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Politique Publié le vendredi 6 juillet 2012 | Le Temps

Visé par la Cpi dans les massacres et crimes de guerre en Ci : Guillaume Soro fait du chantage et exige un Ppte de ses crimes

© Le Temps Par PRISCA
Fête des mères à l`Assemblée Nationale : Le Président de l`Assemblée nationale, Soro Guillaume honore les femmes de son Institution
Vendredi 01 juin 2012. Abidjan. Assemblée nationale. Plateau. Cérémonie de remise de présents aux femmes de l’Institution, en présence du Président Guillaume Kigbafory Soro
L’ancien seigneur de guerre du Mpci, ancien chef rebelle des Forces nouvelles, Guillaume Soro, menace la communauté internationale. Reçu par la télévision France 24 lors de son dernier séjour à Paris, il fait du chantage pour signifier que s’il a commis des crimes, c’est sous la couverture et même de concert avec la communauté internationale. Voici la question du journaliste, le recevant en tant Président de l’Assemblée nationale : «Il y a à votre encontre des soupçons qu’on peut qualifier de commanditaire de crimes de guerre. Est-ce qu’aujourd’hui, vous êtes en parfaite sérénité ? La Cour pénale n’a encore lancé contre vous. Aucun mandat. Est-ce que vous êtes en parfaite sérénité avec ce dossier ?» Et pour l’essentiel, avec un air vraiment arrogant, il répond en ces termes : «J’ai dirigé en tant que Premier ministre, ministre de la Défense, les Forces républicaines de Côte d’Ivoire qui ont agi de concert avec la communauté internationale. Je dis bien la communauté internationale, en légitime défense…». En clair, Guillaume Soro fait du chantage sur la communauté internationale. Il avertit que si la justice le condamne, elle doit également jeter en prison la communauté internationale avec la complicité, le soutien et la coaction de qui ses forces ont massacré les Ivoiriens. On parle de légitime défense lorsqu’on a été attaqué. Mais les enquêtes lancées par la Cpi concernent une période qui s’étend de 2002 à maintenant. Soro avoue-t-il donc que c’est avec la caution de la communauté internationale que ses assaillants ont attaqué la Côte d’Ivoire le 19 septembre 2002 ? Et que tous ceux (ces milliers) qui ont été tués ce jour-là et par la suite par sa rébellion, sont le crime de la communauté internationale ? Soro rend-il coresponsable la communauté internationale, de la division de la Côte d’Ivoire, des pillages organisés par ses rebelles, de l’occupation d’une partie du territoire Ivoirien (l’Ouest) par des soldats burkinabé, etc. ? Soro dit qu’il n’est pas seul à avoir agi. S’il doit faire la prison, Ouattara doit faire la prison, Choi doit faire la prison, Ban-Ki Moon doit faire la prison, Sarkozy doit faire la prison, Blaise Compaoré doit faire la prison, Good Luck Jonathan doit faire la prison, Jean Ping doit faire la prison, l’Ue doit faire la prison, Obama doit faire la prison, etc. Voilà qui est clair. C’est donc un crime collectif. Et il n’y a pas de légitime défense dans la mesure où lorsque ses hommes attaquaient le 19 septembre 2002, et tuaient gendarmes et civils, personne ne parlait de milices en Côte d’Ivoire. Mais même en 2010-2011, si le gouvernement dont il se prévalait était légal et légitime, pourquoi a-t-il fallu à son mentor recourir à l’investiture du Conseil constitutionnel de Paul Yao N’Dré, taxé d’être aux ordres de Gbagbo, pour prendre son envol ? C’est lui qui avait attaqué. De même sa troupe rebelle a agressé la Côte d’Ivoire le 19 septembre 2002, de même, en mars-avril 2011, Soro a déclenché une guerre atroce aux Ivoiriens, une guerre qui a fait de milliers de victimes qu’il ne veut pas être le seul à assumer. Ensuite, qui a dit que Soro avait demandé pardon aux Ivoiriens et qu’il regrettait son acte de rébellion meurtrière ? Un repenti ne dit pas ceci : «D’abord, je suis surpris qu’on dise qu’il y ait des soupçons. Je veux simplement vous donnez deux éléments. Le premier, c’est que la Cour pénale internationale ne s’hasarderait pas a invité une personnalité à sa tribune à New-York, officiellement, s’il y a avait même le moindre début de soupçon sur cette personnalité». Dans son entendement, malgré les milliers de morts du fait du Mpci, Mjp, Mpigo et des Forces nouvelles dont il demeure le Secrétaire général, il n’a sur la conscience la mort de personne. Il n’a jamais rien fait. Ou alors ceux-là… le Guéhi Robert, Boga Doudou, et autres. Qui sont morts n’ont aucune espèce d’importance. Il n’a rien fait, donc il est «surpris qu’on dise qu’il y ait des soupçons». Parce que «la Cour pénale internationale ne s’hasarderait pas a invité une personnalité à sa tribune à New-York, officiellement, s’il y a avait même le moindre début de soupçon sur cette personnalité». Et comme il a été utilisé avec tous les honneurs, même en tant que chef rebelle, alors, on doit passer un Blanco sur ses crimes, on doit décréter un Ppte de ses péchés. Sinon, il dénoncera la communauté internationale, tous ses complices couleront avec lui, y compris Ouattara. Or un Ppte des péchés comme les siens, aussi lourds, seul Dieu aura le courage de signer son ordonnancement. Qu’il menace donc ses complices de la communauté internationale. C’est leur affaire. La Côte d’Ivoire veut seulement que les crimes de sang qui l’ont endeuillée ne restent pas impunis. Peu importe qui les a commis.

Germain Séhoué
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