x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Art et Culture Publié le vendredi 17 août 2012 | L’intelligent d’Abidjan

6è édition de la Tribune du Gepci / Gestion de la Francophonie des Arts et de la Culture en Côte d’Ivoire : Tout sur le visage futuriste de la culture

© L’intelligent d’Abidjan Par Serge T
Petit dejeuner débats : Participation du ministre de la culture et de la francophonie à la 6 eme tribune du GEPCI
Jeudi 16 août 2012. Abidjan.Hotel Ivoire
Le ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandaman était l’invité de la 6è édition de la ‘’Tribune du Gepci ‘’. A la salle des fêtes de l’hôtel Ivoire hier 16 août 2012, il a exposé en présence de certains acteurs culturels, des organisations et des artistes sur le thème «Gestion de la Francophonie des Arts et de la Culture en Côte d’Ivoire : Enjeux et perspectives». Après avoir présenté l’état des lieux (depuis 1990) du paysage culturel en Côte d’Ivoire, Maurice Bandaman a expliqué la contribution de son ministère dans le processus de réconciliation nationale et de résorption du chômage des jeunes. Maurice Bandama Ca souligné que l’une des missions de son ministère est de participer au développement économique et social de la Côte d’Ivoire par la création d’emplois et de richesses. C’est aussi implanter, a-t-il dit, un esprit culturel de développement au sein des populations. Pour y parvenir, une structuration et règlementation du secteur des Arts et de la Culture s’impose. Celle-ci devant reposer sur la bonne gouvernance et déboucher sur la professionnalisation du secteur. Rien ne peut, selon Maurice Bandama, se faire dans ledit secteur en absence d’une «réglementation rigoureuse», à savoir la loi portant copie privée, les textes de loi portant réforme du Burida, du Palais de la Culture, projet de loi portant développement des industries culturelles, etc. Le ministre s’est aussi prononcé sur les nouvelles infrastructures devant donner un visage futuriste au secteur des Arts et de la Culture. «Le président de la République a promis transformer la Côte d’Ivoire en cinq ans», a-t-il rappelé. A travers le plan national de développement (PND) qui dévoile un important programme de construction de nouveaux édifices dédiés à l’art, neuf (9) centres des arts appliqués et douze (12) centres culturels intégrés verront le jour dans diverses région de Côte d’Ivoire. «Nous travaillons actuellement à la construction du Musée et de la nouvelle bibliothèque d’Abidjan. Ces nouveaux édifices auront un visage futuriste, avec une architecture qui étonnera. Ils vont coûter environ 20.000.000.000 FCFA», a-t-il révélé, tout en évoquant la situation de l’actuel musée des civilisations et la bibliothèque nationale de Côte d’Ivoire. «Les deux vont être rasés. Il faut une vraie architecture du musée et de la bibliothèque nationale qui seront construites sur les traces de l’ancien», a expliqué le ministre. Selon lui, la bibliothèque nationale vieille de plus de quarante ans, a été mal entretenue. Selon une étude de réhabilitation qui s’élevait à un milliard, la Bnci ne devait tenir que sur deux ans. «Ce qui n’est pas économique et rentable», a justifié le ministre de la Culture et de la Francophonie. La réhabilitation des édifices culturels dégradés concerne le Palais de la culture dont le coût est évalué à 15 milliards de FCFA, le Centre culturel Jacques Aka de Bouaké et Grand Bassam. Au total, ce sont 62 milliards qui seront dégagés.
Il s’est aussi réjoui que Grand Bassam, Ville historique, ait été inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco. Il a en outre annoncé le démarrage de grands chantiers dont la réhabilitation et la restauration de l’ensemble des 32 édifices inventoriés. «L’ancien Palais de la justice sera restauré avec le financement de l’Etat de Côte d’Ivoire, l’Association internationale des Maires francophones (Aimf) et la mairie de Grand Bassam», a indiqué le ministre Maurice Bandaman qui a précisé que l’inscription de la ville a coûté 300 millions et financé à partir du fonds de soutien à la culture et à la création artistique. Pour l’amortissement de cette somme qui a consisté à la prise en charge des frais relatifs au processus d’inscription de la ville de Grand Bassam, il compte sur le flux des touristes.
Burida, piraterie et la vie des artistes
Après avoir évoqué les réformes entreprises avec ses collaborateurs pour donner au Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida) une santé financière et intégrer les normes internationales, Maurice Bandama a déploré le fait que par le passé, des artistes aient pillé le bien d’autres artistes. Aussi impute-t-il cette responsabilité à ses prédécesseurs qui n’ont pu jouer leur rôle d’encadrement. D’où le fait qu’il n’a pas voulu être comptable de la gestion du conseil d’administration qu’il n’a pas maintenu. «Le patrimoine est la propriété de l’Etat. Dans tous les pays, l’Etat s’implique dans la gestion. On ne pillera plus le Burida. Nous voulons avoir l’autorité sur le Burida. Ce qui n’était pas le cas par le passé. Les rapports ont changé. Nous avons décidé de mettre de l’ordre», a-t-il tranché, en invitant ses collaborateurs à la bonne gestion et à la transparence. «Je ne manipule pas les artistes. Je ne les dirige pas», a-t-il précisé. Par ailleurs, il s’est félicité de la gestion du Burida, sous la conduite de Mme Irène Viera. Pour le ministre, c’est un exploit à saluer. En un an, 350 millions ont été mobilisés pour être repartis. «Jamais cela n’a été fait. Nous espérons mobiliser près d’un demi-milliard d’ici la fin de l’année. D’ici 2015, il faut pouvoir mobiliser plus d’un milliard. Si c’est cela diviser les artistes, je continuerai de les diviser. Si c’est cela les manipuler, je continuerai de les manipuler», s’est-il fait entendre. Concernant la piraterie, le ministre entend renforcer et la répression et la capacité de production des producteurs. «Nous donnons six mois pour réguler la piraterie», a-t-il promis aux artistes. Pour lui, cela pose le problème de la couverture sanitaire. «Il faut une assurance maladie fiable, il faut assurer aux artistes une retraite. Cette réflexion est conduite par le Burida», a mentionné Maurice Bandaman.

Koné Saydoo
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Art et Culture

Toutes les vidéos Art et Culture à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ