Les chauffeurs de taxis communaux (woro-woro) exerçant sur les lignes de Cocody ont observé un arrêt de travail le lundi 21 mai 2012. Au cœur du débrayage, la protestation contre le racket des ‘’gnambros’’ (jeunes chargeurs) à la solde à la fois des syndicalistes et des transporteurs et une hausse de 300 F Cfa du billet journalier de l’Union des fédérations de syndicats de Cocody (Ufesco).
Ils se disent excédés par les encaissements illicites des ‘’gnambros’’ installés à diverses artères de la commune de Cocody et ont crié leur colère hier. Massivement regroupés au rond point du 22ème arrondissement de police d’Angré, et délaissant leurs véhicules stationnés le long de l’axe Aghien-Angré, les chauffeurs de woro-woro entendaient ainsi interpeller les autorités compétentes sur les déboires que leur font subir les ‘’gnambros’’ et syndicalistes, censés les défendre. A en croire, Arouna Koné, un des meneurs de la grève, l’action vise à obtenir le retrait d’une part des ‘’gnambros’’ des nombreux points d’encaissements érigés sur le périmètre communal. Et d’autre part, l’annulation de la hausse de 300 F Cfa au titre des frais d’achat du billet de l’Ufesco. «Nous déplorons depuis la fin de la crise, une ruée de jeunes désœuvrés, qui se font appeler gnambros, sur les axes de Cocody où ils ont installé des points d’encaissement parallèles. Alors que nous payons le billet à 700 F Cfa par jour, nous devons sortir de l’argent à chaque chargement à des gnambros qui, quand vous refusez, vous agressent. Nous avons, à maintes reprises, interpellé notre syndicat sur ces rackets et bastonnades, sans aucune réaction. Face à ce mutisme qui frise la complicité, nous avons décidé de réagir. En outre, il est annoncé une prochaine hausse du prix du billet, qui doit passer de 700 F à 1000 F Cfa. Ce que nous n’accepterons jamais », a-t-il expliqué suos les ovations de ses camarades décidés à aller au bout de leur action. Et obtenir gain de cause. En attendant, une pétition a été signée pour dépôt au ministère de l’Intérieur afin de débarrasser Cocody des jeunes gnambros. Condition de la reprise du service.
Joint au téléphone, Soumaoro Raymond, président de l’Ufesco a reconnu avoir été saisi par les grévistes. «Nous avons été effectivement saisis mais nous ne sommes pas restés sans réaction. Nous avons dénoncé le fait que les jeunes gnambros, à la solde des transporteurs, parce que ce ne sont pas nos hommes, viennent procéder à des encaissements parallèles. Ce qui est une violation flagrante du protocole d’accord conclu depuis 1998 entre syndicalistes, à travers l’Ufesco et transporteurs. Ce protocole stipule que sur les 700 F du prix du billet, les transporteurs ont 450 F et les conducteurs à travers l’Ufesco ont 250 F. Nous avons dénoncé le fait que les hommes des transporteurs viennent violer cet accord», s’est-il défendu. Avant de relever que le projet de hausse du billet de 300 F n’est que « le fruit de la rumeur et d’une campagne de dénigrement pour pousser les chauffeurs à la révolte».
M Tié Traoré
Ils se disent excédés par les encaissements illicites des ‘’gnambros’’ installés à diverses artères de la commune de Cocody et ont crié leur colère hier. Massivement regroupés au rond point du 22ème arrondissement de police d’Angré, et délaissant leurs véhicules stationnés le long de l’axe Aghien-Angré, les chauffeurs de woro-woro entendaient ainsi interpeller les autorités compétentes sur les déboires que leur font subir les ‘’gnambros’’ et syndicalistes, censés les défendre. A en croire, Arouna Koné, un des meneurs de la grève, l’action vise à obtenir le retrait d’une part des ‘’gnambros’’ des nombreux points d’encaissements érigés sur le périmètre communal. Et d’autre part, l’annulation de la hausse de 300 F Cfa au titre des frais d’achat du billet de l’Ufesco. «Nous déplorons depuis la fin de la crise, une ruée de jeunes désœuvrés, qui se font appeler gnambros, sur les axes de Cocody où ils ont installé des points d’encaissement parallèles. Alors que nous payons le billet à 700 F Cfa par jour, nous devons sortir de l’argent à chaque chargement à des gnambros qui, quand vous refusez, vous agressent. Nous avons, à maintes reprises, interpellé notre syndicat sur ces rackets et bastonnades, sans aucune réaction. Face à ce mutisme qui frise la complicité, nous avons décidé de réagir. En outre, il est annoncé une prochaine hausse du prix du billet, qui doit passer de 700 F à 1000 F Cfa. Ce que nous n’accepterons jamais », a-t-il expliqué suos les ovations de ses camarades décidés à aller au bout de leur action. Et obtenir gain de cause. En attendant, une pétition a été signée pour dépôt au ministère de l’Intérieur afin de débarrasser Cocody des jeunes gnambros. Condition de la reprise du service.
Joint au téléphone, Soumaoro Raymond, président de l’Ufesco a reconnu avoir été saisi par les grévistes. «Nous avons été effectivement saisis mais nous ne sommes pas restés sans réaction. Nous avons dénoncé le fait que les jeunes gnambros, à la solde des transporteurs, parce que ce ne sont pas nos hommes, viennent procéder à des encaissements parallèles. Ce qui est une violation flagrante du protocole d’accord conclu depuis 1998 entre syndicalistes, à travers l’Ufesco et transporteurs. Ce protocole stipule que sur les 700 F du prix du billet, les transporteurs ont 450 F et les conducteurs à travers l’Ufesco ont 250 F. Nous avons dénoncé le fait que les hommes des transporteurs viennent violer cet accord», s’est-il défendu. Avant de relever que le projet de hausse du billet de 300 F n’est que « le fruit de la rumeur et d’une campagne de dénigrement pour pousser les chauffeurs à la révolte».
M Tié Traoré
