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Société Publié le mercredi 3 octobre 2012 | LG Infos

Grève des centres de santé communautaire / Après les travailleurs : Les employeurs réclament 7 milliards de Fcfa à l’Etat

La grève du personnel des centres de santé à base communautaire, entamée depuis le 27 septembre 2012, prend une autre tournure et fait resurgir des problèmes pendants. Avec l’entrée en scène des employeurs, c'est-à-dire les présidents des conseils d’administration. Hier mardi 2 septembre 2012, ils ont rencontré la presse au centre communautaire de Wassakara (Yopougon). L’occasion était tout à fait indiquée pour Ouattara Clément, Pca dudit centre et porte-parole du Réseau national des centres de santé à base communautaire de Côte d’Ivoire, pour éclairer la lanterne de tous. D’entrée de jeu, le conférencier a dit que leurs structures se portaient bien avant la politique dite de gratuité. «Pour sauver son peuple, le Président Ouattara a décidé d’étendre, sur l’ensemble du système sanitaire, cette politique de gratuité. Ainsi les consultations prénatales, les examens complémentaires, les accouchements normaux, les consultations de 0 à 5 ans, les traitements de paludisme sont gratuits. Toutes les autres interventions connaissent un rabattement de 30%. En compensation, l’Etat a promis de nous payer nos prestations. Constat, jusque-là, nous trainons encore des dettes auprès de nos fournisseurs. Pour l’heure, toutes les démarches entreprises pour obtenir notre argent sont restées vaines». A-t-il laissé entendre. Toutes choses qui ne sont pas faites pour motiver le personnel. Ainsi, poursuit-il : «Notre ministère de tutelle reste nous devoir plus de 17 mois de redevance, 4 mois d’arriérés de salaires aux agents», a-t-il affirmé. Il enchaîne pour dire que cette réalité a pour conséquence la dégradation du plateau technique, le manque d’entretien des salles. Ce qui pourrait engendrer, comme conséquence à redouter, l’augmentation des risques de contamination du personnel et des patients. A la question de savoir pourquoi les conseils d’administration ne pourraient-ils pas payer le personnel en grève, comme l’a suggéré le ministre N’Dri Yoman. En guise de réponse, Ouattara Clément s’est voulu clair : «Nous n’avons pas d’argent pour le faire. L’Etat nous demande d’établir chaque fin de mois des états que nous devrions déposer auprès du Daf du ministère de la Santé. Ce que nous faisons depuis lors. Certains sont allés jusqu’à dire que ces états ne seraient pas transmis au ministère des Finances. Vrai ou faux ? Le constat est que nous n’avons pas de suite favorable à nos demandes», a-t-il soutenu. Face à cette crise qui n’a que trop duré, les membres des conseils d’administrations s’engagent, très bientôt, à tenir une Assemblée générale extraordinaire, pour savoir la conduite à tenir. Tout compte fait, ils croient ferme, à un dénouement heureux de cette crise. Même s’il faudrait outrepasser les compétences du ministre de la Santé et de la lutte contre le Sida.
Paterne Ougueye Yves
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