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Politique Publié le mercredi 10 avril 2013 | Le Temps

Mensonges aux municipales et régionales : La Fédération Fpi d’Agboville met de l’ordre dans ses rangs

«On se bat pour que les principes démocratiques soient appliqués en Côte d’Ivoire. Alors si nous relevons le déficit démocratique, les exactions et les détentions arbitraires, il serait inconséquent de participer à cette parodie d’élections pour faire plaisir à ce pouvoir. Et puis dans ce contexte de dictature, que peut faire un député, un maire où un Président de Conseil régional ?», écrit Boka Serge Edgar, le responsable de la Fédération Fpi du département d’Agboville en guise de soutien à son parti qui boycotte les élections municipales et régionales. Il fait, en effet, cette sortie pour mettre les points sur les «i» dans sa région. Car certains candidats quasiment sûrs de leur défaite, ne font sombrer dans une campagne mensongère dans la région, en faisant croire qu’ils ont la caution du Fpi. Les pro Gbagbo étant devenus les électeurs les plus dragués dans ces élections, alors qu’ils ont toujours été sans soutien dans la douleur qu’ils vivent depuis le 11 avril 2011. «Pendant que l’armée de Ouattara nous traque chaque jour où étaient ceux qui nous draguent aujourd’hui ?», s’interroge un cadre de ce parti. La Fédération prend encore plus ses responsabilités en dénonçant de manière précise, les candidats indépendants qui abusent des populations dans la région d’Agboville. «Dans le cadre des élections locales du 21 avril 2013, il nous revient que certains candidats clament leur appartenance au Front populaire ivoirien ou leur proximité avec notre parti. Consciente du traumatisme et des souffrances endurés par nos populations, soucieuse de leurs aspirations profondes à plus de justice et de sécurité, relevant les nombreuses atteintes aux libertés publiques et la détention arbitraire de nos militants et de nombreux démocrates, tenant compte du caractère anti-démocratique de ces consultations électorales, la Fédération -Fpi- du département d’Agboville informe ses militants et les populations dudit département qu’elle n’a désigné aucun candidat et ne cautionne aucune liste aux élections municipales et régionales du 21 avril 2013. La Fédération -Fpi- du département d’Agboville, conformément au mot d’ordre du Comité central du 6 avril 2013, invite ses militants et ses sympathisants à ne pas participer à ces élections à quelque niveau que ce soit. La Fédération -Fpi- du département d’Agboville souligne que tout militant réfractaire s’expose à des sanctions disciplinaires. Mobilisés et vigilants, on ira jusqu’au bout...», précise alors de ce fait, Boka Serge Edgar, le Secrétaire général de la Fédération du département d’Agboville. Le débat est clos sur ce chapitre dans cette région. Le temps de la zizanie est donc passé. La Fédération enfonce même le clou. «Et puis, explique-t-il, dans ce contexte de dictature, que peut faire un député, un maire où un Président de Conseil régional ? Les députés indépendants comme Mbolo Martin ont-ils pu empêcher le vote de la loi sur l’égalité hommes / femmes ? Que vont-ils faire face à l’ordonnance du gouvernement donnant les pleins pouvoirs à Alassane en matière économique et sociale afin de naturaliser et d’exproprier nos parents ?» Et ce n’est pas tout. Boka Serge dénonce la tentative du pouvoir de dénaturer la Décentralisation qui a pourtant permis de faire un grand travail dans les régions. «Les présidents de régions et les maires seront aux ordres des préfets et des gouverneurs de District ? Ce ne sont que des coquilles vides, car comme le dit Hamed Bakayoko, Gbagbo était trop en avance dans la décentralisation. C’est dire tout simplement que Gbagbo est profondément démocrate et a été constant avec sa devise : donnez-moi le pouvoir et je vous le rendrai. En fait, c’est cela le fossé entre la décentralisation de Gbagbo et celle Ouattara. Alors que le premier a donné le pouvoir aux représentants des populations qu’étaient les présidents de Conseils généraux, Alassane veut redonner le pouvoir à l’Exécutif à travers les préfets. De ce qui précède, l’on peut retenir que ces élections ne sont qu’un paravent de légitimité auprès des Bailleurs de fonds», assène encore Boka Serge.

Guehi Brence
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