La facilité avec laquelle les assaillants attaquent des positions Frci intrigue. Des indices portent à croire que des éléments infiltrés seraient de mèche avec l’ennemi.
L’état-major général des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), commandé par le général de corps d’armée, Soumaïla Bakayoko est-il infiltré ? Des indices pourraient renforcer cette éventualité. Les services de renseignements de l’armée ivoirienne ont la nette conviction que l’entourage du chef d’état-major est loin d’être sain. Ils vont jusqu’à émettre l’hypothèse que certains militaires exilés reçoivent souvent les procès-verbaux des réunions tenues entre les différents chefs du grand commandement. « Depuis le mois d’août, il y a eu quinze attaques contre les positions des Frci. Aucune disposition réelle n’a été prise pour sécuriser les sites et les personnes. Et, c’est la même scène à chaque fois. Les postes de police et les brigades de gendarmerie sont toujours la cible des assaillants. Ceux-ci récupèrent des armes et des treillis avant de disparaître dans la nature. Aucun officier ou sous-officier soupçonné d’être complice de ces commandos n’a encore été mis aux arrêts », a expliqué un officier subalterne proche de l’état-major qui a requis l’anonymat. Selon lui, il n’y a pas que l’état-major des Frci. La gendarmerie est aussi infiltrée. «Des hommes parmi les éléments du général de division Kouassi Gervais ne joueraient pas franc jeu. Il y a des exemples. Pendant l’attaque d’Akouédo, le camp d’Agban n’a pas réagi, bien que disposant d’engins blindés. C’est le Cdt Chérif Ousmane du Gspr (Groupe de sécurité de la présidence de la République, ndlr) et ses éléments qui sont venus libérer la caserne. Il y a problème», s’est inquiété notre interlocuteur. «Le président de la République fait assez d’efforts pour la sécurité du pays. Pour la sortie des élèves-gendarmes, il a offert plusieurs véhicules de type 4x4 qui doivent logiquement servir à traquer ces voyous qui attaquent le pays. Malheureusement, ces véhicules sont utilisés à d’autres fins», a confié un autre sous-officier en service au commandement supérieur. A quelles fins ces véhicules sont-ils utilisés ? Notre interlocuteur s’est gardé d’en dire davantage. Au niveau de la police, l’infiltration est totale, toujours selon la même source. Certains éléments de la police ont participé aux combats à Abidjan. «Aujourd’hui, ceux-ci sont en contact avec des militaires exilés au Ghana et les informent sur tout ce qui se passe», a expliqué un commissaire de police en service à la préfecture de police d’Abidjan. L’appareil sécuritaire n’est donc pas au mieux de sa forme. D’ailleurs, le ministre auprès du président de la République, chargé de la défense ne dit pas le contraire. «... Effectivement au niveau de ceux qui ont attaqué la centrale thermique d’Azito, il y avait des infiltrations», relevait Paul Koffi Koffi, le 15 octobre dernier. On est donc en droit de se demander ce qu’escomptent les autorités militaires pour mettre définitivement un terme ou réduire ces attaques.
Bahi K.
L’état-major général des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), commandé par le général de corps d’armée, Soumaïla Bakayoko est-il infiltré ? Des indices pourraient renforcer cette éventualité. Les services de renseignements de l’armée ivoirienne ont la nette conviction que l’entourage du chef d’état-major est loin d’être sain. Ils vont jusqu’à émettre l’hypothèse que certains militaires exilés reçoivent souvent les procès-verbaux des réunions tenues entre les différents chefs du grand commandement. « Depuis le mois d’août, il y a eu quinze attaques contre les positions des Frci. Aucune disposition réelle n’a été prise pour sécuriser les sites et les personnes. Et, c’est la même scène à chaque fois. Les postes de police et les brigades de gendarmerie sont toujours la cible des assaillants. Ceux-ci récupèrent des armes et des treillis avant de disparaître dans la nature. Aucun officier ou sous-officier soupçonné d’être complice de ces commandos n’a encore été mis aux arrêts », a expliqué un officier subalterne proche de l’état-major qui a requis l’anonymat. Selon lui, il n’y a pas que l’état-major des Frci. La gendarmerie est aussi infiltrée. «Des hommes parmi les éléments du général de division Kouassi Gervais ne joueraient pas franc jeu. Il y a des exemples. Pendant l’attaque d’Akouédo, le camp d’Agban n’a pas réagi, bien que disposant d’engins blindés. C’est le Cdt Chérif Ousmane du Gspr (Groupe de sécurité de la présidence de la République, ndlr) et ses éléments qui sont venus libérer la caserne. Il y a problème», s’est inquiété notre interlocuteur. «Le président de la République fait assez d’efforts pour la sécurité du pays. Pour la sortie des élèves-gendarmes, il a offert plusieurs véhicules de type 4x4 qui doivent logiquement servir à traquer ces voyous qui attaquent le pays. Malheureusement, ces véhicules sont utilisés à d’autres fins», a confié un autre sous-officier en service au commandement supérieur. A quelles fins ces véhicules sont-ils utilisés ? Notre interlocuteur s’est gardé d’en dire davantage. Au niveau de la police, l’infiltration est totale, toujours selon la même source. Certains éléments de la police ont participé aux combats à Abidjan. «Aujourd’hui, ceux-ci sont en contact avec des militaires exilés au Ghana et les informent sur tout ce qui se passe», a expliqué un commissaire de police en service à la préfecture de police d’Abidjan. L’appareil sécuritaire n’est donc pas au mieux de sa forme. D’ailleurs, le ministre auprès du président de la République, chargé de la défense ne dit pas le contraire. «... Effectivement au niveau de ceux qui ont attaqué la centrale thermique d’Azito, il y avait des infiltrations», relevait Paul Koffi Koffi, le 15 octobre dernier. On est donc en droit de se demander ce qu’escomptent les autorités militaires pour mettre définitivement un terme ou réduire ces attaques.
Bahi K.
