Les vendredi 24 et samedi 25 août 2012, les journaux pro-Gbagbo, membres de l’organisation dénommée les JV11, créée le 5 juillet 2011, ont observé un mot d’ordre de deux « Journées Presse Morte ». Ce mot d’ordre a été également suivi et exécuté par plusieurs sites internet. Ensemble, ces journaux pro-Gbagbo et sites internet ont tenu ainsi à alerter l’opinion nationale et internationale sur les graves atteintes à la liberté de la presse en Côte d’Ivoire, depuis le changement de régime par la guerre comme moyen de résolution d’un conflit électoral dans leur pays.
Dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 août 2012, des individus armés ont vandalisé et partiellement incendié le siège du Groupe Cyclone, éditeur des quotidiens Le Temps, LG Infos et du magazine Prestige Mag, déclarant chercher à « tuer les pro-Gbagbo ». Cette attaque barbare a davantage noirci une situation sécuritaire déjà sombre, doublée d’une perverse censure officielle jusque-là endurées dans le silence par les JV11. Pour rappel :
• Au plan sécuritaire :
- L’assassinat de notre confrère Sylvain Gagnetaud, ancien rédacteur en chef adjoint de Radio Yopougon, journaliste pro-Gbagbo
- Les sièges des quotidiens Notre Voie, Le Temps, Le Quotidien d’Abidjan et Le Nouveau Courrier ont été attaqués, saccagés, pillés et/ou transformés en camps militaires par les forces pro-Ouattara suite à la crise postélectorale ;
- Trois (3) journalistes de Notre Voie ont été arbitrairement incarcérés pendant 13 jours, fin 2011et le DG de Cyclone emprisonné attend d’être jugé depuis mars 2012 ;
- Des menaces de mort sont constamment proférés contre les responsables des journaux pro-Gbagbo et leurs journalistes.
• Au plan de la censure officielle :
- De lourdes sanctions ciblées sont prononcées par le Conseil national de la Presse (CNP), uniquement contre les journaux pro-Gbagbo : Le Temps (6 suspensions, soit 76jours de silence imposé), Aujourd’hui (4 suspensions, soit également 76 jours de silence), Le Quotidien (1 suspension, soit 6 jours de silence), Notre Voie (1 suspension, soit 3 jours de silence) ; l’hebdomadaire satirique Bôl’Kotch (2 suspensions de 10 parutions en 6 mois, soit au total 2 mois et demie de silence) et l’hebdomadaire Prestige Mag (1 suspension de 8 parutions, soit 2 mois de silence ;
- Des interpellations n’ayant aucun rapport avec le code de déontologie sont infligées aux journaux pro-Gbagbo ;
- Les responsables de ces rédactions sont régulièrement convoqués et font l’objet de menaces et de propos injurieux de la part du président de l’institution.
A la fin de ces deux Journées Presse Morte, JV11 :
- 1°)- Félicite les journaux et sites internet qui ont observé ce mot d’ordre pour la reconquête de la liberté de la presse en Côte d’Ivoire ;
- 2°)- Remercie toutes les organisations professionnelles nationales et internationales qui ont condamné l’attaque contre le siège de Cyclone et marqué leur solidarité avec les journalistes traumatisés ;
- 3°)- Exprime sa gratitude aux lecteurs pour leur compréhension et leur soutien, ainsi qu’aux partenaires et aux annonceurs pour ce de rendez-vous manqué ;
- 4°)- Réaffirme la suspension de la participation de tous les journaux pro- Gbagbo aux Etats généraux de la Presse projetés par le Gouvernement, dans cette atmosphère dangereuse, en raison de la stigmatisation des entreprises de presse, des journalistes et agents des médias pro-Gbagbo en Côte d’Ivoire.
Fait à Abidjan, le 26 août 2012
Pour les JV11
Le Président
César Etou
Dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 août 2012, des individus armés ont vandalisé et partiellement incendié le siège du Groupe Cyclone, éditeur des quotidiens Le Temps, LG Infos et du magazine Prestige Mag, déclarant chercher à « tuer les pro-Gbagbo ». Cette attaque barbare a davantage noirci une situation sécuritaire déjà sombre, doublée d’une perverse censure officielle jusque-là endurées dans le silence par les JV11. Pour rappel :
• Au plan sécuritaire :
- L’assassinat de notre confrère Sylvain Gagnetaud, ancien rédacteur en chef adjoint de Radio Yopougon, journaliste pro-Gbagbo
- Les sièges des quotidiens Notre Voie, Le Temps, Le Quotidien d’Abidjan et Le Nouveau Courrier ont été attaqués, saccagés, pillés et/ou transformés en camps militaires par les forces pro-Ouattara suite à la crise postélectorale ;
- Trois (3) journalistes de Notre Voie ont été arbitrairement incarcérés pendant 13 jours, fin 2011et le DG de Cyclone emprisonné attend d’être jugé depuis mars 2012 ;
- Des menaces de mort sont constamment proférés contre les responsables des journaux pro-Gbagbo et leurs journalistes.
• Au plan de la censure officielle :
- De lourdes sanctions ciblées sont prononcées par le Conseil national de la Presse (CNP), uniquement contre les journaux pro-Gbagbo : Le Temps (6 suspensions, soit 76jours de silence imposé), Aujourd’hui (4 suspensions, soit également 76 jours de silence), Le Quotidien (1 suspension, soit 6 jours de silence), Notre Voie (1 suspension, soit 3 jours de silence) ; l’hebdomadaire satirique Bôl’Kotch (2 suspensions de 10 parutions en 6 mois, soit au total 2 mois et demie de silence) et l’hebdomadaire Prestige Mag (1 suspension de 8 parutions, soit 2 mois de silence ;
- Des interpellations n’ayant aucun rapport avec le code de déontologie sont infligées aux journaux pro-Gbagbo ;
- Les responsables de ces rédactions sont régulièrement convoqués et font l’objet de menaces et de propos injurieux de la part du président de l’institution.
A la fin de ces deux Journées Presse Morte, JV11 :
- 1°)- Félicite les journaux et sites internet qui ont observé ce mot d’ordre pour la reconquête de la liberté de la presse en Côte d’Ivoire ;
- 2°)- Remercie toutes les organisations professionnelles nationales et internationales qui ont condamné l’attaque contre le siège de Cyclone et marqué leur solidarité avec les journalistes traumatisés ;
- 3°)- Exprime sa gratitude aux lecteurs pour leur compréhension et leur soutien, ainsi qu’aux partenaires et aux annonceurs pour ce de rendez-vous manqué ;
- 4°)- Réaffirme la suspension de la participation de tous les journaux pro- Gbagbo aux Etats généraux de la Presse projetés par le Gouvernement, dans cette atmosphère dangereuse, en raison de la stigmatisation des entreprises de presse, des journalistes et agents des médias pro-Gbagbo en Côte d’Ivoire.
Fait à Abidjan, le 26 août 2012
Pour les JV11
Le Président
César Etou