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Art et Culture Publié le mardi 26 février 2013 | Le Patriote

Lancement des activités du CNA / Christian Lambert (Fondateur) : “Le cinéma est en danger dans beaucoup de pays africains”

© Le Patriote Par AO
Culture / Fespaco : Projection du film en compétition "La pirogue".
Lundi 25 février 2013. Ouagadougou. Projection du film en compétition "La pirogue".
Un véritable cri du cœur. Hier matin, au cours de la conférence de presse marquant le lancement des activités du Cinéma Numérique Ambulant (CNA), au cours de ce Fespaco 2013, son président fondateur, Christian Lambert a tiré la sonnette d’alarme. « Le cinéma est en danger dans beaucoup de pays africains. Si les gens arrêtent d’aller au cinéma pendant encore trois générations, le cinéma disparaîtra en Afrique », a averti M. Lambert. C’était devant un public attentif, au Village du CNA, situé au Maquis le Festival, à la Cité An III, en plein cœur de Ouagadougou. Pour lui, cette situation est une « tragédie». « Le cinéma, c’est l’acte collectif d’aller un film. Quand il n’y a pas cela, il n’y a pas de cinéma », a poursuivi Christian Lambert. C’est pourquoi, il a décidé de consacrer son énergie au CNA, qui permet, à ses yeux, de vivre le cinéma. Sa mission est la diffusion de films africains dans les lieux où il n’y a pas de cinéma. Ce réseau international de cinémas itinérants installés dans huit pays (Burkina Faso, Cameroun, Bénin, Niger, Mali, France, Togo et Sénégal), est composé, à l’en croire, de huit associations de droit local qui arrivent à vivre et à salarier 50 personnes. Et il pourrait s’étendre à d’autres nations. « Nous avons des projets avec la Fondation Orange pour installer une structure au Madagascar et en Tunisie. Nous avons aussi le Projet CNA Afrique +, avec la Côte d’Ivoire, la Guinée et le Madagascar », a révélé le président du CNA France. En attendant, le CNA veut marquer sa présence à ce 23ème Fespaco en initiant le « Fespaco classique», qui projettera, à travers cinq soirées de projections-débats, les classiques du cinéma africain. « Pour nous, il s’agit d’établir un lien entre les films promus par le Fespaco et le milieu rural », a expliqué M. Wend-Lassida Ouédraogo, Coordonnateur du CNA Afrique, avant d’ajouter : « Notre particularité, c’est que nous donnons une seconde vie aux œuvres qui sont dans les tiroirs». Le public a pu ainsi voir, hier nuit pour la première soirée, « Yaaba » d’Idrissa Ouédraogo, en présence du réalisateur. Ce mardi, c’est « Quartier Mozart » du Camerounais Jean-Pierre Békolo, qui sera à l’affiche. Demain mercredi, le public s’offrira un bon moment de rire avec « Tasuma, le feu », de Daniel Kollo Sanou. Jeudi, c’est « Gito, l’ingrat » du Burundais Léonce Ngabo qui cristallisera l’attention des spectateurs. « Ces quatre films ont chacun eu un prix au Fespaco », a fait savoir M. Ouédraogo. La cinquième et dernière soirée sera consacrée, vendredi, à deux documentaires réalisés par des femmes : « Itchombi » de Gentille M. Assih et « Le prix du sang » d’Elisabeth Anne Ngo Minka. Autres activités du CNA à suivre, le Café Concert, tous les soirs, l’Atelier Vidéo Fada, structure de production vidéo et le Studio-photo Numérique Ambulant, qui permet au public de se faire photographier avec un paysage de rêve en fond. Pour mémoire, le CNA existe depuis 2001 et est à sa cinquième participation consécutive au Fespaco. YS
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