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Société Publié le mercredi 19 septembre 2012 | Notre Voie

Les «Bleus » de retour dans les kiosques : Titrologues et lecteurs se rencontrent à nouveau dans la contradiction

© Notre Voie
A man looks at newspapers in Abidjan on November 1, 2010 following presidential elections ballot closures yesterday.
A man looks at newspapers in Abidjan on November 1, 2010 following presidential elections ballot closures yesterday. The people of Ivory Coast on Monday awaited the outcome of a presidential poll, after a historic and peaceful vote in which they had a free choice among candidates and turned out in large numbers. President Laurent Gbagbo`s mandate ran out in 2005, but the 65-year-old postponed the election six times because of problems with the electoral register and over the question of the disarmament of the FN. Journaux et presse
Les irréductibles titrologues (ceux qui se contentent des titres) et lecteurs des journaux de Côte d’Ivoire et du monde entier, via Internet, ont retrouvé leur habituel enthousiasme visuel contrasté, avec le retour des «Journaux bleus » d’opposition pro-Laurent Gbagbo, depuis le mardi 18 septembre 2012.
Cela faisait déjà des jours de privation pénibles synonymes de 4 parutions, au lieu de 6 pour tous sauf L’Alternative qui en avait écopé 12, que ces quotidiens qui restent bloqués dans le viseur du régime Ouattara, avaient lassé le vide dans les kiosques et autres points de vente. A cause d’une décision aveugle de la part de l’organe d’autorégulation de la presse ivoirienne de les museler en bloc ! Ce qui n’a manqué de provoquer une onde de choc chez les âmes lucides et sensibles qui croient encore à la démocratie et son baromètre qui n’est autre que la presse.
«Le mercredi 12 septembre 2012, le Conseil national de la presse (Cnp) a rendu une décision portant suspension des publications Le nouveau Courrier, Lg Info, Le Temps, Le quotidien d’Abidjan, Aujourd’hui et L’alternative» pour des prétendus «manquements des dispositions législatives en vigueur», rappelle le Cnp, dans un communiqué. Mais depuis sa session extraordinaire du 17 septembre 2012, dans la même adresse, le collège des conseillers du Cnp a dû lever cette triste et honteuse mesure, sous de vives pression, selon nos sources, de plusieurs chancelleries d’Abidjan et organisations professionnelles et civile, qu’elles soient nationales ou internationales.
Il faut dire qu’avant que la guillotine de Raphaël Lakpé, président de ce tribunal de la presse libre, ne tombe sur les têtes de ces journaux, un autre «bleu», notamment Notre Voie, avait déjà été trainé au purgatoire. Alors que le quotidien était au terme d’une peine de 6 parutions qui l’avait auparavant touché et que l’on s’attendait à son retour sur le marché le samedi 15 septembre 2012, par solidarité, il avait claqué et renoncé à ce petit cadeau de week-end.
Le gouvernement ivoirien, via le Cnp, ne supporte pas, entre autres crimes de lèse-majesté, que les «Bleus» ne fassent pas précédé du suffixe «ex» les fonctions de plusieurs personnalités nommés sous l’ancien régime et qui ne sont plus en exercice. Mais actuellement arbitrairement emprisonnés, alors ces journaux s’emploient à attirer l’opinion nationale et internationale sur leurs conditions.
Aujourd’hui, même si titrologues et lecteurs peuvent se gaver de nouveau de cette pluralité retrouvée – mais pour combien de temps encore – il manque encore sous leurs yeux Bol’Kotch (qui cherche trouve), l’hebdomadaire satirique du groupe Notre Voie qui purge une peine de deux mois jusqu’au 12 octobre 2012. Le coup le plus meurtrier depuis le règne de Raphaël Lakpé qui ne sait que tirer sur les «Bleus».
Schadé Adédé
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