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Art et Culture Publié le mercredi 5 décembre 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Photographie / Exposition à la Galerie Cécile Fahkoury : Voyage dans le monde rétro éclairé de Paul Sika

La galerie Cécile Fakhoury située à Cocody a été prise d’assaut le vendredi 30 novembre 2012 lors du vernissage de la Collection II (qui ouvre l’exposition) du photographe ivoirien Paul Sika. Ce rendez-vous a encore relevé le défi de la mobilisation après l’exposition précédente. Sur le grand blanc de la galerie, il n’y a d’yeux que pour les œuvres de Paul Sika. ‘’L’appel de Lilian’’, tel est le titre de sa nouvelle collection. Le ‘’Photomaker’’ – ainsi se désigne Paul Sika – qui a fait comprendre le discours qui soutient ‘’L’appel de Lilian’’ précise qu’il n’y a rien d’idéaliste. «Je vais à l’extrême. Il y a de la souffrance. Ce n’est pas joyeux, il y a la dépression», indique Paul Sika qui cite ‘’Marmite Mousso’’, la première photo où il y relève la «moquerie qui entoure ces personnages».
Ses personnages sont Lilian (passionné de musique), Marmite Mousso (une passionnée de cuisine), Joue Rose, Dandelia, Mousse Dan, Fanico Sow, Papillon, Alphabet (avec sa barbe dans une cadence très joyeuse), Mister Tout-Mignon (au goût vestimentaire excentrique)… Ceux-ci constituent un monde qu’il a lui-même imaginé. «Dans ce monde, il y a ce qu’on appelle Paisley qui est défini par un certain nombre de personnes. Paisley, c’est ce qu’il y a de plus beau au monde, c’est avoir toute chose en bon nombre», explique Paul Sika. Il a fait poser ses personnages dans des positions et décors que lui-même a trouvés. Chaque photo est un arrêt sur le personnage ou une suite donnée dans la mise en scène du photographe. Ces personnes qui définissent ainsi son monde sont appelés les Yélénistes. Ils tirent leur nom de Yelen qui gouverne, entre autres, «le flot des mers».
Expliquant d’où vient ‘’L’appel de Lilian’’, Paul Sika précise : «Les Yélénistes cherchent à atteindre Paisley. Son travail d’ascension étant plein, il devient un Yéléiniste royal. Parmi les devoirs royaux du Yéléniste royal, il y a ce qu’on appelle l’appel – qui est une puissance Yéléniste qui provient de l’appelant et qui parcourt le monde afin de favoriser de nouvelles aspirations vers Paisley».
Cependant, atteindre Paisley n’est pas évident (difficile) mais possible car «on n’arrive pas à cette grandeur par hasard». Du point de vue du ‘’photomaker’’, bien qu’il y ait de nombreux habitants dans ce monde, seul un certain nombre sont appelés Yélénistes. Ce sont des personnes éclairées et en harmonie parfaite avec Yélen (lumière). Pour Paul Sika, ce monde qu’il présente tire sa compréhension du système de la vie qui est transmise au travers de ce paradigme. «C’est mon observation de la vie et de son système de base. Ce n’est pas idéaliste ! Je me laisse totalement guider par l’inspiration. Je n’ai aucune image de référence. Tout est dans ce que je ressens, c’est de là que mes directions sont prises», souligne-t-il. Pour qui ne comprend pas son langage et qui ne perçoit pas la profondeur du message, le photographe ne doute pas que celui-ci (admirateur) se rendra compte qu’il y a (dans son œuvre) des transformations Yélénistes. «Il est important d’avoir un discours pour que ce soit connu», admet-il. Ce rendu exposé à la galerie Cécile Fakhoury jusqu’au 19 janvier 2013, laisse par ailleurs des interrogations sur la technique du photographe. Elle diffère de la photo de base. Paul Sika utilise du transparent qui est la boîte à lumière – son support de prédilection – sur lequel la photo est maintenue. Mise dans du persiglace, la photo de base à laquelle il ajoute de la peinture numérique est ensuite rétro éclairée pour laisser apprécier le travail. Parmi les invités au vernissage, l’Ambassadeur des Etats-Unis en Côte d’Ivoire, Philip Carter III qui y voit «une sorte d’interconnexion humaine». Il témoigne que «c’est une forme de communication très importante» qui permet de transmettre des messages. Pour lui, cette perception du monde à travers la «fenêtre» qu’ouvre le photographe, représente une partie de l’histoire.
Koné Saydoo
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