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Société Publié le vendredi 22 juin 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Ecole de police / Renvoyés hier pour faux diplômes : 100 policiers implorent la pitié du ministre Hamed Bakayoko

© L’intelligent d’Abidjan Par PRISCA
Sécurité : L’Ambassadeur de France fait don de matériels informatiques et véhicules à la gendarmerie, ONPC et la police nationale.
Mercredi 20 juin 2012. Abidjan, école nationale de police
Ils font tous parties de la promotion 2009-2010 de l’Ecole Nationale de police. Déclarés admis et après deux mois de cours, ils ont été radiés pour faux diplômes. Deux ans après leur renvoi pour soupçons de fraude, ils sont de nouveau sur la sellette et battent le pavé pour réclamer leur réintégration.

Nullement découragés par les raisons fournies pour leurs radiations, 100 élèves policiers de la promotion 2009-2010 disent aujourd’hui avoir exploré toutes les voies de recours : rencontres avec la modérateur Kokora, avec le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko et d’autres bonnes volontés pour mander le pardon de la tutelle.

Tout a été fait. Mais rien n’y fit. Au fur et à mesure que les jours passent, ils sont gagnés par le découragement et le désespoir. Les promesses du ministre Hamed Bakayoko d’étudier leur cas tardent à se réaliser, rappellent-ils. Aujourd’hui, ils sont dans une misère indicible pour avoir claqué toutes leurs économies pour satisfaire toutes les exigences, afin d’être parmi les élus : droits d’inscription, frais des tenues policières, chaussures et divers. Ils sont aujourd’hui dans le dénuement total et tirent le diable par la queue. Autres déboires : le décès dans la misère et sans assistance de certains d’entre eux, des dislocations des foyers pour d’autres. Pis, leurs enfants sont déscolarisés, faute de moyens.

Les rescapés dans leurs rangs s’accrochent aujourd’hui à la promesse qui leur aurait été faite par l’autorité ministérielle. Et espèrent qu’elle leur permettra de réintégrer l’école de police. Ils s’appuient sur les résultats de l’enquête diligentée sur instruction de l’ex-président Laurent Gbagbo, livrés le mardi 19 juillet 2010 dans ‘’l’affaire Tagro’’ par l’ex-substitut du procureur, Diakité Mamadou, au cours d’un point de presse publié dans les colonnes de Fraternité Matin, le journal pro-gouvernemental. Le parquet, rappellent-ils, avait blanchi sur toute la ligne l’ex-ministre de l’Intérieur et rectifié qu’il n’y avait pas eu fraude et recrutement ethnique. C’est la base de leur requête. Après deux mois de formation hier à l’Ecole nationale de police, ils disent avoir aussi contribué à la chute de Laurent Gbagbo le 11 avril 2012 en combattant à Abidjan aux côtés des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI).

Le commissaire de police, en service à l’époque à l’hôtel du Golf et ensuite au cabinet du ministre de l’Intérieur peut témoigner de leur état de service pendant la crise postélectorale, ont-ils révélé. Nous taisons volontairement le nom de ce commissaire, très actif à cette date dans l’arrestation des miliciens pro-Gbagbo à Williamsville. Déboussolés aujourd’hui, les rescapés de la mort parmi les 99 élèves policiers radiés, implorent à genoux la compassion et la pitié du ministre Hamed Bakayoko. Surtout que, concluent-ils, certains de leurs camarades du ‘’groupe des 100’’, auraient été réintégrés et seraient aujourd’hui en fonction.

Maxime Wangué
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