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Politique Publié le vendredi 7 septembre 2012 | Nord-Sud

Refus de sa remise en liberté sous caution, Deuxième échec pour Katinan Koné

Justin Katinan Koné, l’ancien ministre du Budget dans le dernier gouvernement fantoche de Laurent Gbagbo, a encore essuyé un revers, hier, au Ghana.


Rien ne s’arrange pour Justin Katinan Koné. Hier, la justice ghanéenne a encore dit non à sa seconde demande de remise en liberté provisoire. C’est donc le second refus que les autorités judiciaires ghanéennes lui opposent, en moins de 24 heures d’intervalle. Le suspense se poursuit donc pour une semaine supplémentaire pour le porte-parole autoproclamé de Laurent Gbagbo. Son procès en extradition vers la Côte d’Ivoire, prévu hier, a été renvoyé à jeudi prochain. L’audience d’hier a duré juste un peu plus d’une heure. A l’ouverture, les avocats de Katinan Koné ont été invités par la cour à argumenter la nouvelle demande de remise en liberté, cette fois-ci sous caution. De bonnes sources révèlent que, comme la veille, Me Patrick Sogbodjor, l’avocat de M. Koné a remis sur la table les images de supposées atrocités commises sur les partisans de Laurent Gbagbo. Sans doute pour émouvoir les juges, le conseil de Justin Katinan Koné est venu avec des images montrant Michel Gbagbo, blessé dans les combats qui ont conduit à la capture de la famille de l’ancien dirigeant, le 11 avril 2011. Me Sogbodjor a, de nouveau, expliqué aux juges ghanéens que ces images sont la preuve qu’il n’y a pas d’Etat de droit en Côte d’Ivoire et que son client risque fortement d’être torturé s’il est renvoyé dans son pays. Un argumentaire qui n’a encore pas convaincu le juge Aboagye Tandoh qui a présidé l’audience. Il a dit non à la demande de remise en liberté de Justin Katinan Koné. Et, en donnant rendez-vous à toutes les parties, y compris au ministère public ghanéen qui demande l’exécution du mandat d’arrêt émis par la justice ivoirienne, le juge a expliqué qu’il attendait de recevoir les documents motivant le renvoi en Côte d’Ivoire du prévenu. «Tout en refusant la mise en liberté sous caution, j'appelle le ministère public à accélérer la procédure d'extradition en transmettant les documents nécessaires d'ici au jeudi 13 septembre», a déclaré le juge Aboagye Tandoh à l’issue de l’audience d’hier. La bataille juridico-diplomatique va donc se poursuivre. Selon une source judiciaire bien au fait de ce genre de dossiers, l’appel à l’accélération du processus est loin d’être anodin. «Si on s’en tient au communiqué final qui a sanctionné la visite du président John Dramani à Abidjan, appelant à un renforcement de la coopération judiciaire entre la Côte d’Ivoire et le Ghana, on peut deviner que le temps qui nous sépare du 13 septembre sera mis à profit pour harmoniser les textes pour faciliter l’extradition. Dans ce genre d’affaires, le droit ne fait pas toujours cavalier seul. Il y a toujours un peu de diplomatie», explique méthodiquement notre source. Les impatients doivent donc prendre leur mal en patience.
L’extradition de Justin Katinan Koné, déjà visé par un mandat d’arrêt pour son implication dans la crise postélectorale, pourrait être un beau coup de filet pour les autorités ivoiriennes. Car certaines personnes sont persuadées que ce pro-Gbagbo fait partie des financiers des projets de déstabilisation du pays qui sont mis en œuvre depuis le 5 août dernier.


Marc Dossa
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