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Politique Publié le vendredi 12 avril 2013 | Le Democrate

Crise postélectorale / Tribunal militaire Des pro –Ouattara jugés, hier

Le procès impliquant sept éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), l’armée mise en place par le président Alassane Ouattara après la crise post-électorale, s’est ouvert hier à Abidjan, une première dans le pays, critiqué pour sa justice "partiale".
Les sept éléments comparaissent devant un tribunal militaire pour la mort d’au moins cinq personnes survenue le 18 décembre 2011 à Vavoua (centre-ouest de la Côte d’Ivoire).
Ils sont également poursuivis "pour exactions et violations graves des droits humains sur la population civile". Les prévenus risquent entre 20 et 30 ans de prison, à l’issue d’un procès prévu pour durer trois semaines. "Il n’y a pas de justice à deux vitesses (...) Il n’y a plus d’impunité", a déclaré le procureur militaire Ange Kessi, à l’ouverture de l’audience.
"Tous les faits constituant des délits, crimes et contraventions à la loi pénale seront poursuivis, leurs auteurs recherchés et jugés conformément à la loi. Seulement il faut de la patience car nous sommes en matière judiciaire", a souligné le magistrat militaire.
Pour Human Rights Watch (HRW), "l’ouverture du procès contre des soldats des Forces républicaines constitue un important pas en avant dans la lutte contre l’impunité en Côte d’Ivoire". "Mais les autorités ivoiriennes devraient aussi engager des procédures dans
des affaires plus sensibles dans lesquelles les Forces républicaines seraient
impliquées et dont les victimes n’ont pas encore obtenu justice, en particulier les crimes graves commis pendant la crise post-électorale", a rappelé HRW dans un communiqué.
La semaine dernière, l’organisation de défense des droits humains avait à
nouveau reproché au gouvernement ivoirien de ne pas avoir honoré sa promesse de réclamer des comptes de manière impartiale pour les crimes internationaux graves, pointant les soutiens du chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara.
L’armée mise en place par M. Ouattara, après la crise post-électorale de
2010-2011, est constituée en partie des ex-rebelles venus du nord qui l’ont aidé
à accéder au pouvoir en 2011 après quatre mois de crise et deux semaines de guerre contre les forces de l’ex-chef d’Etat Laurent Gbagbo, qui refusait de reconnaître sa défaite au scrutin de novembre 2010.

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