Le préfet d’Agboville appelle les candidats à une campagne électorale civilisée

Agboville - Bako Digbé Anatole Privat, préfet de région préfet du département d’Agboville, a appelé les candidats à l’élection de président du conseil régional de l’Agnéby-Tiassa et aux postes de mairie dans la circonscription électorale d’Agboville, à s’inscrire dans une logique de campagne civilisée, jeudi lors d’une séance de travail à Agboville.

« Que vos campagnes soient apaisées, fraternelles et civilisées », a recommandé le préfet qui recevait l’ensemble des 15 candidats pour préparer l’ouverture de la campagne électorale, dans le cadre des élections locales couplées des collectivités décentralisées.

Il avait à ses côtés, les préfets des départements qui composent sa région administrative, ainsi que le ministre Auguste Mirémont, superviseur de la Commission Electorale Indépendante (CEI), pour les régions de l’Agnéby-Tiassa et de la Mé.

« Soyez moins passionnés », a insisté Bako Privat auprès des candidats. Il a expliqué que trop de passion peut entraîner des troubles durant la campagne électorale, bien aussi à l’intérieur des bureaux de vote qu’aux abords.

Selon le préfet, les candidats ont l’obligation d’épargner à la région de l’Agnéby-Tiassa, des bagarres et autre faits de violences, qui résulteraient de divergences et d’interprétations des résultats électoraux. « Faites en sorte que celui qui aura gagné soit l’élu de la région », a poursuivi Bako Privat.

Il a rappelé que le rôle des candidats est certes d’aller chercher des voix auprès des électeurs, mais c’est aussi de sensibiliser ces derniers, en vue d’une campagne et d’un scrutin véritablement civilisée. « Notre nom est déjà suffisamment gâté, n’en ajouté pas », a prévenu l’administrateur civil.

Le représentant du chef de l’Etat a insisté sur la souffrance vécue par les Ivoiriens et singulièrement les populations d’Agboville durant la crise post électorale. « Je compte sur vous pour éviter que les parents ne revivent de telles angoisses», a-t-il prévenu.

Auguste Mirémont, superviseur CEI, a insisté sur l’entente cordiale entre les candidats. « Qu’il n’y ait pas d’amertume et de ressentiment après les élections », a plaidé M. Mirémont. Il a rassuré toutes les parties prenantes à ses élections, de la disponibilité du corps préfectoral à assister la commission électorale dans sa mission d’organisation des élections.

« S’il y a non intervention de leur part, il y a aussi non indifférence », a assuré le superviseur. Il a rappelé que les préfets étant responsables de l’ordre public dans leurs circonscriptions respectives, ils ont l’obligation administrative de veiller sur le travail qu’effectue la commission électorale dans la région.
La campagne électorale s’ouvre le 06 mars à minuit, a rappelé la CEI.