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Politique Publié le mercredi 12 septembre 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Festi-Rois 2012 / Règlement des conflits au Mali, au Nigeria et en Côte d’Ivoire : Les têtes couronnées d’Afrique proposent la diplomatie coutumière

‘’Royautés, chefferies traditionnelles et nouvelles gouvernances : diplomatie coutumière en Afrique, une autre clef de maintien de la paix au service des institutions internationales’’, est le thème de la 9 ème édition du Festival international la route des reines et des rois qui s’est ouverte le lundi 10 septembre 2012, par une parade en fanfare au complexe sportif de Bonoua.

En l’absence de sa Majesté Nanan Ahouré Aka François (en voyage), c’est le notable Foly Thomas qui a reçu les civilités de la délégation des autorités coutumières conduite par le Professeur Amoa Urbain. Les N’man ou populations autochtones et les différentes communautés étrangères ont accueilli les têtes couronnées et intellectuels venus du Mali, du Togo, du Bénin, du Nigeria, du Burkina Faso et du Niger. Au cours de ladite cérémonie, le directeur du Festival, Amoa Urbain, a distingué un opérateur économique de la ville de Bonoua. Propriétaire d’une entreprise de transport, Kouassi Philippe (décédé au début de l’année 2012) a été fait roi du Festi-Rois 2012. Des attributs royaux ont été remis à l’un de ses petits fils.
Bien avant, à la place de la paix de Grand-Bassam, au quartier France, la délégation du Festi-Rois, rameaux à la main a, en signe de victoire, rejoint la préfecture de la ville inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco pour porter son message. Selon Amoa Urbain, cette parade marque une révolution culturelle. «Nous avons traversé le pont de la victoire. C’est une révolution culturelle, c’est-à-dire la victoire de la culture sur tout ce que nous connaissons en ce moment… Nous avons utilisé des mécanismes de règlement des conflits empruntés aux Occidentaux. Il se trouve que ceux-ci semblent ne plus correspondre aux nouvelles exigences que posent les conflits en Afrique. Aujourd’hui, nous estimons que les cultures et les civilisations africaines proposent des mécanismes de règlement des conflits qui n’ont pas encore été expérimentés. Il faut maintenant utiliser la diplomatie coutumière. Elle se fonde sur des critères de discrétion, de discernement, de patience et de détermination. Nous sommes venus interroger les autorités coutumières des régions de Lagunes et du Sud-Comoé», a révélé Amoa Urbain. A sa suite, le préfet de région de Grand-Bassam, Gninia Bernard, s’est félicité de la visite des festivaliers.

Mécanismes de règlement des conflits chez les Abouré
A la cour royale de Moossou, le porte-parole du roi Nanan Assoumou Kanga, Aka Aimé, par ailleurs président de la Mutuelle de développement de Moossou, n’a pas caché sa joie de voir une délégation composée de chefs traditionnels africains venus jusqu’à lui (roi de Moossou) pour s’interroger sur les mécanismes de règlement des conflits. Au nom de sa Majesté Nanan Assoumou Kanga, le porte-parole a indiqué que le royaume est vieux de trois siècles et trois (3) piliers fondent la monarchie du peuple Abouré. «Le roi des Abouré règne mais ne gouverne pas. Il règne avec une génération qui l’aide dans sa tâche», a-t-il annoncé. Présentant le mécanisme de règlement des conflits dans le royaume Abouré, le président de la mutuelle de développement de Moossou et porte-parole du roi a déclaré que le jugement est rendu par le tribunal traditionnel. Selon lui, ce tribunal traditionnel comprend la première instance qui est située à Moossou (Cour royale) quand l’appel est rendu à Krindjabo (royaume Sanwi). Aux rythmes de danses ‘’Bléssoué’’ et ‘’Abodan’’, les visiteurs ont quitté le roi de Moossou, le 21ème souverain dudit royaume.
P. Krou, envoyé spécial
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