La coordination des 14 syndicats des agents de la santé et sa base, ont décidé au cours d’une Assemblée générale extraordinaire tenue hier vendredi 8 février 2013, au sein du Chu de Treichville, de suspendre son mot d’ordre de grève pour une semaine. La décision a été prise par la majorité des participants, à l’amphi A de deuxième année des sages-femmes, sis au sein du Chu de Treichville. A compter de la date de suspension, elle sera reprise le 18 février prochain, si bien évidemment, leurs revendications ne sont pas prises en compte par le gouvernement. Cette décision de reprise de travail fait suite à la rencontre que la coordination dit avoir eu avec le ministre de la Fonction publique et de la Reforme administrative, Gnamien Konan, le mercredi 6 février 2013. Au dire du porte-parole de la coordination, Atté Boka, le ministre a demandé 3 jours, à compter du lundi 11 février, pour se pencher sur les problèmes qui minent la corporation, en vue de se prononcer. Les 3 jours lui permettront d’avoir des rencontres avec son collègue de l’Economie et des Finances, ainsi que le Président de la République. Un procès verbal a sanctionné la démarche du ministre. C’est cette décision que la coordination est venue donc soumettre à la base, pour qu’elle puisse se prononcer. Les agents ont donné une chance à la démarche du ministre d’aboutir. Il faut rappeler que les débats ont été très houleux. Pour certains agents, il ne fallait pas céder, mais plutôt maintenir la grève et aller aux discussions. Mais finalement la majorité l’ayant emporté, la grève a été suspendue. Cependant, ils ont mis en garde le gouvernement, en cas d’échec des négociations. Selon eux, si les revendications ne sont pas satisfaites pendant la période de trêve, il n y aura plus de service minimum en cas de reprise du mouvement de grève. Jusque-là, aucune des revendications n’a été satisfaite. Qui se résume au paiement intégral de leurs indemnités de risque sanitaire, à la revalorisation d’indemnités des cadres supérieurs et des personnels de la santé, des émoluments des praticiens hospitaliers, au paiement intégral des 48 mois d’arriérés accumulés sur les indemnités de risque sanitaire et le paiement de 67 mois d’arriérés accumulés sur les émoluments des praticiens hospitaliers et enseignants cadres supérieurs de la santé. Mais aussi au paiement intégral des 400 et 150 points d’indices aux cadres supérieurs et personnels techniques. Des acquis obtenus sous Laurent Gbagbo qui les avait payés de moitié.
Fatime Souamée
Fatime Souamée