Une autre facette de la cybercriminalité est née sur des sites de rencontres amoureuses. Elle est pratiquée par des dames, qui au travers d’une invitation via ces sites, arnaquent toute personne qui saute sans prudence sur l’offre. Quelle est la technique utilisée par ces dames pour escroquer des amoureux ? Comment des personnes se laissent prendre par cette arnaque ? Découverte.
La technique d’approche, à en croire K. F, une victime de ces arnaqueuses, est presqu’identique pour toutes les dames. Sur les sites de rencontres, dit-il, on peut observer sur le mur de ces femmes, cette annonce: «Dames d’affaires en quête d’hommes de plus de 30 ans pour une partie de relation amoureuse discrète et protégée, moyennant une rémunération de plus de 50 000 FCFA». «Cette annonce est précédée d’un nom, suivi d’un contact, sans photo ou même accompagnée parfois d’une photo qui apparemment n’est pas l’image de l’arnaqueuse», ajoute K.F. Puis d’avouer qu’il s’est laissé avoir par ces dames, en se disant qu’il pouvait facilement avoir de l’argent après une relation sexuelle. «Comptant sur ma virilité pour avoir de l’argent, je n’ai pas hésité à appeler sur le numéro laissé par ces dames», confesse-t-il. Les stratégies sont les mêmes pour escroquer les amoureux. En réponse à un coup de fil, affirme C. M, une autre victime de ces cybercriminelles, une dame vous répond en vous expliquant dans les moindres détails leur ‘’affaire’’. «Quand tu appelles, c’est une dame qui répond et elle vous dit ceci : Si vous êtes intéressé, il n’y a pas de problèmes. Toutefois, nous voulons la discrétion. C’est un club de femmes d’affaires qui ont besoin de relations sexuelles avec des personnes à même de les satisfaire, moyennant une rémunération pour l’homme. Cette rémunération va de 50 000 FCFA à 100 000 FCFA, voire plus. Tout dépend de votre compétence. Mais il va falloir que vous vous inscriviez pour faire partie du club.», révèle C.M. Il poursuit en indiquant que la dame en question va vous faire savoir qu’elle est chargée de mettre en contact les ‘’postulants’’ avec les femmes d’affaires. Et ce, par rapport à la position géographique. «Elle vous fait croire qu’elle a des ‘’tanties’’ (Ndlr ; dames) dans certains quartiers huppés d’Abidjan, notamment à Angré, Riviera-Palmeraie, Marcory résidentielle, etc. Dès que vous donnez votre position, elle vous affirme qu’il y a une dame qui est disponible, en vous annonçant les conditions», martèle-t-il. «C’est à partir de cet instant que débute votre malheur», souligne A. E, qui sans détour dit ‘’avoir été véritablement arnaqué dans cette histoire. «L’être humain de façon générale est intéressé par l’argent. En plus, je l’avoue, j’ai un faible pour les femmes. Les deux combinés ont fait que je me suis laissé avoir par ces arnaqueuses», reconnaît-t-il. Avant d’exposer la technique utilisée par ces cybercriminelles pour l’avoir.
Les transferts d’unités, un moyen pour gruger
«La femme chargée de jouer le rôle de liaison m’a mis en contact avec une dame disponible. Je suis effectivement rentré en contact avec cette dame, qui a donné son accord, tout en me demandant de rappeler celle par qui je suis entré en liaison avec elle. Ce que j’ai fait aussitôt», déclare A. E. Puis, poursuit-il cette intermédiaire lui a demandé de faire un transfert d’unités de portables de 15 000 FCFA afin de s’inscrire dans leur club. «J’ai décidé de prendre le risque car comme on le dit : Qui ne risque rien n’a jamais rien». Toutefois, j’ai répondu à la dame que je ne pouvais faire seulement qu’un transfert de 10 000 FCFA. Elle a accepté ma proposition. Le transfert effectué, la dame me dit d’appeler la ‘’tantie’’ concernée par la relation sexuelle dans 15 minutes, le temps qu’elle lui fasse le point. Un quart d’heure après, j’appelle la ‘’tantie’’. Elle me rassure qu’il n’y a pas de souci, tout en m’indiquant qu’elle me rappellera dans une demi-heure, le temps qu’elle règle un problème pour qu’on puisse se retrouver dans un endroit discret, raconte-t-il. Passées les 30 minutes, A.E fait savoir qu’il a appelé, en vain, cette fameuse ‘’tantie’’ durant toute une journée. «Après plusieurs appels sans réponse, elle n’était plus joignable dans la soirée. Je me rabats le lendemain sur la soi-disant intermédiaire», affirme-t-il. Celle-ci, souligne A.E, va profiter d’un évènement malheureux, l’accident de l’autobus de la Sotra sur le pont Houphouët-Boigny, l’année passée qui a secoué toute la Côte d’Ivoire, pour l’escroquer une seconde fois. L’intermédiaire, dira-t-il, lui fait croire que la ‘’tantie’’ en question a perdu un parent dans l’accident, ce qui explique le rendez-vous manqué. Cette femme, poursuit A. E, lui propose une autre rencontre. «Mais là elle me dit que c’est un rendez-vous VIP avec une dame d’affaires qui a suffisamment d’argent. J’avais déjà engagé 10 000 FCFA donc je me suis dit qu’il fallait aller jusqu’au bout. J’ai donc accepté la proposition suivante : Là vous devez faire une inscription de 30 000 FCFA. Mais comme vous avez manqué un rendez-vous, j’ai plaidé auprès de la dame pour qu’elle vous fasse l’inscription à 20 000 FCFA. J’ai cru en sa bonne foi en lui faisant un transfert de 10 000 FCA parce que j’avais déjà fait un transfert d’unités de 10 000 CFA pour la rencontre qui a échoué», affirme-t-il. Comme pour le premier rendez-vous, A. E conclut qu’il a été encore tourné en bourrique. «J’ai fait l’amer constat que je venais de me faire avoir», regrette-t-il. K. F et C. M, dans le même registre, disent avoir perdu respectivement 25 000 FCFA pour le premier et 32 000 FCFA pour le second dans cette arnaque.
R. Dibi
La technique d’approche, à en croire K. F, une victime de ces arnaqueuses, est presqu’identique pour toutes les dames. Sur les sites de rencontres, dit-il, on peut observer sur le mur de ces femmes, cette annonce: «Dames d’affaires en quête d’hommes de plus de 30 ans pour une partie de relation amoureuse discrète et protégée, moyennant une rémunération de plus de 50 000 FCFA». «Cette annonce est précédée d’un nom, suivi d’un contact, sans photo ou même accompagnée parfois d’une photo qui apparemment n’est pas l’image de l’arnaqueuse», ajoute K.F. Puis d’avouer qu’il s’est laissé avoir par ces dames, en se disant qu’il pouvait facilement avoir de l’argent après une relation sexuelle. «Comptant sur ma virilité pour avoir de l’argent, je n’ai pas hésité à appeler sur le numéro laissé par ces dames», confesse-t-il. Les stratégies sont les mêmes pour escroquer les amoureux. En réponse à un coup de fil, affirme C. M, une autre victime de ces cybercriminelles, une dame vous répond en vous expliquant dans les moindres détails leur ‘’affaire’’. «Quand tu appelles, c’est une dame qui répond et elle vous dit ceci : Si vous êtes intéressé, il n’y a pas de problèmes. Toutefois, nous voulons la discrétion. C’est un club de femmes d’affaires qui ont besoin de relations sexuelles avec des personnes à même de les satisfaire, moyennant une rémunération pour l’homme. Cette rémunération va de 50 000 FCFA à 100 000 FCFA, voire plus. Tout dépend de votre compétence. Mais il va falloir que vous vous inscriviez pour faire partie du club.», révèle C.M. Il poursuit en indiquant que la dame en question va vous faire savoir qu’elle est chargée de mettre en contact les ‘’postulants’’ avec les femmes d’affaires. Et ce, par rapport à la position géographique. «Elle vous fait croire qu’elle a des ‘’tanties’’ (Ndlr ; dames) dans certains quartiers huppés d’Abidjan, notamment à Angré, Riviera-Palmeraie, Marcory résidentielle, etc. Dès que vous donnez votre position, elle vous affirme qu’il y a une dame qui est disponible, en vous annonçant les conditions», martèle-t-il. «C’est à partir de cet instant que débute votre malheur», souligne A. E, qui sans détour dit ‘’avoir été véritablement arnaqué dans cette histoire. «L’être humain de façon générale est intéressé par l’argent. En plus, je l’avoue, j’ai un faible pour les femmes. Les deux combinés ont fait que je me suis laissé avoir par ces arnaqueuses», reconnaît-t-il. Avant d’exposer la technique utilisée par ces cybercriminelles pour l’avoir.
Les transferts d’unités, un moyen pour gruger
«La femme chargée de jouer le rôle de liaison m’a mis en contact avec une dame disponible. Je suis effectivement rentré en contact avec cette dame, qui a donné son accord, tout en me demandant de rappeler celle par qui je suis entré en liaison avec elle. Ce que j’ai fait aussitôt», déclare A. E. Puis, poursuit-il cette intermédiaire lui a demandé de faire un transfert d’unités de portables de 15 000 FCFA afin de s’inscrire dans leur club. «J’ai décidé de prendre le risque car comme on le dit : Qui ne risque rien n’a jamais rien». Toutefois, j’ai répondu à la dame que je ne pouvais faire seulement qu’un transfert de 10 000 FCFA. Elle a accepté ma proposition. Le transfert effectué, la dame me dit d’appeler la ‘’tantie’’ concernée par la relation sexuelle dans 15 minutes, le temps qu’elle lui fasse le point. Un quart d’heure après, j’appelle la ‘’tantie’’. Elle me rassure qu’il n’y a pas de souci, tout en m’indiquant qu’elle me rappellera dans une demi-heure, le temps qu’elle règle un problème pour qu’on puisse se retrouver dans un endroit discret, raconte-t-il. Passées les 30 minutes, A.E fait savoir qu’il a appelé, en vain, cette fameuse ‘’tantie’’ durant toute une journée. «Après plusieurs appels sans réponse, elle n’était plus joignable dans la soirée. Je me rabats le lendemain sur la soi-disant intermédiaire», affirme-t-il. Celle-ci, souligne A.E, va profiter d’un évènement malheureux, l’accident de l’autobus de la Sotra sur le pont Houphouët-Boigny, l’année passée qui a secoué toute la Côte d’Ivoire, pour l’escroquer une seconde fois. L’intermédiaire, dira-t-il, lui fait croire que la ‘’tantie’’ en question a perdu un parent dans l’accident, ce qui explique le rendez-vous manqué. Cette femme, poursuit A. E, lui propose une autre rencontre. «Mais là elle me dit que c’est un rendez-vous VIP avec une dame d’affaires qui a suffisamment d’argent. J’avais déjà engagé 10 000 FCFA donc je me suis dit qu’il fallait aller jusqu’au bout. J’ai donc accepté la proposition suivante : Là vous devez faire une inscription de 30 000 FCFA. Mais comme vous avez manqué un rendez-vous, j’ai plaidé auprès de la dame pour qu’elle vous fasse l’inscription à 20 000 FCFA. J’ai cru en sa bonne foi en lui faisant un transfert de 10 000 FCA parce que j’avais déjà fait un transfert d’unités de 10 000 CFA pour la rencontre qui a échoué», affirme-t-il. Comme pour le premier rendez-vous, A. E conclut qu’il a été encore tourné en bourrique. «J’ai fait l’amer constat que je venais de me faire avoir», regrette-t-il. K. F et C. M, dans le même registre, disent avoir perdu respectivement 25 000 FCFA pour le premier et 32 000 FCFA pour le second dans cette arnaque.
R. Dibi
