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Art et Culture Publié le lundi 25 juin 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Fête de la musique / 19ème édition au Palais de la culture d’Abidjan : Rose Marie Guiraud invite Allah Thérèse et Monique Séka à réconcilier l’Ouest ivoirien

© L’intelligent d’Abidjan Par Assoumou
Reconciliation nationale par l`art: Rose Marie Guiraud anime sa première conférence de presse
Vendredi 27 avril 2012. Abidjan. Ecole de danse et d`échanges culturels (EDEC), Cocody Riviera 3. A peine rentré d`un long exil américain, la prêtresse de la danse et de la chorégraphie ivoiriennes, Marie Rose Guiraud a affronté les questions de la presse nationale
La 19ème édition de la fête de la musique, initiée par le ministère de la Culture et de la Francophonie et l’Institut français, qui a été une célébration éclatée en Côte d’Ivoire, a connu son apothéose, le samedi 24 juin 2012, à la salle Ernesto Djédjé et Lougah François du Palais de la culture d’Abidjan, par un concert live animé par des artistes féminines ivoiriennes. A savoir Mawa Traoré, Allah Thérèse, Rose Marie Guiraud, Monique Séka et le groupe Bella Mondo. Au cours de la prestation de Monique Séka qui jouait ‘’Bayé’’, la chorégraphe, Rose Marie Guiraud (qui célébrera son 68ème anniversaire bientôt) n’a pu contenir ses émotions. La sexagénaire s’est précipitée sur la scène, accompagnée de Allah Thérèse et de Monique Séka, pour lancer un message : «J’invite Monique Séka, Allah Thérèse et le groupe Bella Mondo a un festival que j’organise à Kouibly pour réconcilier l’Ouest du pays». Sur le podium, celle qu’on appelle ‘’la reine de l’Afro-Zouk’’, Monique Séka séduit le public avec son potentiel vocal et ses chansons qui ont bercé plusieurs générations d’Ivoiriens. Juste le temps de distiller la musique du titre ‘’Alakamio’’, que Monique Séka raconte comment elle a entendu parler du groupe 100% féminin Bella Mondo qui l’accompagnait. «J’étais en Haïti. C’est là-bas que j’ai appris qu’il y a un groupe féminin ivoirien qui s’appelle Bella Mondo. Je suis en train de me battre pour que ce groupe aille à Haïti. La musique n’est pas facile. Il faut aider les femmes qui veulent s’y adonner», a révélé Monique Séka qui vit aujourd’hui en France. Quand le titre ‘’Missounwa’’ (extrait de l’album éponyme qui date de 1989) est entonné, le public est débout pour chanter en chœur avec l’artiste. Sur le podium, Monique Séka appelle le directeur de la promotion de l’action culturelle du ministère de la Culture et de la Francophonie, Angama Calixte, qui s’est découvert un talent d’artiste chanteur, en fredonnant ‘’Missounwa’’. La prestation de l’artiste d’un soir’’, Angama Calixte a été bien appréciée de l’assistance, car il a été accompagné d’un standing ovation. Avant sa montée sur la scène, simplement à l’écoute de sa voix, le public hétéroclite la reçoit avec respect. Accompagnée de son époux, N’goran La loi qui est muni de son accordéon, Allah Thérèse sème un air nostalgique dans la salle de 1500 places. Ses prestations sont bien accueillies du public. Particulièrement, la chanson ‘’Côte d’Ivoire Anouanzé’’ qui est un hommage au président Félix Houphouët-Boigny pour avoir obtenu l’indépendance de la Côte d’Ivoire. Des spectateurs n’hésitent pas à investir le podium pour un bal populaire avec Allah Thérèse. Enfin le groupe Bella Mondo a revisité le répertoire de la musique ivoirienne des années 80 à travers les chansons des artistes telles que les Sœurs Comoé (‘’Abidjan Pont sous’’), Zita et Reine Pélagie. Le spectacle marquant cette édition de la fête de la musique s’est toutefois achevé en laissant les différents spectateurs sur leur faim.
Patrick Krou
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