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Politique Publié le lundi 12 novembre 2012 | Présidence

Session extraordinaire de la Conference des chefs d’état et de gouvernement de la Cedeao à Abuja: l`allocution d`ouverture de SEM Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire, President en exercice

Excellence Monsieur GOODLUCK Ebele Jonathan, Président du Nigéria ;
Excellence Monsieur Yayi BONI, Président en exercice de l’Union Africaine;
Excellences, Madame et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement ;
Mesdames et Messieurs les Ministres ;
Monsieur le Président Pierre BUYOYA, Haut Représentant de la Commission de l’Union Africaine ;
Monsieur le Président de la Commission de la CEDEAO ;
Monsieur le Représentant du Secrétaire Général des Nations-Unies, chargé de l’Afrique de l’Ouest ;
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, Membres du Corps diplomatique ;
Mesdames, Messieurs les représentants des organisations internationales ;
Mesdames, Messieurs les Présidents d’Institutions ;
Mesdames et Messieurs les Commissaires ;
Honorables Membres de la Presse ;
Honorables invités ;
Mesdames, Messieurs,

Je me réjouis de la tenue, ici à Abuja, de la présente session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, à laquelle vous avez répondu en si grand nombre.
Je voudrais adresser en votre nom à tous, mes vifs remerciements à mon ami et frère, Son Excellence Monsieur Goodluck Ebele JONATHAN, Président de la République Fédérale du Nigeria, pour l’accueil fraternel toujours réservé à chacune de nos délégations à chaque fois que nous venons à Abuja.
Je voudrais également exprimer toute ma gratitude aux Chefs d’Etat et de Gouvernement qui ont fait le déplacement d’Abuja, pour examiner ensemble la situation politique et sécuritaire au Mali et en Guinée-Bissau.

Excellences Madame et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
Mesdames et Messieurs,
La mobilisation de la communauté internationale au chevet du Mali a connu un développement important avec l’adoption par le Conseil de sécurité des Nations Unies de la résolution 2071 qui fixe désormais le cadre du règlement de la crise au Mali. Cette mobilisation est aussi l’aboutissement de la forte sollicitation de notre organisation et de la prise de conscience de la communauté internationale sur la nécessité de traiter à la fois les causes profondes de la crise malienne et mettre ainsi fin à la menace terroriste latente.
Au moment où la Communauté internationale rejoint la CEDEAO et l’Union africaine dans la perception de la menace globale qui traverse la région Sahélo-saharienne dans son ensemble, il est crucial de mutualiser nos efforts et nos moyens afin de mettre fin à la souffrance du peuple malien, à la criminalisation et au terrorisme qui menacent les fondements de nos Etats.
La réponse du Conseil de Sécurité des Nations Unies nous encourage sur la voie d’une paix qui doit consolider les institutions et la cohésion de la société malienne. Il nous faut y travailler résolument. C’est pourquoi, je salue les efforts inlassables de leurs Excellences les Présidents Blaise Compaoré et Goodluck Ebele Jonathan, Médiateur et Médiateur associé de la CEDEAO pour la crise au Mali, qui permettent d’espérer une accélération prochaine du dialogue entre les maliens.
Nous devons accélérer la résolution de la crise au Mali et au Sahel afin de tenir le momentum actuel. J’en appelle donc à chaque partie afin qu’elles fassent preuve d’ouverture et qu’elles placent le futur et les intérêts du Mali dans les valeurs et dans la perception des atouts d’une société moderne et démocratique. La marche vers une solution politique négociée nous permettra de poursuivre une action militaire apaisée et de mieux identifier les cibles et les éléments terroristes à combattre.

Excellences Madame et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
Mesdames et Messieurs,

Réussir la réconciliation au Mali et éradiquer le terrorisme et le grand banditisme au Sahel, tel est le défi qui nous interpelle tous.
C’est pourquoi, je me félicite de l’excellent travail effectué par nos Experts, avec ceux de l’Union Africaine, des Nations Unies, de l’Union Européenne, du Mali et des Pays du Champ dans l’élaboration d’un Concept d’Opération conjoint.
J’adresse également mes encouragements au Comité des Chefs d’Etat-major de la CEDEAO qui, est à pied d’œuvre depuis plusieurs mois et a pu, à l’issue de sa session du 06 novembre dernier, examiner et approuver les résultats du travail des Experts militaires.
Nous devons à présent renforcer la concertation avec tous nos partenaires, pour une meilleure coordination de nos efforts dans la gestion des crises au Mali et en Guinée Bissau.
A cet égard, nous saluons la mobilisation croissante de la communauté internationale en faveur de la gestion de ces deux crises.
L’importance de notre présente session réside en conséquence, dans les décisions qu’il nous faudra prendre ensemble, pour appuyer et orienter la marche des processus de transition en cours dans ces deux pays, en application de notre feuille de route.

Le Conseil de Médiation et de Sécurité de notre organisation s’est réunie au niveau des Ministres, le vendredi 09 novembre 2012, en vue de préparer, sur la base de l’examen des conclusions du Comité des Chefs d’Etat-major, une série de recommandations transmises à notre session et sur lesquelles nous devrons nous prononcer, pour la validation de la Planification conjointe, avant sa transmission à la Présidente de la Commission de l’Union Africaine puis au Secrétaire Général des Nations unies, au plus tard le 15 novembre 2012.

S’agissant du rapport que le Secrétaire Général des Nations Unies devra soumettre au Conseil de Sécurité, notre session devra donner les orientations qui faciliteront la concertation entre les Nations Unies et la CEDEAO, conformément aux dispositions du paragraphe 7 de la résolution 2071.

Je voudrais également, noter que les réunions du Groupe de Soutien et de Suivi sur le Mali, du 19 octobre 2012 à Bamako, et celles de la 339ème réunion du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union, du 24 octobre 2012, à Addis-Abeba, sur le Mali ont contribué à impulser le mouvement de soutien international en faveur du Mali.

A cet égard, je me félicite de la nomination d'un Envoyé spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour le Sahel en la personne de M. Romano PRODI et je me réjouis de la décision de la Présidente de la Commission de l’Union Africaine de nommer un Haut Représentant pour le Mali et le Sahel, Monsieur Pierre BUYOYA, dont je salue la présence parmi nous ; je voudrais leur exprimer, à tous les deux, notre détermination à travailler avec eux


Excellences Madame et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,

Sur la Guinée-Bissau, notre session devra se prononcer sur le rapport du président de la Commission de la CEDEAO relatif à la situation actuelle influencée, par les soubresauts politiques de ces derniers jours. Ces perturbations ne doivent pas entamer notre détermination à apporter la paix et la sécurité au peuple de Guinée-Bissau
Conformément aux recommandations de nos Ministres sur les mesures à prendre pour endiguer les menaces au processus de transition, notre session devra envisager le cadre d’une coopération plus efficace entre la CEDEAO et la Communauté des Pays de Langue Portugaise (CPLP) mais également avec l’Union européenne, les Nations Unies et l’Union africaine afin de consolider la transition et de préparer la tenue d’élections consensuelles.
Nos initiatives de ces derniers mois ont permis une première rencontre, entre le Président Intérimaire bissau-guinéen, Son Excellence Monsieur Manuel Sherifo NHAMADJO et l’ancien Président Intérimaire, Son Excellence Monsieur Raimondo PEREIRA, en marge de l’Assemblée Générale des nations Unies à New York.

Par ailleurs, notre session pourra soutenir la décision prise à New York de l’envoi d’une mission conjointe en Guinée Bissau, composée de la CEDEAO de la CPLP, de l’Union Africaine, de l’ONU et de l’Union Européenne.


Notre objectif est de privilégier le dialogue interne inclusif entre les acteurs politiques Bissau-guinéens et renforcer le climat de confiance entre une frange du PAIGC et les Autorités de transition, afin de permettre aux politiques de s’entendre sur les modalités de succès de la transition en cours.

Le rôle des Militaires et leur rapport aux institutions devra être reprécisé en corrélation avec nos précédentes décisions et celles du Conseil de Sécurité des Nations Unies.
Je voudrais profiter de cette occasion pour remercier le Président Alpha CONDE pour sa précieuse contribution à tous les efforts régionaux de sortie de crise en Guinée-Bissau

Excellences Madame et Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement,
Pour terminer, je voudrais rappeler qu’il nous faut agir promptement, car la sécurité et la paix dans notre sous-région sont en jeu.

Tout en demeurant ouverts au dialogue et à la négociation avec certains des groupes qui contrôlent le nord du Mali, nous devons poursuivre la préparation de l’action militaire contre les groupes terroristes et criminels qui écument le nord du Mali et prennent en otage les populations qui y vivent.

Notre priorité sera de mobiliser nos efforts en faveur de l’adoption par le Conseil de Sécurité des Nations Unies d’une résolution sous chapitre VII autorisant le déploiement de la Force de stabilisation au Mali.

Avec mes vœux de pleins succès à nos travaux, je déclare ouverts les travaux de notre présente session.
Je vous remercie.
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