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Société Publié le samedi 8 décembre 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Entretien avec Soro Zana, directeur départemental des infrastructures économiques : ‘‘Il manque la volonté politique’’

La région du Béré fait sa grande mue. Un vaste programme de reprofilage ‘‘lourd’’ de la voirie est en exécution. Une partie de ce programme est financée par l’Union Européenne. Et l’autre, par l’Etat de Côte d’Ivoire. Le directeur départemental des infrastructures économiques, Soro Zana, souhaite dans cet entretien, qu’il y ait des traversées bitumées.

Vous êtes directeur départemental du ministère des infrastructures économiques à Mankono qui connaît un pan de développement à travers le reprofilage dit lourd des voies de la région du Béré. A qui peut-on attribuer cette initiative?

Effectivement, il y a une série de travaux qui s’effectuent dans la région du Béré. Notamment la réhabilitation de la route Mankono- Kongasso. Ce programme est un programme financé par l’Union européenne qui concerne plusieurs axes au niveau de la région. Il s’agit de la route Mankono-Kongasso, distante de 30 Km ; la route Mankono-Dianra sous-préfecture qui fait 108 Km. Cet itinéraire est déjà terminé. Il y a également Mankono-Séguéla distant de 60 Km. Il est prévu le profilage de la route Mankono- Tiéningboué qui fait également 60 Km. Donc ce sont ces grands axes là qui sont actuellement en chantier sur financement de l’Union Européenne. En plus de cela, je devrais le préciser, il y a le programme national qui est actuellement en exécution dans la région. Vous n’avez pas eu le temps de le constater, mais il y a des travaux qui s’effectuent actuellement sur l’axe Tiéningboué -Konahiri. C’est le même genre de travaux. C`est-à-dire un reprofilage lourd. Il ya la route Bouandougou-Dianra village qui est en chantier en ce moment. Tout ce programme national s’évalue à 500 Km de profilage lourd en plus des grands axes qui sont financés par l’Union européenne (UE). Donc, c’est un vaste programme dont bénéficie notre région, la région du Béré.

Au regard de tous ces travaux qui s’effectuent en ce moment, est-ce qu’il est prévu le bitumage de toutes ces voies pour booster le trafic dans cette partie du pays ?

C’est notre grand souhait. Nous prions pour cela. Quand vous êtes arrivé, vous avez constaté que Mankono est l’un des rares chefs-lieux de région qui n’a pas d’accès bitumé en Côte d’Ivoire. Nous pensons que Mankono mérite au moins d’avoir un accès avec asphalte. Une traversée bitumée. Sinon plusieurs traversées bitumées. Il y a deux grandes traversées. Qui sont Tiéningboué -Mankono à Séguéla. Et de Zuénoula, Mankono, Dianra jusqu’à Boundiali. Nous souhaiterions vraiment avoir cette traversée bitumée. Ça fera beaucoup de bien à la région du Béré ; ça fera beaucoup de bien à Mankono qui est le chef lieu de la région. C’est notre souhait. Le bitumage est un autre programme. Ce sont des travaux qui demandent beaucoup plus d’investissements. Et c’est au niveau national que ça se décide. Nous souhaitons vraiment que Mankono puisse bénéficier au moins d’une traversée bitumée.

Comment justifiez-vous cette absence d’infrastructures routières dans cette région carrefour jusqu’ici. Il y a presque trois décennies qu’il a été érigé en département?

Comment peut-on justifier l’absence de réseaux bitumés dans la région du Béré? D’abord, il y a la volonté politique. A cela, il faut ajouter le côté financier et économique. Parce que nous savons aujourd’hui que le bitume coûte cher. Depuis de longues années, notre pays traverse des difficultés. Encore qu’il faut se remettre de la crise que le pays a traversée pour avoir une sphère d’investissement. Donc l’un mis dans l’autre, ce sont toutes ces situations qui n’ont pas permis à notre région, à notre département de bénéficier d’un tel programme. Mais j’ai espoir et je pense que dans un bref avenir, les politiques pourront nous faire bénéficier de ces avantages. Parce qu’il le faut maintenant.

Il existe encore une distance de 22,5 Km entre Zuénoula et Kongasso à reprofiler. Mais qui doit se charger de cette petite portion dans la mesure où ce
n’est pas encore fait ?

Les gens vont constater que l’itinéraire est en train d’être traité. Ceux qui s’occupent des travaux de l’UE s’arrêtent à Kongasso. Le programme national a commencé à Zuénoula jusqu’à leur limite qui se trouve au niveau de Boika. Et il se trouve qu’entre cette localité (Boika) et Kongasso, il y a à peu près 20 Km qui restent à bitumer. Mais il faut que les populations soient patientes et qu’elles ne s’inquiètent pas du tout. Ces 20 Km sont déjà programmés et sont dans le programme national qui a commencé à Tiéningboué-Bouandougou. L’entreprise en charge de ce secteur a déjà commencé le travail. Je disais tantôt que l’itinéraire de Tiéningboué à Konahiri est en réfection. Et une fois à Konahiri, ils remonteront jusqu’à Kongasso. Donc ces 20 Km seront traités.

Quelle est la durée des travaux de reprofilage?

Pour Mankono-Kongasso, ça ne prendra pas assez de temps, le défrichage est déjà arrivé à Kongasso. Actuellement, ils sont en train de faire la mise en forme. Je pense que d’ici la semaine prochaine, la mise en forme devrait finir à Kongasso. Maintenant, en ce qui concerne Kongasso-Boika, notre limite avec Zuénoula, c’est vraiment une question de mois. L’entreprise est ici pour un programme qui est assez large. 500 Km, ce n’est pas rien. Ça va prendre un peu de temps. Mais cette entreprise a su faire les choses tout en éclatant ses équipes.
Réalisée à Mankono par Bosco de Paré
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