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Art et Culture Publié le dimanche 4 novembre 2012 |

Interview exclusive / Avant la célébration du 1er anniversaire de son journal, Antoine Assalé Tiémoko (DG de « L’Éléphant Déchaîné ») : « Je ne prostituerai jamais ma plume pour de l’argent… »

© Par DR
Presse ivoirienne: Antoine Assalé Tiémoko, Directeur général de « L’Éléphant Déchaîné »
Photo: Antoine Assalé Tiémoko, Directeur général de « L’Éléphant Déchaîné »
Dans quelques jours, le 9 novembre exactement, la Société Nouvelles Éditions de Côte d’Ivoire (SNECI), société éditrice du bi-hebdomadaire satirique « L’Éléphant Déchaîné », célébrera l’An un de ce journal sur le marché de la presse ivoirienne. Avant cet événement placé sous le parrainage de l’Ambassadeur Georges Ouegnin (tout un symbole), Antoine Assalé, Directeur général de «L’Éléphant Déchaîné », s’est prêté à nos questions pour expliquer le sens de cette célébration. Et en a profité, comme d’habitude, pour dire quelques vérités qui ne vont pas encore plaire. Entretien !

Assalé Tiémoko, vous êtes le directeur général de « L’Éléphant Déchaîné », le journal satirique ivoirien. Le 9 novembre prochain, vous célébrez l’an un de ce journal. Quel bilan faites-vous après ces douze moi de présence de « L’Éléphant Déchaîné » sur le marché de la presse ivoirienne ?
Effectivement, depuis le 28 octobre 2012, « L’Éléphant Déchaîné » est âgé d’un an. Si je devais faire le bilan de sa présence sur le marché de la presse ivoirienne, je dirais que le bilan est plus que positif. À en juger par les difficultés que nous avons connues. Et donc, le 9 novembre prochain, nous célébrerons ces 12 premiers mois d’existence de notre journal. C’est important de magnifier ce moment.

Quand vous dites que le bilan est plus que positif, cela renvoi à qui exactement ?
Eh bien cela renvoi aux résultats que nous avons obtenus au bout d’un an d’existence. Au premier trimestre, le journal a réalisé un taux de vente de 28% ; 30% au deuxième trimestre, 35% au troisième et 52% au quatrième trimestre. Ce sont des chiffres officiels de du Conseil national de la Presse (CNP). Depuis son arrivée sur le marché de la presse, « L’Éléphant » a eu une progression constante. Et ça, c’est une satisfaction, même si le plus dur reste à faire.

Plusieurs journaux sortis dans la même période que « L’Éléphant Déchaîné » n’ont pas tenu la course et ont disparu après quelques parutions. Qu’est-ce qui a fait la force de « L’Éléphant Déchaîné » qui manifestement tient la route ?
D’abord, il faut préciser que ce n’est pas du tout facile. Le monde de la presse ivoirienne est un monde impitoyable. Si vous n’avez pas une idée claire de ce que vous voulez faire en créant un journal, il est évident que vous ne tiendrez pas la route. Cela ne pardonne pas à ce niveau, en tout cas pas dans la Côte d’Ivoire d’aujourd’hui. Ensuite, de plus en plus, les Ivoiriens commencent à réclamer un traitement de l’information de plus en plus sérieux, moins partisan, moins politiquement orienté. C’est ce que nous pensions en créant le journal. Manifestement, nous ne nous sommes pas trompés. Et je crois que ce qui permet à « L’Éléphant Déchaîné » de tenir, c’est sa ligne éditoriale. Ne rien écrire pour faire plaisir à qui que ce soit. Essayer de dire les choses comme elles sont, sans parti pris flagrant, sans injures. C’est cela qui fait la force de « L’Éléphant Déchaîné ».

Pourquoi le choix d’un journal satirique ?
Ce choix parce que c’est le genre que j’aime le mieux. Nous ne le maîtrisons pas encore parfaitement, mais cela viendra au fil du temps. Ce choix aussi parce que, comme je le dis souvent, je n’ai pas suffisamment de talent pour écrire des articles dans le but de cacher des vérités, de dire que tel homme politique ou tel opérateur économique est l’incarnation de l’honnêteté alors qu’il est en réalité une crapule. Ce choix enfin, parce qu’il n’y avait pas un journal de ce type en Côte d’Ivoire. Donc il y avait un besoin à combler.

Après un an de présence sur le marché, en tant que chef d’entreprise, quelles leçons avez-vous déjà tirées de la façon dont fonctionne la presse ivoirienne ?
Écoutez, moi, je ne peux pas me targuer de connaître grande chose dans le domaine de la presse. Il y a des devanciers qui sont dans le secteur depuis, 15, 20, 25 ans voire plus. Je n’ai maintenant, que seulement trois ans d’expérience en tant que journaliste et seulement un an en tant que premier responsable d’un journal. Pour le peux que j’ai pu constater, c’est qu’il n’est pas facile dans notre pays, de créer et de faire vivre un journal véritablement indépendant. Vous savez, il y a des gens qui m’ont dit que je ne tiendrais pas plus de trois mois avec une telle ligne éditoriale. Parce que, comme on le dit ici, les parc de stationnement sont déjà partagés en Côte d’Ivoire. Soit, tu es avec ceux qui nous gouvernent, soit, tu es avec ceux qui travaillent pour prendre leur place, nécessairement pour venir faire mieux d’ailleurs. Et donc les journaux de ces deux tendances ont depuis le printemps de la presse ivoirienne, fabriqué des lecteurs qui sont devenus une sorte de monstre. Qui ne se nourrit que de titres et de « Unes » sensationnels, composés de mots chargés, de mots violents. Depuis 20 ans, les Ivoiriens ont été nourris à la sève de cette presse dite de combat. On a vu où cela nous a conduits. Pendant ces douze mois que nous venons de vivre en tant qu’animateur d’un journal, j’ai compris que si nous voulons aider ce pays à aller de l’avant, si nous voulons faire en sorte que ce pays soit mieux gouverné, ses ressources mieux gérées, il faut que de plus en plus, nous revenions aux fondamentaux du journalisme. Que nous mettions nos plumes au service de la démocratie, de la transparence et de la vérité, dans la mesure de nos moyens. Et c’est ce que nous essayons de faire avec « L’Éléphant Déchaîné ». Évidemment, ce n’est pas facile. Et ça ne plait pas nécessairement à tout le monde, cette façon de faire le journalisme.

Justement, on trouve impertinent, votre façon d’écrire, on vous trouve impertinent.
Comme le disait un penseur, ce n’est pas ma faute, si en écrivant, mon stylo se transforme en scalpel. Ce n’est vraiment pas ma faute. Non, je ne suis pas impertinent. C’est le style du journal qui est ainsi. Mais de plus en plus les gens commencent à s’y habituer. Cela va leur passer, vous verrez dans quelques mois.

L’autre critique qui ne s’estompe pas, c’est que vous êtes trop dur avec le régime du président Ouattara dont aucune action ne trouve grâce à vos yeux. Que répondez-vous à cela ?
Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas plus dur avec le régime de M. Ouattara que je ne l’aie été avec celui de M. Gbagbo. Et puis, honnêtement, je ne comprends pas cette critique que l’on me fait. Ceux qui me suivent depuis le début savent que c’est à force de dénoncer les actes de mauvaise gouvernance du régime Gbagbo, de dénoncer la corruption affligeante dans le service public de la justice sous Gbagbo, que l’on m’a jeté en prison pour 12 mois. Et c’est pour pouvoir garder le même niveau de critique, le même niveau d’objectivité, que je suis parti de « Le Nouveau Réveil », trois mois après l’arrivée de Mr Ouattara au pouvoir. Donc, je suis constant, logique avec moi-même et je n’ai guère changé. Je n’ai jamais été un pro Gbagbo et je ne le suis pas devenu. Je n’ai jamais été un pro Ouattara et je ne le suis pas devenu. Je n’ai jamais milité dans un quelconque parti politique en Côte d’Ivoire. Et le fait que j’ai travaillé à « Le Nouveau Réveil » n’a jamais fait de moi, un militant du Pdci. J’ai mes convictions politiques. Je les partage d’ailleurs. Non, je suis un Ivoirien, tout court et j’ai ma façon de concevoir les choses. Je reste persuadé que ce pays ne se portera jamais mieux si nous restons dans la dualité presse d’opposition, presse du pouvoir. Personne, dans ce pays, ne peut prouver que « L’Éléphant Déchaîné » ne critique que le régime en place. Il critique tout le monde, avec la même rigueur. La seule différence et je crois que c’est ce que les gens ne comprennent pas, « L’Éléphant Déchaîné » s’intéresse plus à l’investigation, à la recherche des dossiers, il n’aime fouiller que dans les poubelles. Or les poubelles qu’on trouve aujourd’hui appartiennent à ceux qui nous gouvernent. Et c’est ce qui donne l’impression que nous n’écrivons que contre le régime Ouattara. Les gens veulent qu’on équilibre la critique. Alors que Gbagbo et son équipe ne sont plus au pouvoir. D’ailleurs, qu’est-ce que les journaux proches du Rhdp n’ont pas encore écrit sur le régime des refondateurs ? Que veulent-ils que j’écrive de plus ?

Justement, on vous reproche de ne pas mettre l’accent sur les bonnes actions du régime Ouattara.
Quelles bonnes actions ? Écoutez, les journaux pro Ouattara sont presqu’une dizaine, sans compter le journal gouvernemental, Fraternité Matin, sans compter la Rti. Ils font un travail formidable. Je ne suis pas sûr que je puisse faire mieux. Donc je reste dans mon rôle. Mon journal est indépendant. Je ne cesse de le dire et je n’écris pas pour faire plaisir. J’écris pour la Côte d’Ivoire. Et ce qui peut faire avancer la Côte d’Ivoire, c’est la dénonciation des actes de mauvaises gouvernances. La dénonciation des propos haineux qui divisent les Ivoiriens. Quand nous avons, reprenant un article publié par « Le Quotidien d’Abidjan », mené une enquête sur l’attribution du marché de ramassage des ordures ménagères à une société fictive par la ministre Anne Ouloto, des journaux pro Ouattara m’ont traité de tous les noms. On m’a accusé d’agir pour des candidats mécontents, pour des intérêts étrangers. Et tout de suite des grands mots ont fusé de partout. On a parlé de complot, de tentatives de déstabilisation de la ministre. Qui en veut à Anne Ouloto ? C’était un titre à la « Une » d’un confrère. Et la ministre elle-même m’a traité de mercenaire de la plume dans un communiqué lu sur le plateau du journal de 20 heures de la Rti. Mais nous n’avons pas reculé et nous avons continué à faire notre travail sur cette affaire. Comment cette histoire s’est terminée ? Elle s’est terminée par l’annulation de cette attribution de marché qui était une vraie insulte pour l’intelligence des Ivoiriens. Avons-nous, en traitant ce dossier, fait du mal ou du bien à la Côte d’Ivoire ? Avons-nous, en traitant ce dossier, fait du bien ou du mal au Chef de l’État ? C’est cela la vraie question. Et puis, vous savez, dans un pays normal, des gens comme moi ne font pas de journalisme.

Pourquoi ?
D’abord parce que je n’ai jamais rêvé d’être journaliste. Ensuite, parce que je suis de formation, juriste. Et que ce n’est pas vraiment à une carrière dans la presse que rêvent ceux qui sont formés dans les facultés de Droit. C’est en quelque sorte par accident que je suis arrivé dans ce métier. Et les convictions qui sont les miennes, les valeurs qui sont les miennes ont fait que j’y suis resté. Pour essayer, non pas de changer les choses, mais essayer d’influencer un peu la conscience de ce pays dans le bon sens. Et c’est ce que j’essaie de faire avec mon journal.

Vous n’avez pas peur pour votre vie ?
Si, j’ai peur pour ma vie. Mais pour le moment je suis en vie, donc, je fais ce que j’estime juste pour mon pays, sans me compromettre avec qui que ce soit pour de l’argent. J’ai peur pour la vie de mes collaborateurs, pour la vie de ces jeunes gens qui sont avec moi, qui sont tous quasiment à leur première expérience journaliste et que j’ai embarqués dans cette aventure et qui prennent d’énormes risques pour faire le journal que nous faisons. Mais qui sont convaincus que ce que nous faisons est bon pour le pays.

Votre journal comme vous le dites si bien a des sources de financement que personne ne sait. Après un an d’existence, pouvez-vous dire maintenant qui finance « L’Eléphant Déchaîné » ? Qui paie le loyer de cet immense siège, dans lequel vous êtes et qui est situé dans le quartier le plus cher d’Abidjan ?
Vous pensez que s’il y avait un gourou derrière « L’Eléphant Déchaîné », les gens ne l’auraient pas déjà identifié au bout d’un an? Vous pensez que s’il y avait un homme politique derrière « L’Éléphant », les gens ne l’auraient pas déjà identifié ? Ou bien lui-même n’aurait pas tout fait pour qu’on sache que le journal lui appartient ? Écoutez, que les gens se fatiguent. Ils peuvent chercher, ils ne verront personne derrière ce journal, qui commande, qui oriente nos écrits. Personne. Ce journal a été créé grâce au concours de gens qui aiment profondément ce pays. Et il vit grâce au concours d’Ivoiriens qui défendent des valeurs et qui se disent qu’il faut soutenir des initiatives comme celle-là.

Vous n’avez toujours pas de la publicité. Qu’est-ce qui explique cela ?
La publicité en Côte d’Ivoire, c’est une affaire de sorcellerie et de politique. C’est utilisé comme un moyen de pression, un moyen d’empêcher les journaux à être indépendants et à faire correctement leur travail. C’est utilisé pour empêcher les journalistes de mener un certain nombre d’enquêtes sur des ministres véreux, sur des directeurs véreux, sur des sociétés privées qui bafouent les lois ivoiriennes, mais qui ne sont pas dénoncées parce qu’elles versent des millions à des patrons de presse afin qu’ils tiennent leurs journalistes en laisse. Vous voyez que la publicité institutionnelle, celle qui est financée par l’argent des Ivoiriens est donnée à tous les journaux sauf au mien qui vend pourtant plus que certains journaux qui existent depuis 10 ans. Tout simplement parce que nous refusons de nous aligner et que cela ne plait pas. Les gens ou les entreprises qui veulent communiquer dans mon journal sont les bienvenues parce que ce journal défend des valeurs et a une éthique. Mais ils doivent comprendre que ce n’est pas parce qu’on me donnera de la publicité que mes journalistes et moi fermeront les yeux s’ils se livrent à des actes qui portent atteinte aux intérêts légitimes des Ivoiriens ou de la Côte d’Ivoire. C’est très clair. S’ils ne sont pas d’accord avec ce principe, qu’ils gardent leur publicité. On n’en mourra pas. Et si un jour la situation est telle qu’on ne peut plus continuer, on fermera la boîte, tout simplement. Ce ne sera pas la première société de presse qui fermera en Côte d’Ivoire. Mais je ne prostituerai jamais ma plume, ni mes convictions pour avoir de la publicité. Si je ne peux plus, j’arrête, on ne m’enverra pas en prison pour cela.

Hier, Assalé Tiémoko a créé une Ong appelée SOS Justice Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, Assalé Tiémoko créé un journal qui commence à compter en Côte d’Ivoire. Que fera demain, Assalé Tiémoko ? De la politique ?
De la politique demain, pourquoi pas ? Quand on voit la situation dans laquelle les politiciens ivoiriens de tous bords nous ont plongés, on se dit qu’un jour viendra et il n’est pas forcément loin ce jour, où tous les Ivoiriens, comme un seul homme, vont se lever pour dire ça suffit, pour exiger une autre façon de faire la politique dans notre pays, pour exiger que la politique serve à faire vivre mieux les Ivoiriens et non à les conduits sous terre. Quand M. Ouattara aura fini son temps avec un mandat ou deux mandats, d’où sortira l’homme qui viendra gouverner la Côte d’Ivoire ? Sortira-t-il de cette génération corrompue, bourrée d’intrigues et qui est au pouvoir depuis la mort d’Houphouët-Boigny ? Ou sortira-t-il de la génération Fesci de Soro Guillaume, Blé Goudé et autres Damanas Pickas, Karamoko Yayoro, KKB et encore ? Cette génération déjà corrompue par la violence, déjà corrompue par les intrigues des doyens qui ont mis le pays à genoux et avec lesquels ils mangent depuis plus de dix ans ? Je vous invite à la réflexion. J’invite la jeunesse ivoirienne à engager maintenant la réflexion. Et à dénoncer les fausses valeurs, les faux modèles qu’on veut nous imposer et dont l’omniprésence dans les médias publics hier sous Gbagbo et aujourd’hui sous Ouattara a fini par convaincre les plus fragiles intellectuellement et spirituellement, nos petits frères, que désormais, pour être quelqu’un comme on dit dans ce pays, il suffit de se frayer un chemin à coups de canons ou de fusils.

Mais vous faites déjà la politique !
Je suis un citoyen ivoirien, libre dans la tête et je réfléchis à haute voix. Si certains ont compris ce que j’ai dit, tant mieux. Pour le moment, je m’occupe de mon journal. Et c’est cela qui compte. Pour le moment. Chaque chose en son temps.

Revenons un peu à l’anniversaire qui aura lieu le 9 novembre. Qu’est-ce qui est prévu au programme ?
Ce sera une cérémonie extrêmement sobre. Il y aura juste deux interventions. La mienne et celle du parrain, l’Ambassadeur Georges Ouegnin. On aura un invité qui prononcera une petite conférence sur un thème que nous avons choisi et qui est le rôle d’un journal satirique dans une démocratie : Cas de « L’Éléphant Déchaîné ». Vingt minutes d’exposé et quinze minutes d’échanges. Après cela, on invitera nos invités, si je peux me permettre ce jeu de mots, à un cocktail. Les lecteurs qui effectueront le déplacement pourront échanger avec les journalistes, l’équipe dirigeante du journal. C’est tout.

L’Ambassadeur Georges Ouegnin qui est le parrain de l’anniversaire fait-il partie de ces Ivoiriens qui soutiennent « L’Éléphant Déchaîné ? »
Oui, moralement et c’est l’un de nos grands lecteurs. Il nous a déjà félicités pour ce que nous faisons et je crois que ce n’est pas rien. Surtout quand on sait ce que l’Ambassadeur Georges Ouegnin représente dans ce pays. Qu’il associe son image à l’anniversaire de « L’Éléphant Déchaîné » est pour nous un encouragement à demeurer professionnels et à ne penser qu’au bien de la Côte d’Ivoire dans notre travail.

On ne peut pas terminer cette interview sans vous demander les raisons qui ont motivé la démission à une semaine de l’anniversaire, du directeur de publication et rédacteur en chef de « L’Éléphant Déchaîné ».
Par respect pour le temps que nous avons passé ensemble, par respect pour le grand frère qu’il est, par respect pour le travail que nous avons fait ensemble, je ne rentrerai pas dans les détails de cette affaire. Ce qui compte, c’est que le journal continue à paraître. Et je crois que c’est aussi son vœu. Puisque je l’ai associé à la création de ce journal et que j’ai été très honnête avec lui.

Entretien réalisé par Guy TRESSIA (Lebanco.net)
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