guérir. Il est impérieux que la FIFA joue les gendarmes. On joue avec la mort en Afrique sur les stades. La CAF semble ne pas avoir les moyens suffidants pour gérer cette situation. Le président de la FIFA, Sepp Blatter doit se pencher sur la question pour sauver des vies. Le défibrillateur, selon le Pr Dah Cyrille en charge des Eléphants, au plan médical, permet de relancer l’activité cardiaque. Il a précisé qu’il est important d’avoir un tel matériel médical, même si son effet n’est pas garanti à 100%. Avant le don de l’AFI, la grande FIF ne disposait que de trois défibrillateurs. Excepté les matches d’Abidjan, les autres rencontres à l’intérieur du pays n’avaient pas de défibrillateurs. Pire les joueurs ivoiriens en activité ne sont pas assurés.

Le chantier de Sidy Diallo est donc vaste. Il doit donner un souffle nouveau au football ivoirien. Les Eléphants ne doivent pas concentrer toute l’énergie et l’argent des sponsors. La réussite, c’est à la base. Bravo à Sory Diabaté pour avoir dit la vérité, même si des voix estiment que la FIF pouvait se doter de plusieurs défibrillateurs. C’est clair, le football ivoirien, contrairement à ce qui se raconte, n’est pas encore dans un cadre professionnel. Chaque acteur doit, donc, jouer sa partition pour y accéder. Chapeau aux membres de l’AFI présidée par Cyrille Domoraud pour leur geste.

AS
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