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Société Publié le mercredi 7 novembre 2012 | AIP

Bouaké : Les travailleurs de l`entreprise Olhéol en grève

Les travailleurs de la société Olhéol Côte d’Ivoire (ex-Trituraf) ont barricadé, mercredi, l’entrée de l’usine pour réclamer le redémarrage de l’usine avec l’ensemble de tous les travailleurs.

Selon leur porte-parole, Solange Kohon Sizon, après une mise en chômage technique de deux mois depuis le mois de mai,puis reconduit en violation des droits du travail, la direction a envisagé lundi la reprise du travail par vague, proposant 50 000 FCFA comme avance sur les salaires, sans toutefois préciser la périodicité d'appel par vague.

"On ne veut pas de vague. Ou tout le monde reprend, ou tout le monde attend", a martelé Mme Kohon, faisant savoir que le scénario de reprise par vague qui dure depuis 2009 est une reconduction déguisée du chômage technique pour certains d’entre eux’

La porte-parole des travailleurs dit ne pas comprendre la décision de reprise par vague, d’autant plus que, selon le directeur d’Olhéol, Francis Tintori, plusieurs établissements financiers ont décidé d’accompagner la société dans le redémarrage, ainsi que le plus gros égreneur de la place a signé avec l’entreprise, un contrat de livraison de toute sa production à Olhéol.

Mme Solange Kohon a déclaré que cette affaire qui dure 2009 est un scandale juridique, économique et un drame social, vu que depuis lors, les employés d'Olhéol n’arrivent plus à scolariser leurs enfants, à se soigner, et sont chassés de leur maison, pour loyers impayés.

Signalant la mort d’un travailleur, lundi, le 25ème du genre, Mme Kohon a confié qu’en moyenne, ils perdent cinq de leurs collègues par an, faute de moyens financier pour faire face aux soins, tandis que la société Olhéol est dans une impunité totale, foulant aux pieds les droits.

"Ca ne peut pas durer, nous n’acceptons plus de mourir, nous voulons nos droits pour faire vivre nos familles", a rlancé la porte-parole des agents. Aussi, a-t-elle demandé aux autorités ivoiriennes de voir du côté de la justice de Bouaké, afin qu’elle fasse son travail et montre aux hommes d’affaires qui veulent investir en Côte d’Ivoire qu’ils peuvent compter sur une justice propre.

Mme Kohon a lancé également un appel au ministre de l'iIdustrie, Dosso Moussa, afin qu’il prenne ses responsabilités et permette aux personnes capables de faire redémarrer l’usine, pour le grand bonheur des travailleurs de Bouaké.

La direction de l’usine approchée par l'AIP pour s’exprimer sur cette énième grève qui secoue l’entreprise, n’a pas voulu répondre, précise-t-on.

Depuis le rachat en 2009, de Trituraf par Olhéol, l’usine tarde à démarrer ses activités malgré les nombreuses promesses faites par la direction l’entreprise. Elle dispose pourtant de tout son matériel de production et n’attend que la matière première.

L’usine Olhéol représente 40% de l’économie de Bouaké. Elle a démarré ses activités en novembre 1975, avec un capital de 1,3 milliard FCFA. L’usine emploie en temps normal, un effectif de 347 agents, avec plus de 300 travailleurs occasionnels.

Olhéol est une unité de production d’huile raffinée de coton, la plus moderne de la sous-région. Elle a une capacité de production de 700 tonnes par jour et peut traiter 200 000 tonnes de coton graines par an. Source unique d'approvisionnement en Côte d’Ivoire de tourteaux de coton essentiels pour la filière avicole et bovine, l’usine fait un chiffre d’affaires d'environ 30 milliards FCFA, en année normale.
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