Vendredi, journée d’enquête à Nord-Sud Quotidien. Des éléments de la police nationale, de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) et ceux du Mouvement ivoirien des droits de l’Homme (Midh) se sont succédés dans les locaux de votre quotidien. Ils sont passés écouter le récit de l’attaque du siège du journal dans la nuit de mardi à mercredi. Les enquêteurs ont également pu faire le constat des infractions. A savoir des serrures brisées, des portes métalliques blindées défoncées. Audition, reconstitution de faits, prise de notes, visite guidée. Tout y est passé. Ils ont tenu à tout savoir en vue de bien cerner la situation. Si les hommes en uniforme tiennent à rester dans l’anonymat, ce n’est pas le cas pour les civils. Ainsi, Soro Nahouala, Ganiyou Latif et Moïse Kouamé du Midh sont-ils venus aux nouvelles et souhaité rester en contact avec la Rédaction pour des informations complémentaires. Ils comptent produire un rapport des faits en plus d’une déclaration. «Pour nous, le fait qu’on attaque une rédaction est un acte très grave qui peut être d’origine criminelle ou politique», a d’emblée dénoncé Ganiyou Latif, secrétaire général. Venus de la part du président du Midh, Me Doumbia Yacouba en mission à Man, ils ont promis «interpeller les autorités» sur la sécurité des hommes de média. Dr Arsène Ouattara, un «ami» de la maison est prétendant à la mairie de la commune de Cocody. Il a conduit son staff pour témoigner sa compassion au personnel de Nord Sud. «C’est quasi inadmissible et inacceptable», s’est-il désolé, dénonçant un «sabotage» du journal. Pour lui, comme pour Elie Hallassou, cadre du Rdr et président de l’Initiative pour la République et la paix (Irp), il y a une velléité manifeste de fragiliser le processus de réconciliation nationale. Car, selon eux, ce n’est pas par hasard que les canaux et acteurs, des journalistes soient attaqués jusque sur leurs lieux de travail. Des confrères membres de l’Union des journalistes culturels de Côte d’Ivoire (Ujocci) ne sont pas reste. Le président Diuesmonde Tadé, et le porte-parole Patrick Krou de la structure ont bouclé la série des visites.
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