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Économie Publié le mardi 2 octobre 2012 |

Pénurie de viande à Abidjan, ce mardi : les bouviers rejettent les nouveaux règlements régissant l’abattoir de Port-Bouët

© Par EMMA
Activités gouvernementales : Le ministre Kobenan Innocent Adjoumani visite l’abattoir de Port-Bouet.
Vendredi 19 aout 2011. Abidjan. Le ministre des Ressources Animales et Halieutiques Kobenan Innocent Adjoumani s’est rendu à l’abattoir de Port-Bouet.
Abidjan – La capitale économique connaît un début de pénurie de viande depuis ce matin du mardi 2 octobre 2012, du fait de la crise qui a éclaté, hier après-midi, à l’abattoir central de Port-Bouët. En effet, les bouviers et leurs « tuteurs » refusent de se soumettre à la nouvelle réglementation, la jugeant trop contraignante. Il en a résulté des affrontements entre les soldats chargés d’escorter les agents de l’abattoir et les artisans, faisant de nombreux blessés.

Le nouvel abattoir de Port-Bouët est ouvert. Ultra-moderne, il contient tout l’équipement nécessaire à l’exercice de la profession de boucher. C’est d’ici que partent 80% de la viande qui sert à alimenter les marchés d’Abidjan. Pour sa rénovation, le District d’Abidjan a injecté au bas mot, un milliard de francs CFA depuis septembre 2011. En contrepartie, il est régi par de nouveaux règlements établis par la tutelle, à savoir le ministère des ressources halieutiques et le District d’Abidjan. Pour y exercer, il faut, aujourd’hui montrer patte blanche : une carte d’accès délivrée par le District et un agrément délivré par le ministère. Ces nouvelles dispositions se heurtent à la réticence des acteurs du secteurs qui, eux, demandent la levée de ces contraintes, le départ des soldats des Forces républicaines chargés de la sécurité, celui du Directeur de l’établissement et une amélioration des conditions d’hygiène.

Lundi, les agents chargés de l’application des dispositions réglementaires ont donc été confrontés au refus des concernés de s’y soumettre. Il en a résulté des affrontements qui ont fait cinq blessés parmi les soldats chargés de protéger les agents. Les pourparlers engagés entre les deux parties se sont poursuivis toute l’après-midi, pour se solder par un échec. Conséquence : aucun des quatre cents abattages quotidiens servant à alimenter la capitale économique n’a pu se faire, occasionnant ainsi une pénurie sur les marchés.
Pour la petite histoire, les bouviers sont soutenus par leurs « tuteurs », les contacts locaux qui leur servent d’intermédiaires, et qui perçoivent cinq mille francs sur chaque tête de bétail importé.

Le gouverneur du District d’Abidjan, Robert Beugré Mambé, obligé de s’investir dans le règlement de ce conflit, reçoit ce matin les représentants des bouviers, avant d’échanger avec la presse nationale et internationale à la mi-journée.

Edgar Kouassi
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