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International Publié le vendredi 9 novembre 2012 | L’Inter

Chine/18e congrès du PCC : L`alternance dans la continuité

Le 18e congrès du Parti communiste chinois (PCC) s'est ouvert hier jeudi 8 novembre à Pékin. A l'issue de cette importante session, Hu Jintao l'actuel No1 du pays, va passer le flambeau à Xi Jinping. Cet homme qui prendra en mars 2013 les commandes de la deuxième puissance mondiale, est quasiment inconnu des Chinois. Et pourtant, c'est un apparatchik qui a gravi tous les échelons du système.

A l'instar des démocraties occidentales ou américaine, l'alternance existe également en Chine. Mais dans l'Empire du milieu, cette passation du pouvoir est bien cadrée et se passe dans un cercle bien défini. 2.280 délégués du PCC étaient présents au Grand palais du peuple où se tiennent ces assises. Dans son discours d'ouverture, le président Hu Jintao a vivement dénoncé la corruption galopante qui ronge le pays et qui pourrait compromettre le bond prodigieux effectué par le pays depuis les dix dernières années. Le président sortant a aussi plaidé pour le renforcement de la consommation interne, au lieu d'une économie extravertie. M. Hu a souhaité par ailleurs que la Chine devienne une puissance maritime pour faire face aux différents défis que constituent les conflits autour de certaines îles qui l'opposent à d'autres pays comme le Japon. Au plan politique, Hu Jintao a appelé à des réformes politiques. Il s'agit pour lui d'améliorer le système démocratique en « séparant plus clairement les rôles du parti et de l'Etat et d'associer davantage les populations aux choix des dirigeants locaux ». Mais ces réformes politiques ne signifient pas une importation du modèle occidental. Le successeur de Hu Jintao en l'occurrence le vice- président Xi Jinping prend une part active à ce congrès qui le propulsera dans quatre mois au sommet de l'Etat pour les dix prochaines années. Depuis 2008, qu'il occupe son poste actuel, cet homme de 59 ans, fils d'un ancien compagnon de Mao Tsé- toung le fondateur du parti, est réputé être un homme de consensus. A l'issue du présent congrès, il revêtira de nouveaux habits, ceux de Secrétaire général du PCC, l'appareil d'Etat, en clair, ceux du No1 du pays. Des réformes sont annoncées à ce congrès et toucheront les plus hautes sphères de l'Etat, comme le Comité permanent du Bureau politique du PCC. Cette instance qui constitue le noyau dirigeant du pays, compte jusqu'à présent 9 membres qui ont tous rang de chef d'Etat et sont traités comme tels. Ils pourraient désormais être 7 au lieu de 9. Raison invoquée: mieux gérer les conflits entre réformistes et conservateurs au sein de cet « aréopage ». La Chine qui n'a pas adopté le multipartisme comme les autres puissances de son rang, n'a pour autant pas à en rougir. Le modèle chinois reste encore dirigiste. Les libertés individuelles sont toujours limitées et l'économie encore contrôlée en partie par le pouvoir. Mais malgré tout, c'est ce système souvent critiqué par les occidentaux, qui a projeté aujourd'hui le pays le plus peuplé de la planète parmi les plus puissants. Le géant asiatique est de nos jours la « banque du monde » où tous les pays, même les plus riches comme les Etats Unis, viennent emprunter de l'argent. C'est là où les dirigeants des pays industrialisés défilent pour démarcher des contrats juteux pour leurs économies. La Chine que ses dirigeants continuent d'appeler modestement pays en développement, n'est pas prête à s'engouffrer dans une autre voie que celle qu'elle s'est tracée et qui l’emmène irrésistiblement vers le progrès.

Charles d'Almeida
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