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Politique Publié le vendredi 14 décembre 2012 | Le Patriote

Réunion nationale des dozos à Korhogo : De grandes décisions pour la réorganisation

© Le Patriote Par DR
Sécurité: le ministre Hamed Bakayoko félicite la police criminelle
Vendredi 7 décembre 2012. Abidjan. Direction de la Police criminelle (DPC), au Plateau. Le ministre d`Etat, ministre de l`Intérieur et de la Sécurité, Hamed Bakayoko félicite le commissaire Niagne et ses hommes pour la qualité de leur travail
Le ministre d’Etat, ministre de l’intérieur et de la sécurité, le ministre Hamed Bakayoko, peut se frotter les mains. Son département vient de franchir hier jeudi 13 décembre, un grand pas dans l’un de ses importants chantiers, celui de la réorganisation de la confrérie des dozos. Après la réunion du 1er novembre qui jetait à Abidjan les bases de cette réorganisation, la grande rencontre de Korhogo qui a réuni l’ensemble des différentes associations qui occupent le territoire national a permis aux dozos de jeter les jalons de la nouvelle structure qui va régir la confrérie. Bamba Cheick Daniel, le directeur de cabinet du ministre a décliné à la place de l’indépendance de Korhogo où des milliers de dozos se sont donné rendez-vous, les cinq grandes lignes de la nouvelle organisation des dozos de Côte d’Ivoire.
La nouvelle organisation
Il s’agit de la création d’un cadre unique de gestion des dozos, le Binkadi de Vandougou, dans lequel vont se fondre toutes les associations des dozos. Et ce, parce que le Binkadi de Vandougou est la toute première association de dozos en Côte d’Ivoire. Le Binkadi de Vandougou est créé en 1989 par des dozos qui ont suivi trois ans de formation au Mali, selon son chef et fondateur, Coulibaly Brahima. Cette nouvelle association va élaborer ses statuts et règlement intérieur dont la teneur sera la volonté des grands chefs dozos, les dozobas. La troisième grande mesure de réorganisation consistera au recensement des dozos avec le concours des autorités préfectorales et les responsables de la confrérie aux fins de constituer une base de données biométriques et une identification des armes utilisées par chaque dozo dans le but d’avoir une traçabilité pour chaque arme. En vue d’assainir et de permettre aux dozos de bénéficier d’éventuelles incitatives en leurs faveur, les reformes vont voir l’édition d’une carte de dozo. Une carte délivrée par une autorité étatique et qui sera la même sur toute l’étendu du territoire pour tous les dozos. Enfin, l’Etat de Côte d’Ivoire œuvre pour la reconnaissance du dozoya comme patrimoine mondial par l’UNESCO qui lui vaudra la mobilisation d’un financement pour sa valorisation et sa préservation. Un ensemble de résultats que l’on ne peut engager qu’avec l’engagement des dozos à assainir leur milieu. Pour l’envoyé du ministre Hamed Bakayoko, les dozos sont déjà engagés sur cette voie, eux qui se sont réunis et ont arrêté un certains nombre de décisions avant d’aller à la rencontre de l’autorité. La rencontre de Korhogo a été aussi et surtout une plate-forme d’enseignement sur les origines, les caractéristiques et les engagements de la confrérie dozo.
Sortir des dérives pour retrouver les valeurs de fondement de la confrérie
Quatre grands chefs sont passés au pupitre pour instruire les uns et les autres, y compris leurs frères dozos sur les fondements de leur confrérie. Notamment, Coulibaly Brahima chef du Binkadi de Vandougou dans la région d’Odienné, le pionnier de l’organisation des dozos en association en Côte d’Ivoire. Selon ce dernier, les dozos, ces hommes intègres qui n’accordent point d’intérêt au bien matériel ont toujours eu des chefs placés sous l’autorité des chefs coutumiers. Selon Kamagaté Aboudou, professeur à l’ENS, chef dozo venu de Yamousoukro au cours de leur conclave les dozos ont convenu de mettre fin à la prolifération d’associations de dozos qui ont permis l’infiltration de leur organisation par des personnes peu recommandables qui ternissent chaque jour leur image. C’est fort de cet accord que le commandant Koné Zacharia, le commandant de la police militaire, lui-même dozo a dit : « aujourd’hui, c’est la fin de tous les dérapages.» Et le commandant d’indiquer le nouveau mode de fonctionnement des dozos. Le chef dozo est choisi par le chef de village. Ce chef dozo travaille sous l’autorité du sous-préfet qui doit donner un accord préalable à toutes les activités des dozos, même les réunions. Pour lui, il temps de lever l’équivoque. « Qu’on ne pense pas que les dozos sont des mercenaires au compte du Président Alassane Ouattara. » Car cette organisation existe et travaille avec le pouvoir bien longtemps avant l’arrivée du Président Ouattara. Le dimanche 30 décembre prochain aura lieu la toute dernière grande réunion de la confrérie dozo à Mankono. Selon Zacharia, cette réunion doit boucler la série des réunions de reforme de la confrérie.

Mack Dakota, Correspondant
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