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Politique Publié le mercredi 10 octobre 2012 | Le Nouveau Réveil

Entre nous : Ne prenons pas le bistouri pour l’arme du crime !

Cohéritier d’un type particulier d’organisation socioculturelle qui ne craint ni Dieu ni le Gendarme, Laurent Gbagbo – aidé de ses partisans – entra en scène dans la Nouvelle République de Côte d’Ivoire (Ex-colonie de la République française) comme un éléphant dans un magasin de porcelaine : violence, casse, voie de fait et crime de sang ! Tout s’y noue et s’y dénoue par la force ! Toute concession de l’autre est immédiatement perçue comme une faille dans le système de défense de l’ennemi et exploitée comme telle pour permettre d’avancer ! Félix Houphouët-Boigny, Apôtre du dialogue, en avait fait les frais : au soir de sa vie de Grand Bâtisseur de la Nation Ivoirienne, il fut traîné dans la boue par des hordes d’écoliers jetés à la rue pour crier ‘’Houphouët voleur !’’
En 1995, à la suite immédiate du Boycott Actif qui vit mourir beaucoup de ses militants, Henri Konan Bédié fut nargué par Laurent Gbagbo qui l’invita à venir le chercher, lui l’instigateur, au lieu de ‘’traquer ses parents’’ qui n’en sont que les exécutants ! Pire, l’éviction du pouvoir d’Etat de ce dauphin constitutionnel de Félix Houphouët-Boigny fut applaudie par Laurent Gbagbo qui y voyait un coup d’Etat salutaire permettant des avancées démocratiques ! En Octobre 2000, pour accéder au pouvoir d’Etat, le verdict des urnes n’avait pas suffi : Gbagbo et ses partisans durent recourir à une insurrection militaro-civile et enjamber plusieurs centaines de corps de leurs compatriotes ! Deux ans plus tard, ils finirent par avoir la peau du Général Guéï qui faisait ombrage à Laurent Gbagbo dans le bastion du Grand Ouest : « Quand deux coqs vivent dans une basse-cour et que l’un d’eux meurt, on pense automatiquement à l’autre ! ». Disait-il pour se défendre, en livrant le corps de Robert Guéï à ses parents de Man.
A cette même période de son accession sociopolitique calamiteuse, Laurent GBAGBO accrocha à son tableau de chasse un charnier de 57 victimes, faites dans les rangs de son opposition qui ne réclamait que l’application pure et simple de la Constitution ivoirienne pour solutionner la crise ouverte entre deux Présidents autoproclamés (Laurent Gbagbo lui-même et le Général Robert Guéï). Ce fut dans une terreur inénarrable que, pendant deux décennies et sans élection, le pouvoir FPI se consolida pour s’imposer aux Ivoiriens ! Même pour obtenir de Laurent Gbagbo que le Pouvoir d’Etat change de main, il avait fallu à l’ensemble de la Communauté internationale (CEDEAO, UA, ONU, France) engager une guerre sans merci à Laurent Gbagbo et à ses coupe-jarrets, avec un décompte macabre d’au moins 3 000 morts ! A ce propos, Gbagbo lui-même n’avait pas conçu un dénouement différent : « Les films Western ont ceci de commun : Quand il y a beaucoup de morts, c’est qu’on s’achemine vers la fin. La fin du Western (ivoirien) est pour bientôt !» Tel un héros de polar américain, la cruauté et les prouesses sadiques d’un tel personnage sont applaudies par le clan et les partisans qui n’ont d‘yeux que pour lui ! C’est le Woudy, statut socioculturel valorisé ‘’d’un mâle qu’il faut’’ à toute société rétrograde à vocation guerrière ! Ce n’est pas étonnant que des dictateurs de sinistre mémoire comme Hitler, Mussolini, Fidel Castro, Ahmed Sékou Touré, Kadhafi, obtiennent les faveurs de Laurent Gbagbo ! Même en dépoussiérant les pages des Saintes Ecritures qu’il ne différencie pas de celles des livres d’histoire, c’est David, ‘’le Roi guerrier’’, qui accrocha son regard : David dont l’Eternel disait qu’Il ne le laisserait pas construire son Temple parce qu’il était un homme de guerre et qu’il avait versé beaucoup de sang sur la terre (1Chroniques 22 : 8).
Le 11 Avril 2011, heureusement, Laurent Gbagbo fut capturé au 3e sous-sol de la résidence des Présidents, à Cocody, et bouté hors de Côte d’Ivoire d’où il ne reviendra plus jamais hanter le sommeil d’honnêtes citoyens épris de paix, de justice et de démocratie ! Quand une graine de palme est dure à concasser, disent les sages Akan, il faut trouver un caillou qui lui soit adapté ! Les Malinké leur emboîtent le pas, à travers ce dicton célèbre : Nêguê Lé Bê Nêguê Tikê ! (‘’C’est le fer qui coupe le fer’’, c’est-à-dire qu’un outil en fer est habituellement utilisé quand il faut sectionner une barre de fer). Aux premiers contacts heurtés avec le Brave-Tchê (homme de bravoure), le Woudy de Mama fut expédié à la Maca (Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan) le 18 Février 1992, puis à la Prison civile de Korhogo en Avril 2011 et enfin, au Centre de Détention de la CPI (Pays-Bas) en Novembre 2011 ! Cependant – au moment où la page Gbagbo se tourne définitivement et que les Pro-Gbagbo sont invités à reprendre place dans cet Etat civilisé qu’est la Côte d’Ivoire – quelle ne fut la surprise des Autorités actuelles de s’entendre dire (comme s’ils se sont passé ce crédo) : ‘’Ce n’est pas encore fini ! Nous irons jusqu’au bout !’’
Le dernier défi à relever est donc ceci : Aller arracher la paix, par les armes, à ce qui reste de la nébuleuse refondatrice ! Et ce, à chaque mètre carré du territoire de Côte d’Ivoire : Guiglo, Duékoué, Bloléquin, Yopougon, Dabou, Grand-Lahou, Port-Bouët, Vridi, Gonzagueville, Akouédo, Grand-Bassam, Noé, et que sais-je encore !
Au summum de sa gloire de Président autoproclamé et tout puissant de Côte d’Ivoire, voici ce que disait leur mentor pour casser de l’opposition, après avoir refusé d’organiser les élections à la fin de son mandat en Octobre 2005 : « Ordre est donné à l’Armée, à la Police et à la Gendarmerie ! Défendez-vous par tous les moyens, si vous êtes attaqués ! … Si vous laissez prospérer les hors-la-loi, c’est à vous que je demanderai des comptes ! Allez ! Vaccinez le pays ! ». A réentendre ces propos, on saisit mieux l’ampleur de la chape de plomb qui pesait sur le Sergent Lagaud Léo Jean Noël au moment d’exécuter l’ordre d’assassiner le Colonel Dosso, et qui se confessait ainsi l’autre jour au Palais de justice : « J’ai obéi pour des raisons de sécurité, pour moi-même et pour mes enfants. Je ne pouvais pas refuser. Nous étions en crise et il y avait beaucoup de suspicions de la part des Chefs. Je ne suis qu’un exécutant ! J’ai des enfants, sept enfants sous ma charge. Pendant cette période, quand on donne un ordre, vous ne pouvez pas raisonner ! J’ai eu cependant du mal à le faire...»
Il n’y a aucun doute, Laurent Gbagbo – Président de la République et Chef Suprême des Armées de 2000 à 2010, principal instigateur de la crise postélectorale – sera lourdement condamné par la CPI, à la mesure des horreurs qu’il a ordonnées ou cautionnées dans son pays ! A la suite de la CPI, les Autorités actuelles devront prendre les mesures idoines pour éradiquer le virus de la Refondation : dissoudre le FPI pour n’avoir pas su maîtriser le Robocop qu’il avait fabriqué, déloger la FESCI des centres d’Enseignement, de Formation et de Recherche, supprimer toute la Presse bleue, interdire aux Pontes de la Refondation toute activité politique au sein des structures dirigeantes de Partis politiques ivoiriens ! A ceux qui viendront à parler encore de ‘’justice des vainqueurs’’, c’est maintenant qu’il faut agir et ramener la paix dans ce pays qui en a tant besoin pour poursuivre son développement ! Ne confondons plus l’arme du crime avec le bistouri qui aura servi à l’exérèse de la tumeur cancéreuse de la Refondation !
SAINT AMANE
L’Envoyé d’Elohim
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