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Editorial Publié le mercredi 8 août 2012 | Le Mandat

L’Editorial de Ulrich Mouahet : 52 ans… Et pourtant !

«Voici arrivée pour toi, ô mon pays, mon pays bien-aimé, l’heure tant attendue où ton destin t’appartient entièrement. Peuple de mon pays, laisse éclater ta joie. Tu mérites cette joie ».Telles étaient les premières paroles annonciatrices de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, prononcées le 07 août 1960 par le père-fondateur, Félix Houphouët-Boigny. 52 ans après, quel visage présente cette Côte d’Ivoire ? Quel signe positif la distingue-t-il des autres nations qui ont acquis la souveraineté nationale à cette même époque ? 52 ans ! Et pourtant, que d’immaturité manifeste à tous les niveaux ! Les politiques et les militaires ont interverti les rôles. La corruption est érigée en règle de gouvernance. L’impunité et l’insécurité sont banalisées. La vie humaine n’a plus, ou a peu d’importance. A l’âge où le pays devrait dégager des signes de maturité et de sagesse, il s’essaie à une marche à reculons. Entamée depuis le coup d’Etat de décembre 1999. Cette forme de conquête du pouvoir d’Etat redoutée par Félix Houphouët-Boigny, parce que socle d’une instabilité politique a été instaurée dans son pays. Dans sa Côte d’Ivoire, qu’il a sortie du joug colonial à l’issue d’une longue lutte dans laquelle des compagnons ont fait le sacrifice de leur vie pour que la victoire soit effective, 52 ans après, où en est-on ? Une image badigeonnée de matières infestes au plan international, une notoriété africaine rangée dans les souvenirs. Houphouët a instauré un climat de paix dans son pays pour impulser son développement. Il a voulu en faire une religion. Moins de vingt ans après sa disparition, ses enfants ont troqué la paix contre la guerre. Et, à 52 ans, ils se surprennent à courir après cette paix, préalable à tout développement. Ils courent ? Pas tous, car il s’en trouve encore qui n’ont pas grandi, ou qui refusent de le faire, se plaisant à continuer de s’amuser avec des kalaches, comme si c’étaient les pétards qui égayaient les gamins jadis. La célébration de ce 52ème anniversaire pourra-t-elle être celle de la rupture avec l’aventure ? Celle de 1999, la 39ème, ayant été celle de la fracture. Une fracture que la société s’est appropriée pour donner au pays deux blocs qui s’attaquent sans cesse, sous différentes formes. Le bilan qu’offre cette bataille interminable fratricide devrait interpeller chacune des filles et chacun des fils de la Côte d’Ivoire, de quelque bord qu’ils soient. Un pays au visage hideux, avec un tissu social en lambeaux, baignant dans un environnement d’insécurité généralisée, dont nul ne saurait être fier. L’heure de l’introspection, au delà du festif, a sonné. Et aussi celle du choix : vivre les prochaines années sous le joug de la peur morbide d’un lendemain incertain et chargé de menaces ou bien rechercher en soi la force de se projeter résolument dans un avenir sans suspicion, auréolé de promesses de sécurité et de paix véritables entre les non moins véritables enfants de la Côte d’Ivoire. 52 ans après l’indépendance, un demi-siècle de maturité suffisant pour faire des habitants de ce pays des gens capables d’opérer le choix qu’il faut. Les enjeux du futur sont trop importants pour qu’on se laisse aller à voguer à vue.

Célébration du 52ème anniversaire de la Côte d’Ivoire
L’armée arbore ses nouvelles tenues
Les attaques meurtrières qui ont plongé la capitale économique, Abidjan, dans l’émoi ces dernières quarante huit heures,n’ont pu empêcher la célébration du 52ème anniversaire de l’accession de la Côte d’Ivoire à la souveraineté nationale. L’on n’a donc pas failli à la tradition. Les cérémonies officielles de ce 07 août 2012 ont eu pour cadre l’esplanade de la Présidence de la République.
Deux temps forts étaient au cœur de cette célébration : une cérémonie militaire ponctuée par un défilé et une civile, qui a vu la décoration de plusieurs personnalités du monde politique, économique, culturel, sportif et diplomatique. Le président de la République, Alassane Ouattara, à bord de son command-car, a procédé à la revue des troupes. Suivra un hommage au chef suprême des armées, à travers un défilé majestueusement exécuté par 32 détachements des forces militaires et paramilitaires, placés sous les ordres du général de brigade Touré Sékou, commandant les forces terrestres. Une opportunité saisie par les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) pour présenter à la face de la Nation leurs nouvelles tenues. Désormais, la Police nationale, la Gendarmerie nationale, l’Armée, la Douane, les Eaux et Forêts seront très distinctifs par ces nouveaux treillis. Faits marquant de ce défilé, la présence, pour la toute première fois, d’un détachement de la Compagnie territoriale de Korhogo, conduite par son commandant Fofié Kouakou et des forces spéciales récemment formées dans le royaume chérifien. Notons que 21 coups de canons ont été tirés au cours de cette cérémonie pour saluer la présence du président de la République, Alassane Ouattara. Le deuxième volet de cette célébration, a été la reconnaissance par la Nation du mérite de 32 personnalités. Avant la remise de ces distinctions, la Grande Chancelière de l’Ordre national, Mme Henriette Dagri Diabaté, a expliqué le sens de ces décorations, non sans souligner le rôle important joué par le chef de l’Etat dans la restauration de la Côte d’Ivoire. « Monsieur le président, sur la route de la revalorisation de la Côte d’Ivoire, vous travaillez bien et vite pour les Ivoiriens. (…) Vos récents séjours fructueux en Chine, en France et en Angleterre ajoutés à ceux que vous avez effectués aux Etats Unis et en Israël, ont redonné à la Côte d’Ivoire une visibilité et une honorabilité indiscutables. Les anciens disent que quand on n’aime pas le lièvre, il faut néanmoins reconnaître qu’il court bien », a révélé Mme Diabaté. La Grande Chancelière n’a pas hésité à inviter la jeune génération à copier l’exemple du chef de l’Etat dans sa volonté de remettre le pays sur les rails du développement. «L’exemple vient d’en haut dit-on. Nous avons les raisons d’espérer que les jeunes ivoiriens se sentirons engagés à suivre votre exemple », a-t-elle conclu. Au nombre des récipiendaires de ces distinctions deux personnes ont été élevés au grade de Grand-commandeur, 16 en qualité de commandeurs et 16 personnes ont reçu la médaille d’Officier. Cette cérémonie officielle de célébration des 52 ans d’indépendance de la Côte d’Ivoire a été rehaussée de la présence de monsieur Herman Van Rompuy, président de la commission de l’Union européenne qui était l’invité spécial du président Alassane Ouattara.

JERÔME N’DRI
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