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Politique Publié le jeudi 14 mars 2013 | AFP

Côte d’Ivoire: au moins sept morts dans l’attaque d’un village de l’Ouest

© AFP
6 militaires ivoiriens, un assaillant tués dans l`attaque du camp à Abidjan
Six militaires ivoiriens et un assaillant ont été tués dans l`attaque lancée tôt lundi matin par des inconnus armés contre un camp militaire d`Abidjan, a déclaré le ministre de la Défense Paul Koffi Koffi.
ABIDJAN - Au moins sept personnes, dont deux
militaires, ont été tuées lors d'une attaque d'hommes armés contre un village
de l'ouest de la Côte d'Ivoire, provoquant la fuite de milliers d'habitants
dans cette région déjà meurtrie par des violences, a-t-on appris jeudi de
sources concordantes.

Une attaque contre le village de Zilébly, à trois kilomètres de la
frontière libérienne, a fait "sept morts" dans la nuit de mardi à mercredi, a
déclaré à l'AFP une source proche de l'armée ivoirienne.
Parmi les victimes figurent quatre civils, deux éléments des Forces
républicaines (FRCI, armée) et un homme présenté par les FRCI comme l'un des
assaillants, a-t-elle indiqué.

Un peu plus tôt, un commandant FRCI basé dans la zone, ayant requis
l'anonymat, avait évoqué "six morts". Un journaliste local a, quant à lui,
fait état de "huit morts, dont deux militaires et six civils, parmi lesquels
une femme". Ces deux sources ont parlé d'assaillants "venus du Liberia".

Interrogée par l'AFP, la porte-parole de l'Opération des Nations unies en
Côte d'Ivoire (Onuci), Sylvie van den Wildenberg, a évoqué "plusieurs
personnes" tuées dans cette attaque perpétrée par "plusieurs dizaines d'hommes
armés non identifiés". "Des maisons ont été brûlées et des pillages ont été
commis", a-t-elle rapporté.

Le chef de l'Onuci, Bert Koenders, "condamne avec la plus grande fermeté"
cette attaque, a-t-elle souligné. Les violences "dans certaines régions
demeurent une préoccupation majeure à l'approche des échéances électorales
régionales et municipales" prévues le 21 avril, selon la porte-parole.

Avec l'envoi de renforts des FRCI et de l'Onuci, "le calme est revenu, mais
des milliers de personnes ont fui la zone pour se réfugier dans les villes
environnantes de Bloléquin et de Toulépleu", a indiqué le journaliste local,
qui s'est rendu sur place.

Des sources onusiennes ont confirmé ces déplacements de population.

En proie depuis des années à de graves tensions liées notamment aux
problèmes fonciers, l'Ouest a été la région la plus meurtrie durant la crise
postélectorale de 2010-2011, qui avait fait quelque 3.000 morts dans le pays.

Après cette crise, la région a été la cible d'une série d'attaques
meurtrières menées par des groupes venus de l'est du Liberia. Dans l'une des
ces attaques, sept Casques bleus de l'Onuci avaient trouvé la mort en juin
2012.

Le régime du président Alassane Ouattara a accusé des exilés fidèles à
l'ex-chef de l'Etat Laurent Gbagbo, mais le camp Gbagbo a nié toute
implication.

Après ces actions sanglantes, la Côte d'Ivoire et le Liberia, aidés des
forces onusiennes dans ces deux pays, ont renforcé leur coopération pour
sécuriser la frontière, favorisant une accalmie durant plusieurs mois.

La sécurité et la réconciliation demeurent des défis prioritaires pour le
pouvoir ivoirien, dans l'Ouest mais aussi à Abidjan, qui avait également subi
des attaques contre les forces de sécurité et des sites sensibles au second
semestre 2012.
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