Front social en ébullition : Deux enseignants condamnés à 3 mois

Les menaces du gouvernement sont mises à exécution. Deux enseignants de l'Intersyndicale du secteur Education/Formation (ISEF) ont été condamnés à Dimbokro à "trois mois avec sursis" au 4ème jour de grève et 12 autres sont en instance d'être jugés à Yamoussoukro, a indiqué, hier, le président d'ISEF, Mesmin Comoé. Ces enseignants grévistes sont accusés par les autorités ivoiriennes d’avoir fomenté des troubles à l'ordre public", a dit le président d’ISEF qui affirme qu'ils ont été arrêtés après une réunion syndicale. Mesmin Comoé a souligné que l'avocat-conseil commis par l'Intersyndicale pour assurer leur défense a été "refusé ‘’. Avant de dénoncer "une chasse à l'homme" des enseignants à Korhogo. Mercredi, le gouvernement ivoirien a exprimé son regret dû au fait que les syndicalistes grévistes des secteurs de la santé et de l'éducation n'aient pas respecté les procédures en vigueur, en déclenchant des mouvements allant de 5 à 10 jours, après un conseil des ministres. Joint au téléphone, Mesmin Comoé, a déploré le fait que le gouvernement ait condamné la procédure de grève. Il a réfuté les propos les accusant de ne pas avoir respecté « les dispositions légales en vigueur ». A l’instar des enseignants, l’Union nationale des greffiers de Côte d’Ivoire (Anagci), après une réunion, a décidé, sans aucune procédure, de déclencher une grève illimitée après avoir marqué un arrêt de travail pour protester contre l‘arrestation de Me Hubert Gohouo Gohou, chef de la section pénale du tribunal de Bouaké. 72 h après la reprise de service, constatant que la situation de leur collègue n’a pas changé, toujours dans les mailles de la gendarmerie de Bouaké, il observent depuis, hier, une grève illimitée. Aussi, reunis au sein du Synifopci (Syndicat National des Ingénieurs de la Fonction Publique de Côte D’Ivoire) les Ingénieurs ont-t-ils emboîté le pas à leurs collègues enseignants et aux 14 syndicats de la Coordination du personnel de la santé. Depuis, le lundi 4 février, ils ont décidé d’entamer une grève illimitée pour demander une revalorisation de leur salaire.

F.TAKY