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Art et Culture Publié le mardi 18 décembre 2012 | Notre Voie

Education nationale Chefs traditionnels et religieux s’impliquent, la grève maintenue

© Notre Voie Par Atapointe
Grève de l`Intersyndicale du Secteur Education: Kandia Camara reçoit les chefs religieux et les rois traditionnels du district d’Abidjan
Vendredi 14 decembre 2012. Tour administrative Plateau. La Ministre de l’Education nationale et de l’Enseignement Technique, Kandia Camara a échangé avec les leaders religieux et les chefs traditionnels du District d’Abidjan afin qu’ils puissent ramener à la raison, l’Intersyndicale du Secteur Education/ Formation (ISEF) qui entend entrer en grève illimitée à compter du 14 Janvier 2013.
Quatre heures de médiation (de 10h 30 à 14h 30) pour convaincre l’intersyndicale du secteur éducation-formation (Isef) à suspendre ou lever le mot d’ordre de sa grève illimitée annoncée pour le 14 janvier 2013. Quatre heures également pour persuader le Syndicat national des enseignants du second degré (Synesci) à renoncer définitivement à la rétention des notes qui pénalise les élèves et parents d’élèves. Quatre heures d’affilée enfin pour sensibiliser la Coordination des enseignants du second degré de Côte d’Ivoire, tendance Coulibaly Mahassane, qui annonce également une grève générale le 8 janvier 2013. C’est à cet exercice que se sont livrés hier au Cabinet du ministre de l’Education nationale au Plateau, des guides religieux et chefs traditionnels qui se sont invités dans la crise de confiance qui oppose la tutelle et les syndicats. Fermés à la presse, la rencontre a été houleuse de par des éclats de voix entendues malgré la fermeture de la porte principale. La ministre de l’Education nationale et des responsables syndicaux se sont dit les vérités sur un ton discourtois. Ces chefs traditionnels et guides religieux ont par moment réussi à calmer les esprits surchauffés. « Nous n’allons pas continuer à être des spectateurs de cette crise. Ce que nous demandons aux syndicats, c’est la patience et la confiance dans le règlement de cette crise. Nous sommes engagés à rencontrer tous les syndicats pour poursuivre les discussions .Dans l’immédiat, ce que nous demandons, c’est la libération des notes par le Synesci qui continue de les prendre en otage pour que les élèves puissent aller en congé de Noêl » a soutenu Gangan Nicodème, chef du village d’Anoumabo.

Mesmin Komoé : « Notre position n’a pas changé »
Aucun mot déplacé des syndicats à l’endroit des guides religieux et chefs traditionnels pendant les discussions. Les responsables syndicaux ont écouté attentivement et religieusement les médiateurs de cette crise non sans expliquer pourquoi ils maintiennent jusqu’à preuve du contraire leur grève de janvier 2013. Pour ces syndicats, Laurent Gbagbo a réussi à payer dans un pays qui était coupé en deux 50% des effets financiers du reclassement. Le régime actuel doit en faire autant en payant l’autre moitié et non les saucissonner. En proposant de payer 25% maintenant sans fixer une date de paiement sur les 25% restants et en ignorant les rappels y afférents. « Notre mot d’ordre de grève n’est pas encore levée. Notre position n’a pas changé. Nous allons rencontrer ces médiateurs pour leur donner toutes les informations. Ils ne sont que médiateurs. Ils ne décident pas » a indiqué Mesmin Komoé au sortir des négociations. Traoré Siaka, le secrétaire général du Synesci a abondé dans le même sens que Mesmin Komoé. « Jusqu’à preuve du contraire, la rétention des notes demeure. Nous allons engager les discussions, un dialogue social avec ces médiateurs pour que chacun en tire les conclusions. Nous sommes disposés à les recevoir » a t-il soutenu. Quant à Abonga Yves Koutouan, l’ancien président de l’Isef, la décision qui va décanter cette crise est politique. « Kandia se bat à son niveau, mais c’est une décision politique qui va mettre fin à cette crise. C’est vrai que les chefs traditionnels et guides religieux manifestent leur volonté de mettre fin à cette crise. Mais nous demandons surtout au chef de l’Etat de s’impliquer aussi. Les propositions du gouvernement ne nous satisfont pas. Elles ne sont pas complètes. Le gouvernement reste évasif sur le reliquat et les rappels » a affirmé hier Abonga Yves Koutouan..

Charles Bédé
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