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Politique Publié le mardi 30 octobre 2012 | Le Patriote

Génie militaire, BAE… : Voici les fameux «camps de tortures» d’Amnesty International

© Le Patriote
6 militaires ivoiriens, un assaillant tués dans l`attaque du camp à Abidjan
Six militaires ivoiriens et un assaillant ont été tués dans l`attaque lancée tôt lundi matin par des inconnus armés contre un camp militaire d`Abidjan, a déclaré le ministre de la Défense Paul Koffi Koffi.
“Nous avons pu rencontrer des dizaines de détenus qui nous ont raconté comment ils avaient été torturés à l`électricité ou avaient subi des brûlures au plastique fondu, deux d`entre eux ont été victimes de sévices sexuels ». Ces propos sont de Gaëtan Mootoo, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International. Il faisait partie de la délégation de l’ONG internationale de défense des droits de l’Homme qui a enquêté de sur la Côte d’Ivoire. Pour les enquêteurs, il n’y a l’ombre d’aucun doute que la torture a été pratiquée et est pratiquée en Côte d’Ivoire. Les enquêteurs d’Amnesty International s’appuient sur les différents témoignages qu’ils ont recueillis auprès d’anciens détenus. Le communiqué de presse qui resume le rapport parle de sévices corporels et même sexuels sur ces personnes, sans brandir la moindre preuve, ne serait-ce que médicale de ces supposés traitement inhumains.

Il insiste surtout sur les lieux où ces différentes brimades et exactions ont été perpétrées. Dans des « lieux de détention non reconnus comme tel », écrit le rapport. Pour Amnesty, le pas est vite franchi pour arguer que des camps de tortures poussent comme des champignons en Côte d’Ivoire. Le rapport cité comme exemples types de ces « camps Boiro » à l’ivoirienne, le Génie militaire, sis à Adjamé et la Brigade Anti-émeute située à Yopougon. L’on peut comprendre que, de bonne guerre, des militants pro-Gbagbo veuillent faire croire qu’en Côte d’Ivoire on torture à ciel ouvert. Mais que cela soit relayé de façon aussi legère par une organisation reputée sérieuse comme Amnesty, ne peut être que source d’’inquiètude, mais surtout de déception pour ceux qui dans l’opinion accordent à cette institution un crédit certain.

Depuis la chute de Laurent Gbagbo, le 11 avril 2011, le nouveau dada des propagandistes LMP est de faire croire à l’opinion que le rouleau compresseur du pouvoir en place est marche contre les partisans de Laurent Gbagbo et de l’opposition. En juin dernier, le porte-voix du FPI dans sa parution en mai dernier avait titré à sa Une que plusieurs camps de tortures existent sous Ouattara. Dans un article au vitriol que Le Patriote n’avait pas manqué de dénoncer, l’une des « présumées » victimes parlait même de « dioulags », en référence aux goulags sibériens de l’ère stalinien. Mais après des investigations sérieuses, il s’est avéré que cette théorie de camps de concentration hitlériens en terre ivoirien n’était qu’une vaste manipulation du camp LMP, qui voit en ces accusations infondées un nouveau fonds de commerce. Il est probable qu’il y ait eu des cas de tortures – encore que la plupart des présumés victimes évoquent la période située juste après la sortie de guerre, c’est-à-dire aux lendemains d’avril 2011, après la capture de Laurent Gbagbo. Une période d’incertitude où les méfiances et les susceptibiltés encore vives, auraient pu donner lieu à quelques dérapages isolés.

Mais il est hasardeux que Amnesty s’en saisisse pour parler de torture et surtout de camps de torture. La torture est un acte suffisamment grave pour que ceux qui l’évoquent ne prennent pas toutes les précautions d’usage, ne donnent pas les preuves imparables, en déhors de quelques témoignages verbaux. Des témoignages qui de toute évidence sont fortement influencés par l’obédience politique de leurs auteurs. Amanesty a habitué le monde entier à mieux que cela. Le Génie militaire et la BAE que tous les Ivoiriens connaissent, ne peuvent pas être des camps de torture. Amnesty le sait, puisqu’il lui a été loisible, grâce aux autorités ivoiriennes, de visiter ces lieux. Quel régime laisserait visiter des camps de torture à une structure comme Amnesty international, sans se faire hara-kiri ?

Jean-Claude Coulibaly
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