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Afrique Publié le mercredi 7 novembre 2012 | Diasporas-News

50 ans après leur indépendance : Les pays de l’Afrique de l’ouest entre vents et marées

Plus de cinquante ans après l’accession de leur pays à l’indépendance, plusieurs états de l’Afrique de l’ouest peinent encore à trouver une stabilité pour amorcer le développement souhaité.

C’est pour certains aux forceps qu’ils ont accédé à l’indépendance. Dans la perspective de pouvoir donner à leurs pays une ascension à l’image des états occidentaux. Un peu plus de cinquante années après cette «pseudo-libération », une rétrospective laisse un constat amer pour la quasi-totalité de ces états. C’est d’ailleurs en grande pompe que certains parmi eux ont célébré le cinquantenaire de cette indépendance, faisant croire à une prise de conscience. Que nenni ! L’impression qui se dégage est plutôt le point de départ pour s’enfoncer dans le gouffre. L’on en veut pour preuve les derniers développements de l’actualité dans ces pays qui parlent d’eux-mêmes. La Côte d’Ivoire, naguère pays cité en exemple du fait de sa stabilité a fini par rejoindre le grand groupe des pays en guerre. En effet, alors qu’on croyait la stabilité acquise, cet élan sera freiné par un coup d’état militaire en 1999 suivi d’une rébellion armée 3 ans plus tard, soit en 2002. Et qui a connu son apothéose en 2010 avec une crise post électorale qui bien évidemment est le corollaire de cette décennie de crise. Depuis l’arrivée au pouvoir du nouveau président Alassane Ouattara, c’est clopin-clopant que le pays tente de refaire surface après une décennie d’absence sur l’échiquier international. Mais ces efforts sont en train d’être étouffés par des velléités déstabilisatrices ponctuées d’attaques ça et là. Des attaques qui bien évidemment portent un grave coup à la relance économique avec la peur que cela suscite chez ces investisseurs qui avaient manifesté un grand intérêt à s’installer sur les bords de la lagune ébrié dès la fin de la crise post électorale. Et comme si cela ne suffisait pas, la réconciliation prônée par le chef de l’état qui devait sonner le glas de la déchirure engendrée par la crise post électorale, marque le pas. A peine les canons se sont tus en Côte d’Ivoire que son voisin le Mali a pris le relai par un coup d’état militaire contre le régime du président sortant Amadou Toumani Touré. Un coup de force qui jusqu’à présent reste une quadrature du cercle pour nombres d’observateurs, vu que rien ne le justifiait. A en croire le chef de la junte, le capitaine Ahmadou Sanogo, ce coup d’état est survenu pour protester contre l’inaction du régime de ATT face à la prise de la partie nord par les islamistes. Depuis lors plus aucune action ni des soldats maliens, ni des organisations sous régionales Cedeao et même de l’Union africaine. Ce qui a d’ailleurs permis à ces nouveaux occupants du nord mali de bien se positionner et surtout gagner en confiance. Tout ceci au grand dam des populations qui vivent le martyr du fait des activités au ralenti et la paupérisation, qui gagne du terrain. Des situations bien malheureuses qui visiblement ne servent pas de leçon à certains autres pays qui font des pieds et des mains pour intégrer le cercle de ces pays visités par la crise.

Guinée et Togo, attention danger !

Un exemple patent reste celui de la Guinée sous la présidence de l’opposant historique, Alpha Condé. Qui depuis son accession à la magistrature suprême de son pays a fini par décliner sa véritable identité. C’est même à la limite s’il ne s’est pas illustré en dictateur. A travers la répression de manifestations de l’opposition. Pire, depuis la fin de la présidentielle, aucune date n’a encore été fixée pour une quelconque élection. Ce qui d’ailleurs n’a pas manqué de provoquer le courroux de l’opposition qui le traduit bien par des marches à travers le pays. Pour emmener le président à décider de la date de la tenue des élections locales notamment législatives et municipales. Même son de cloche au Togo, de Faure Gnassingbé Eyadema, qui est à couteaux tirés avec l’opposition qui a bruyamment manifesté ces derniers jours pour protester contre un projet de modification du code électoral. Des intentions qui sont récurrentes dans nos états. L’on a pu le constater au Sénégal sous le mandat du président Abdoulaye Wade. En effet, les législatives dans ce pays sont prévues pour se tenir au mois de novembre prochain. Scrutin dont l’opposition a demandé le report au mois de juin 2013. Mais cette requête reste jusque là sans réponse du pouvoir togolais. En dépit de ces cas qui donnent à la sous région africaine une image moins reluisante certains pays arrivent tant bien que mal à se démarquer.

Ghana, Sénégal des exemples

Comme toujours certains états ont pu sortir du lot des pays qui font l’objet de critique par l’opinion du fait de la longueur d’avance qu’ils ont pu prendre. Au nombre de ceux-ci, figure le Ghana, état dont l’exemple devait normalement faire école. Un pays de la sous région qui a pu asseoir sa stabilité grâce au sens élevé de démocratie de ses dirigeants qui ont vite fait de privilégier l’intérêt de la nation en édictant des lois mais surtout en veillant à leur respect scrupuleux. Et cela a bien pu se remarquer le 24 juillet dernier après le décès du président Jhon Atta Mills dont la succession s’est faite sans qu’on ait à déplorer aucun incident. Cela dans le strict respect des lois fondamentales qui régissent ce pays. Démontrant à quel point le Ghana est attaché à la démocratie qu’il s’est efforcé de bâtir plusieurs années durant. Pareil pour le Sénégal, cet autre pays francophone qui a toujours conservé son rythme durant toutes ces années. Car il a fait montre d’une culture démocratique sans pareil avec un passage de témoin entre le président sortant Abdoulaye Wade et son rival Macky Sall. Tout ceci sans qu’on ait eu à se plaindre d’un quelconque dysfonctionnement ou d’un cas de fraude. Comme pour dire que tous les maillons de la chaîne ont fonctionné correctement. Un exemple que devraient suivre nombre de nos états pour sortir l’Afrique de ce carcan en vue de lui donner une nouvelle impulsion pour un mieux être des générations futures.

Hermann DJEA
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