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Économie Publié le dimanche 15 juillet 2012 | Banque Mondiale

Autour d’ Henriette Dagri Diabaté, grande chancelière de l’Ordre National et Madani M. Tall, Directeur des Operations de la Banque mondiale en Cote d’Ivoire, les femmes à l’honneur

© Banque Mondiale Par DR
Diner-débat du magazine "Espoir": Henriette Dagri Diabaté, grande chancelière de l’Ordre National et Madani M. Tall, Directeur des Opérations de la Banque mondiale, rendent hommage à la femme
Jeudi 12 juillet 2012. Abidjan. Environ 80 personnes au diner-débat du magazine "Espoir" du bureau de la Banque mondiale en Cote d’Ivoire, sous le parrainage et la présence effective de Mme Henriette Dagri Diabaté
« Etre Femme en Afrique », c’est le dossier réalisé par le numéro 7 de l’Espoir, le magazine du bureau de la Banque mondiale en Cote d’Ivoire paru ces derniers jours, en collaboration avec le bureau ONU Femmes basé à Abidjan. Sur 14 pages, le magazine fondé en 2008 par le Directeur des Operations de la Banque mondiale en Cote d’Ivoire, Madani M. Tall, retrace la longue marche des femmes africaines durant les 100 dernières années.

Dès la préface du dossier, qui inclut également une remarquable interview de la Grande chancelière de l’ordre national de Cote d’Ivoire, les auteurs écrivent : « En soi, ce dossier n’a aucune prétention ni à l’exhaustivité, ni à une quelconque volonté d’agiter le drapeau du féminisme. Sa valeur heuristique doit être recherchée plutôt dans le souci d’examiner les évolutions récentes de l’Afrique contemporaine quant au sort réservé à une frange aussi importante et dynamique que les femmes qui, selon toutes les estimations, dépassent allégrement la barre de 50% ! ».

Afin de prolonger le débat, le magazine a réuni le 12 juillet dernier dans un hôtel de la place environ 80 personnes, certes avec une prédominance féminine, autour d’un diner-débat placé sous le parrainage et la présence effective de Mme Henriette Dagri Diabaté, une femme d’exception à plus d’un titre.

Pour les besoins d’un programme télévisé qui sera ultérieurement diffusé, les organisateurs ont fait appel aux talents de deux journalistes pour animer la soirée. Il s’agit de Cheick Ivhane de Radio Nostalgie et Josette Barry du Groupe Fraternité Matin qui, pendant 3 heures d’horloge, ont modéré les échanges autour de 4 thématiques centrales : La femme africaine entre tradition et modernité ; : Femme et pouvoir politique ; le pari de l’autonomisation économique ; Mutilations génitales, viol, et violences conjugales : Le droit peut-il triompher ?
Autre pari réussi, celui d’avoir pu croiser plusieurs regards sur la problématique de la femme : organisations féminines, femmes politiques, femmes d’affaires, victimes des violences conjugales ou d’agression sexuelle, homme religieux, chefs traditionnels, communicateurs et publicistes pour ne citer que ces domaines.

Visiblement préoccupé par le statut et l’image encore marginale de la femme africaine, Madani M. Tall voulait sonder un terrain sur lequel la Banque mondiale souhaiterait accroitre son intervention, après avoir conduit la Cote d’ivoire au point d’achèvement de l’initiative PPTE le 26 juin dernier.

Ces reines qui ont marqué leur époque

Dans chacune des quatre régions actuellement délimitées du continent au sud du Sahara, les femmes ont dans le passé exercé des responsabilités politiques et mêmes militaires.
En Afrique de l’Est, la reine de Saba (actuelle Ethiopie), 960 avant JC : le fils Ménélik qu’elle a eu du roi Salomon est l’ancêtre de générations en générations des empereurs d’Ethiopie jusqu’au vingtième siècle. Candace (322 avant JC) impératrice d’Ethiopie (Soudan Méroitique) qui, à la tête de ses troupes et malgré la perte d’un œil oppose une vive résistance aux armées romaines de César Auguste, faisant dire à l’historien grec Strabon « cette reine eut un courage au-dessus de son sexe ».


Une Amazone dahoméenne, d'après une photographie.
(source : E. Reclus, L'Homme et la Terre, I931).

En Afrique Australe et Centrale, Nzinga (1582-1663), reine d’Angola, qui offre une vigoureuse résistance aux portugais trafiquants d’esclaves. Nandi, reine du Zoulou (1778-1826), mère du grand dirigeant Chaka Zoulou. Nehanda, surnommée la grand’mère, grande résistante à la colonisation britannique en 1896.

En Afrique de l’ouest : Amina (1588-1589), reine de Zaria (actuel Etat du nord du Nigeria) ; Yaa Asantewa, reine de l’empire Ashanti (Ghana) résistante à la colonisation britannique ; la reine Abla Pokou du royaume Baoulé en Côte d’Ivoire ; la reine Kassa de l’empire du Mali ; la princesse Yennenga de l’actuel Burkina Faso ; Sarrounia du Niger ; Ndatte Yalla, dernière reine du Waalo dans le nord du Sénégal, qui elle aussi s’oppose au gouverneur français Faidherbe, un des artisans de la colonisation française dans le pays ; dans cette région du Sénégal, les femmes-reines, les Lingères ont écrit une des plus belles pages de l’histoire du pays. Aline Sitoe Diatta, dans le sud du Sénégal en Basse Casamance, dernière grande figure de résistance à l’oppression coloniale : douée de pouvoirs mystiques, elle recommande la culture des variétés locales de riz ; accusée d’organiser la résistance aux réquisitions de riz ordonnées par les autorités coloniales, elle est déportée à Tombouctou au Mali où elle meurt en 1944.

Les Amazones du Bénin : Ces femmes soldats qui constituaient la garde d’élite du roi de l’ancien royaume du Dahomey (Bénin), ont autant marqué l’imaginaire collectif que l’histoire du Bénin. Ces amazones étaient libres de pratiquer les métiers des hommes ; elles prenaient part au gouvernement et étaient associées à l'armée. Cependant, une fois mariées, elles devenaient la propriété du mari qui les achetait.
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