Le Syndicat national des enseignants du second degré de Côte d’Ivoire (Synesci) vient de suspendre son mot d’ordre de rétention illimitée des notes de toutes les évaluations, engagé depuis le 16 octobre 2012. Cette décision fait suite à la médiation des guides religieux, chefs traditionnels et parents d’élèves qui, durant plusieurs heures, hier, ont tenté de faire entendre raison. Mais il faut le dire, le grand pas a été franchi par le ministre de l’Education nationale et de l’enseignement technique, qui n’est pas restée sourde aux appels des enseignants. Et ce, dans le souci de sauver l’école. Selon Siaka Traoré secrétaire général du Synesci, qui a fait la déclaration, hier, au siège dudit syndicat en présence des médiateurs envoyés par Kandia Camara, «cette décision est la résultante des rencontres entre le gouvernement et ledit syndicat. Discussions qui se sont intensifiées du 05 au 18 décembre 2012». Des dits échanges, le syndicat a pu obtenir de l’Etat ce qui suit : le paiement de la moitié des 50% restants des effets financiers du reclassement des enseignants du secondaire sera effectif à compter de fin mars 2013 avec le rappel des mois de janvier et février 2013. Les 25% restants seront intégralement apurés en 2014, pour porter le taux à 100%. La création d’un cadre de discussion pour examiner les modalités d’apurement des arriérés, conformément au protocole d’accord du 02 décembre 2009. Le syndicat a pu obtenir du ministère de la Fonction publique la signature de 22.000 actes de reclassement. Il ne reste plus que 2.000 autres actes à traiter. Après sa déclaration, Siaka Traoré a tenu à faire cette précision : «nous ne sommes pas totalement satisfaits mais nous posons un pas. Il faut que la date de 2014 soit précisée et qu’avant fin 2012, un cadre de discussion permanent soit mis en place pour discuter des modalités d’apurement des autres 25% avec des dates précises».
Jean Prisca
Jeanprisca77@yahoo.fr
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