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Politique Publié le mardi 11 septembre 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Rentrée solennelle du Conseil constitutionnel / Alassane Ouattara : ‘‘La décision de l’ancien président du Conseil Constitutionnel, nous a fait perdre 10 ans(...) et ceci est inacceptable’’

© L’intelligent d’Abidjan Par DR
Activités des institutions: le Président Francis Wodié préside la rentrée solennelle du Conseil Constitutionnel en présence du chef de l`Etat, SEM Alassane Ouattara
Lundi 10 septembre 2012. Abidjan. Hôtel Ivoire, à Cocody. Rentrée solennelle du Conseil Constitutionnel en présence du chef de l`Etat, SEM Alassane Ouattara
La rentrée solennelle du Conseil constitutionnel a eu lieu le lundi 10 septembre 2012 à la salle des fêtes de l’hôtel Ivoire à Cocody. La cérémonie a vu la présence du président de la République, Alassane Ouattara, qui a déploré que l’ex-président du Conseil constitutionnel, Yao N’dré, ait proclamé Laurent Gbagbo, vainqueur de la présidentielle 2010.

Le chef de l’Etat a indiqué à l’occasion de cette cérémonie qui est la toute première de cette Institution que le Conseil constitutionnel est un maillon important dans la démocratisation de toute nation et le régulateur du pouvoir public. Cette institution, selon Alassane Ouattara, revêt une importance capitale d’autant plus qu’il a en charge la régularité des candidatures à l’élection présidentielle et législative. « C'est dire son rôle éminemment important, voire irremplaçable, dans l'édification de l'État de Droit. Pour avoir perdu de vue cette réalité cardinale, l’ancien précédent du Conseil constitutionnel avait cru devoir servir aux Ivoiriens une décision de convenance politique qui, par son caractère inique, a coûté à notre cher pays, la plus grave crise de son histoire. Certes, c'est à son honneur d'avoir fini par consacrer la vérité des urnes, mais les conséquences de cette forfaiture hantent encore le quotidien des Ivoiriens. Au moins 3.000 personnes ont perdu la vie. Des milliers de blessés garderont, gravées à jamais dans leur chair et dans leur esprit les séquelles de cette crise. Sans compter qu'il nous a fallu reconstruire l'Administration pillée et l'État délité, remettre les Ivoiriens au travail, puis restaurer la confiance perdue des investisseurs étrangers. Cette décision de l’ancien président du Conseil Constitutionnel nous a fait perdre arithmétiquement dix ans. C’est quasiment une génération sacrifiée et ceci est impardonnable», a déploré le président de la République. Qui a fait remarquer que la décision rendue par Yao N’dré donnant Laurent Gbagbo vainqueur est à la base des récentes attaques contre les positions des Forces républicaines de Côte d’Ivoire. « Souvenez-vous des tentatives de déstabilisation au cours des dernières semaines; les dépositions nous ont confirmé que cette décision très grave continue d’être ancrée dans l’esprit de certains qui croient naïvement qu’ils sont sur le droit chemin pour rétablir ce qu’ils croient avoir été une usurpation du pouvoir pour eux», a-t-il laissé entendre. Avant d’indiquer avoir chargé la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (Cdvr) de ressouder le tissu social fragilisé par la crise postélectorale. Le chef de l’Etat a invité ses hôtes à éviter les erreurs du Conseil Constitutionnel passé. Il a, par ailleurs, exprimé son admiration pour Francis Wodié qui en plus d’être le premier constitutionnaliste est respecté de la grande majorité des Ivoiriens. «Vous êtes un homme droit et un homme de droit. Si la Cour suprême ne m’avait pas écarté, vous serez à votre deuxième mandat car vous êtes mon choix depuis 2000», a souligné Alassane Ouattara. Qui a appelé Francis Wodié et les conseillers à redorer le blason du Conseil constitutionnel. Pour sa part, le professeur Francis Wodié a fait un cours magistral avec comme thème : ‘‘le juge et la loi’’. Il a fait remarquer que le juge a trois fonctions principales. A savoir, dire le droit ; rendre la justice et mener une mission de paix. En ce qui concerne le dernier point, le premier responsable du Conseil constitutionnel estime que le juge doit faire en sorte que les rapports entre les hommes soient pacifiés. Il a comparé le juge à une aiguille devant servir à «raccommoder le tissu social abimé de la Côte d’Ivoire. Il est vrai que l’aiguille peut nous aiguillonner, mais son rôle premier, c’est de raccommoder». Francis Wodié a également exhorté les juges au respect de la loi et du droit. Les présidents des Institutions du Benin, du Niger, du Togo, du Mali, de la Guinée et du Burkina Faso étaient présents à la rencontre.
T .Abdoulaye
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