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Économie Publié le samedi 11 août 2012 |

Opinion / Koné Maméry (Cadre des ex-Force nouvelles) - " Pourquoi il faut ressusciter la défunte BNDA".

© Par DR
Photo d`illustration : M. Koné Mamery se prononce pour une renaissance de la BNDA.
Cadre des ex-Forces nouvelles et proche de l`actuel président de l`Assemblée nationale, Koné Maméry a été de tous les combats. Invité par la jeunesse de l`UMP lors de la dernière élection présidentielle en France, celui qui a été jusqu`en janvier 2012, le Chef de cabinet du ministère des Eaux et Forêts séjourne, à nouveau, en Europe. Cette fois, pour échanger sur le modèle de développement économique et social de certains pays. Nous l`avons interrogé et il a accepté volontiers de lever un coin du voile sur cette tournée.

L’Inter : Vous venez de terminer une tournée qui vous a conduite dans plusieurs pays d`Europe, pouvez-vous nous dire les raisons de cette mission ?
Koné Maméry : Des amis de Suède, Italie, Norvège, Finlande et de France m`ont invité pour partager sur leur modèle de développement. Cette expérience, je compte à mon tour, la partager avec mon pays pour l`aider à reprendre sa marche victorieuse vers le progrès voulu par le Président Houphouët-Boigny, premier président de la République de Côte d`Ivoire.

L’inter : Les actuels dirigeants de la Côte d`Ivoire veulent faire d`elle un pays émergent à l`horizon 2020. Que peut apporter une telle visite à notre pays ?
KM: Je dirai que la principale force de ces pays visités, c’est avant tout la démocratie au sens noble du terme, la discipline et le travail. En effet, j’ai visité les services publics, les entreprises, les usines, les fermes et j’en ai tiré un maximum d’expériences. Ce faisant, je suis arrivé à la conclusion que ces pays ne se sont pas développés en exploitant les ressources des pays pauvres comme on nous l’a dit. Ils se sont développés plutôt en mettant en avant la discipline, le travail et un profond respect pour la chose publique ainsi que pour la personne humaine.

L`inter : Au regard de ce constat, que peut faire la Côte d`Ivoire pour amorcer son développement ?
KM : Pour moi, il faut moderniser notre agriculture. Quand vous traversez le continent européen en train ou en voiture vous allez vous rendre compte que ces pays sont d’abord des pays fortement agricoles avant d’être des pays industrialisés. J’ai eu la chance de visiter certaines fermes agricoles qui sont en réalité de véritables entreprises. Je rappelle que le Président Houphouët-Boigny et ses différents gouvernements avaient pensé cette politique avec la création des entreprises SODE. Notre région nord est propice à la culture de riz et à l’élevage. En réalité, nous n’avons pas besoin d’importer du riz d’Asie. Si nous le voulons, nous pouvons atteindre l’autosuffisance alimentaire au bout de cinq années d’exercice et en exporter l’excédent. Imaginer que le trop-plein de jeunes dans les grandes villes soit formé aux métiers d’exploitants agricoles et qu’ils retournent à la terre dans nos différentes régions. Qu`ensuite, l’Etat ressuscite la défunte BNDA avec des moyens modernes de gestion propre à une banque agricole qui viendrait en soutien à cette initiative. J’ai lu dans les livres qu’après la seconde guerre mondiale, la France a fortement investi dans la modernisation de son agriculture ce qui lui a valu d’être l’agriculture la plus performante d’Europe. Nous devons nous inspirer de ce qui a marché chez les autres et l’adapter à nos réalités africaines. C`est pourquoi, je plaide pour la création d`un ministère spécifique à la modernisation de l`agriculture. Cette initiative aura l’avantage de créer des millions d’emplois et de permettre à notre pays d’atteindre l’autosuffisance alimentaire après l’atteinte de l’initiative PPTE.

L’inter : Justement quel regard portez-vous sur l`initiative PPTE ?
KM : L’atteinte du point d`achèvement de l`initiative PPTE est très positive pour notre pays. Plusieurs gouvernements y ont contribué, mais le Président de la République a réussi là où justement plusieurs ont échoué. Rendons à ADO ce qui est à ADO. Cela dit, le plus dur commence pour notre pays. C’est bien le moment des grandes réformes et de grands investissements dans les infrastructures économiques et sociales ainsi que dans les grands projets à fortes valeurs ajoutées. Cependant, c’est bien le moment de réduire considérablement le train de vie de l’Etat. Notre pays étant en crise depuis 1980, ce n`est pas par un coup de baguette magique que les différents problèmes seront résolus. Toutefois, la président de la République doit prendre des initiatives fondatrices pour la Côte d’Ivoire de demain.

L’inter : Pour la relance de l`économie, peut-on savoir les secteurs clés dans lesquels la Côte d`Ivoire doit investir ?
KM : Il faut investir dans l’éducation, les infrastructures sociales de base, les routes etc…. ainsi que dans la recherche, l’innovation technologique et dans les projets à fortes valeurs ajoutées tels que la modernisation de l’agriculture.

L’inter : Pour rester coller à l’actualité, le Président de République, vient d’effectuer une tournée qui l’a mené en Asie et en. Quel commentaire pouvez-vous faire ?
KM : Comme je l’ai dit tantôt, ce monsieur mérite respect de la part de ses concitoyens, il a de grandes ambitions pour ce pays. Non seulement, il rêve d’une Côte d’Ivoire développée à l’image des pays d’Asie du sud-est, mais il s’emploie chaque jour à faire de ce rêve une réalité. Il y a seulement quelques mois notre pays était présenté, comme l’ai aujourd’hui la Syrie, sur les chaînes de télé comme un pays détruit et en guerre et fortement déconseillé comme destination où les humains étaient tués comme des lapins. Après quelques mois d’exercice, nous voilà invité par tous les grands pays de ce monde. Ce n’est pas un miracle, mais plutôt la volonté d’un grand homme qui est un grand visionnaire qui se consacre entièrement au bien être des ivoiriens. Désormais, nous marchons vers le progrès pour tous en juger par les grands projets qui été lancés tous récemment. Il a réussi à rendre les ivoiriens fiers et respectés en jugés par les rotations des avions et des jets privés en direction d’Abidjan remplis de touristes et d’investisseurs privés. Pour ma part et je sais que de millions d’ivoiriens pensent comme moi que Monsieur OUATTARA est sur la bonne voie afin que notre pays connaisse un nouveau miracle économique.
L’inter : Vous avez été chef de cabinet au ministère des Eaux et Forêts, et l’occupation des forêts classées par des exploitants agricoles est une préoccupation des ivoiriens voire source de conflit à l’ouest du pays ; un commentaire ?
KM : Ecoutez, cela fait huit mois que j’ai quitté ce ministère donc il m’est difficile de me prononcer. En tout état de cause, le Ministre en charge des Eaux et Forêts fait un travail remarquable qu’il importe de consolider et d’amplifier. Cela dit, la gestion de notre patrimoine forestier est une construction de longue haleine. Laissons-lui le temps, je pense qu’il réussira à asseoir un plan de gestion efficace de notre patrimoine forestier. D’ailleurs, je suggère qu’il faut engager sans tarder la sensibilisation des populations vivant à proximité des forêts classées. Dans ce domaine plusieurs option s’offre à ceux qui ont en charge la gestion de nos forêts. Il s’agit, de l’affirmation de l’autorité de l’Etat dans les forêts classées ainsi que l’implication et la responsabilisation des populations et de tous les acteurs impliqués. Il est urgent que l’autorité de l`État soit réaffirmée sur son patrimoine forestier.
Lors de ma visite en Finlande et en Norvège j’ai visité plusieurs forêts domaniales. Les financements sont disponibles et possibilités de signature de partenariat portant sur la formation des agents des Eaux et Forêts ainsi que leur équipement en moyens de mobilité et de surveillance sont à portée de main.
En outre, les forêts classées, les parcs et réserves sont des espaces où l’exploitation agricoles ne peut se faire. Je plaide pour une action vigoureuse contre tous ceux exploitent nos espaces protégés. Il faut agir vite et maintenant en employant de grands moyens. Ou alors voter une loi pour punir lourdement tous ceux qui exploitent nos espaces protégés. Il ne faut pas oublier que les 234 forêts classées permettent à notre pays de conserver son micro climats. Devrons-nous laisser disparaître ce que nos aînés nous ont légué.

L’inter : un dernier mot pour nos lecteurs
KM : je vous remercie pour l’opportunité que vous me donner pour dire un grand merci à mes amis qui ont permis que cette visite en Europe ait lieu. Je leurs en suis très reconnaissant. Je prie en ce mois de Ramadan que notre beau pays continue de connaître la paix et prospérité sous la conduite éclairée du Président de la République Alassane OUATTARA
Réalisé par :
G. DE GNAMIEN
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