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Politique Publié le mardi 25 septembre 2012 | Nord-Sud

Lt Amadou Sampayo Koné, cdt des Frci à Noé : « Ceux qui ont attaqué sont venus de Nougboua »

Relativement à la polémique sur la provenance des assaillants qui ont attaqué vendredi le poste frontalier de Noé, nous avons échangé hier, avec le lieutenant Amadou Sampayo Koné. Patron des Forces républicaines de Côte d’Ivoire à Noé, il confirme bien que les assaillants sont venus du Ghana.


Les assaillants sont-ils oui ou non venus du Ghana ?
Quand la question m’avait été posée, j’ai bien répondu que de ma position, je ne pouvais par dire si oui ou non les assaillants sont venus du Ghana. Mais, tout le monde sait qu’ils sont là-bas. Ils sont à Elubo, dans un hôtel qui est à moins d’un kilomètre de notre position. Ils habitent là, au vu et au su des autorités ghanéennes. Ceux qui ont attaqué, vendredi sont arrivés d’un village qui s’appelle Nougboua. Il y a deux Nougboua. Il y a Nougboua-Ghana et Nougboua-French. Ils sont venus de Nougboua-Ghana.

J’en déduis que Nougboua-French est donc situé en Côte d’Ivoire. C’est cela ?
Exactement ! C’est principalement de là qu’ils sont entrés en Côte d’Ivoire. Evidemment, ils sont passés par d’autres voies, notamment en empruntant par de petites embarcations pour traverser le fleuve Tanoé. Aujourd’hui, après les combats, après les investigations auprès des villageois, je confirme donc que les assaillants sont venus du Ghana. Par petits groupes, ils sont passés par la Tanoé, pour entrer sur le territoire ivoirien. Il y en a qui ont passé entre dix jours et deux semaines dans la forêt à se préparer avant de passer à l’attaque.

Quel est votre plus grand handicap dans la zone que vous contrôlez ? La forêt ou le fleuve ?
Non ! Ces deux facteurs ne constituent pas un problème particulier pour nous.

Avez-vous par exemple les moyens pour patrouiller sur le fleuve Tanoé ?
Nous n’avons pas besoin de patrouiller sur la Tanoé. Nous attendons patiemment sur notre territoire parce que la Tanoé constitue la frontière naturelle. Mais, vu que la frontière est vaste, les gens créent plusieurs points de passage.

Aujourd’hui, après la fermeture du point de passage officiel, arrivez-vous à contrôler les points d’entrées officieux ?
Non ! Nous ne pouvons pas toutes les contrôler. Mêmes les Etats-Unis ne peuvent pas contrôler toutes leurs frontières. Ce que nous faisons, c’est de contrôler au mieux les points de passage officiels mais, il reste qu’il y a des passages connus peut-être des populations, que nous ne maîtrisons pas. Et, en l’espèce, c’est lors de nos ratissages que les populations ont commencé à nous montrer les points de passage par lesquels les assaillants sont passés. C’est à ce moment-là que nous avons su qu’ils sont, pour la plupart, passés par la Tanoé. D’ailleurs, après les combats, c’est cette voie que certains parmi eux ont emprunté, avec des embarcations, pour se replier vers le Ghana. Dieu merci, nous avons rattrapé la plupart de ceux qui tentaient de partir par la nage.

Plus de 72 heures après les attaques, quel est le point de la situation que vous pouvez nous faire ?
Aujourd’hui, nous dénombrons huit assaillants abattus. Le ratissage et la collaboration de la population nous ont permis de mettre la main sur des assaillants qui n’ont pas pu s’enfuir vers le Ghana. Ils étaient dans leur cachette et les populations nous ont signalé leur présence. Aujourd’hui même, nous avons mis la main sur des assaillants.

Avez-vous reçu du renfort pour pouvoir faire face à toute nouvelle attaque ?
Oui, les renforts sont arrivés.


Entretien réalisé par téléphone par Marc Dossa
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