Institut national de formation judiciaire : Coulibaly Gnénéma annonce la délocalisation de l’Infj

L’Institut national de formation judiciaire (Infj) sis à Cocody les II Plateaux ne sera plus en ce lieu dans un futur proche. Coulibaly Gnénéma, ministre de la Justice, des Droits de l’Homme et des Libertés publiques a annoncé lui-même cette révélation aux agents de l’Infj, hier, lors d’une visite des locaux. Le ministre a d’abord félicité les acteurs de la justice pour le travail abattu dans un bâtiment si exigu, avant de leur situer le prochain site qui va les accueillir : « 4 grandes écoles de formation, d’une si grande importance, à savoir l’école de la magistrature, l’école des greffes, l’école des personnels pénitentiaires et d’éducation surveillée et l’école de la formation continue et des stages, installées dans 22 salles, c’est peu. Et cela prouve que même dans des conditions difficiles, on peut mener de grandes actions », a soutenu le ministre. Il a par la suite annoncé la délocalisation de l’Institut à Yamoussoukro : « On ne peut pas rêver d’une Côte d’Ivoire émergente si les acteurs de la justice et du secteur public n’ont pas la formation qualifiée. C’est pourquoi, le gouvernement veut doter l’institut, avant la fin de l’année 2015, de nouveaux locaux modernes et de qualité. L’institut sera alors délocalisé dans la capitale de Yamoussoukro. L’Etat prendra toutes les dispositions nécessaires pour assurer le déplacement du personnel », a promis le ministre de la Justice. Bien avant cette date, l’Infj sera délocalisé dans les locaux d’Eurelec sis à Cocody Attoban. Il a ensuite présenté ses attentes au personnel de l’Infj. Coulibaly Gnénéma les a invités à s’éloigner de la politisation des actions de formation. Il leur a aussi demandé de s’éloigner de toute sorte de corruption. Avant d’espérer d’eux, une formation prenant en compte l’évolution du temps et la contingence du pays, après une crise qui a divisé les Ivoiriens. Pour sa part, le Directeur général de l’Infj, le magistrat Kouassi Brou Bertin, a salué cette première visite d’un Garde des sceaux au sein de l’institut depuis sa création le 3 février 2005. « Nous accueillons cet évènement d’une part comme une marque d’attention à l’égard de tous vos collaborateurs, d’autre part comme une volonté de traduire dans la réalité concrète la politique du président de la République concernant la formation des acteurs de la justice », a-t-il soutenu. Il a ensuite sollicité du ministre, son appui pour donner plus de rayonnement à la structure de formation.
Sam-Wakouboué