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Politique Publié le mardi 22 mai 2012 | Le Nouveau Courrier

Sécurité, état de droit, réconciliation… : Le Conseil de sécurité met la pression sur Ouattara

La mission du conseil de sécurité de l’Onu en Côte d’Ivoire met à nu les dérives totalitaires du régime Ouattara. Le ministre ivoirien des Affaires étrangères, Kablan Duncun, n’a pu mieux faire que balbutier devant la délégation onusienne.
Journée marathon. C’est ainsi qu’on peut qualifier la première journée de la visite du conseil de sécurité de l’Onu qui effectue un séjour de 48 heures en Côte d’Ivoire. La délégation constituée des ambassadeurs à l’Onu des 15 membres du conseil de sécurité a successivement échangé avec le Premier ministre, le chef de l’Etat, le président de l’Assemblée nationale, le président de la Cdvr, les partis politiques de l’opposition, la société civile et enfin la commission de la Cedeao. Au centre des discussions avec Alassane Ouattara et ses ministres, la reforme du secteur de la sécurité, la démobilisation des ex-combattants, la mise en place d’une justice équitable, l’instauration de l’état de droit, la réconciliation nationale. Des sujets sur lesquels le conseil de sécurité souhaiterait voir des avancées considérables. Selon l’ambassadeur de France à l’Onu, Gérard Araud qui coprésidait cette délégation avec son homologue du Togo Kojo Menan, le conseil de sécurité souhaite «la réconciliation nationale qui est indispensable et à la reforme du secteur de sécurité, c’est-à-dire la création d’une armée, d’une police, de gendarmerie démocratique». La délégation du conseil de sécurité qui se rend à l’ouest aujourd’hui entendait mettre la pression sur le régime d’Alassane Ouattara afin d’obtenir des résultats concrets dans tous ces domaines. «La Côte d’Ivoire est prête à faire ces efforts (…) Et nous ferons le maximum, de manière à ce que les attentes qu’ils ont pour ce pays puissent se faire», a déclaré - à la suite des porte-parole de la délégation - le ministre des Affaires étrangères Daniel Kablan Duncan, à l’issue de la rencontre avec le chef de l’Etat au palais présidentiel.

Le FPI exige la libération de Gbagbo

Lors de leur rencontre à l’hôtel Ivoire avec les partis politiques d’opposition, notamment le Cap-Udd, Mnca, Urd, Lider, Rpp, Rpc, Udcy et le Fpi, les représentants du parti du président Laurent Gbagbo dont la délégation était constituée du ministre Amani N’Guessan, secrétaire général adjoint du FPI et Gnaoulé Oupoh, secrétaire national chargé des relations avec les partis politiques et la société civile, n’ont pas manqué d’exposer leurs attentes au conseil de sécurité. Notamment la libération de tous les prisonniers politiques, la reforme de la Cei, le dégel des avoirs, le dialogue direct avec le pouvoir, la libération de Gbagbo. «D’abord il faut déplorer une chose, la mission du conseil de sécurité est arrivée pour une discussion à 14 heures 30, nous n’avons pu nous assoir autour de la table qu’à 15 heures 40. La deuxième chose qu’il faut regretter, c’est qu’étant pris par ailleurs pour d’autres rendez-vous, notamment avec les ministres de la CEDEAO à 17 heures, nous avons dû seulement parler sans entendre la réplique en face parce qu’ils n’ont pas pu poser des questions et répondre à nos préoccupations.
Donc il y a ces deux problèmes-là que nous avons eu à déplorer. Avec l’arrivée du Fpi au pouvoir, le conseil de sécurité - pendant 9 ans - a produit 43 résolutions et nous a suivis à la trace pour faire tomber notre régime. Nous avons eu à souligner cela comme étant une grave défaillance au niveau de l’ONU à travers son conseil de sécurité. Il y a les questions de sécurité. Nous sommes revenus sur l’insécurité. L’actualité, ce sont les camps de concentration, les goulags qui s’établissent en ce moment dans les différents quartiers de Yopougon, Koumassi et autres. Relativement à l’état de droit, la justice des vainqueurs, il faut que tous nos camarades soient libérés et qu’une résolution soit prise par le conseil de sécurité de l’Onu pour exiger la libération du président Laurent Gbagbo. Nous demandons en outre qu’une amnistie générale soit prise. Nous sommes également disposés à engager le dialogue direct avec le gouvernement sur la base d’un certain nombre de questions que nous lui avons remis», a expliqué Gnaoulé Oupoh.

Par Anderson Diédri
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