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Société Publié le samedi 13 avril 2013 | AIP

Municipales : Quatre femmes pour assurer la promotion du genre dans la cité

Abidjan, - Les élections municipales du 21 avril, dans le district d'Abidjan, objet d'enjeux de la part des formations politiques les plus significatives sur le théâtre local, sont d'ores et déjà marquées par la présence de quatre femmes, "dans le vent", qui ont décidé de prouver qu’elles n'y vont pas pour inaugurer les chrysanthèmes en se confinant dans le rôle de faire-valoir, et d'assurer leur part de promotion du genre et l'autonomisation de la femme dans la cité.

Ces femmes, parmi lesquelles la pharmacienne Hortense Dadiet-Aka Anghui, candidate du RHDP et l'un des doyens du PDCI-RDA, et qu'il n'est plus à présenter, et les "jeunes turcs", Mariam Fétigué-Coulibaly, économiste, HEC et diplômée d'une université américaine, qui porte les aspirations du RDR, Genevièvre Bédia-Manouan, administrateur civil exerçant à l'inspection du Trésor, à Abidjan, et Marie-Thérèse Okou, qui entend devenir la première femme maire de Cocody, assument leur détermination à prouver en idées et en programmes qu'elles ne sont pas que porteuses d'engagement et de "simple bétail électoral" à l'usage des hommes.

Elles représentent les communes de Port-Bouët, Marcory, Koumassi((Sud d'Abidjan) et Cocody, l'arrondissement le plus huppé de la capitale économique ivoirienne, où résident et se côtoient, hommes d'Etat, politiciens, diplomates, hommes d'affaires, opérateurs économiques, hauts fonctionnaires, universitaires et étudiants, la crême de la société ivoirienne en somme.

Dans leurs programmes, ces dernières, naturellement et, comme par hasard, accordent, presque toutes, la prééminence à la promotion du genre et l’autonomisation de la femme, l'un des enjeux du développement humain préconisé par l'ONU-Femmes et la Banque monde. Un plan stratégique d'actions, dans ce sens, vient d'être adopté, depuis le 12 avril, à Bondoukou(nord-est du pays), par 35 femmes et hommes issus du district du Zanzan, en vue de l'élaboration et l'adoption d'un plan-cadre national pour la Côte d'Ivoire.

En dépit de l'avance de leur cité en matière d'infrastructures socioéconomiques par rapport à l'ensembles des communes du pays, ces femmes, telles des conquistadores, se sont aussi appropriées la matrice du plan national de développement du gouvernement(PND), instrument stratégique et opérationnel de l'action du gouvernement ivoirien. Ainsi, leurs programmes portent sur la réhabilitation et la réalisation de nouvelles infrastructures, l'éducation, la santé.

Convaincues que l'harmonie et la cohésion sociales et le bien-être des ménages vont de pair avec la lutte contre le chômage et l'emploi des jeunes, les sports et loisirs, la culture, et la sécurité des personnes et des biens, ces "louves", dans leur majorité, veulent assurer en ces matières, et entendent figurer l'émergence de la nouvelle élite politique ivoirienne. "Je suis là pour servir Marcory, et non pour me servir", tranche, dame Fétigué-Coulibaly, pour qui, la femme qui s'invite à la gestion des affaires publiques fait l'objet d'une suspicion malveillante.

"Je suis une épouse qui connaît les problèmes de son homme, et qui est soucieuse de son bien-être et, à travers lui, du bonheur de tous les hommes; je suis aussi une mère qui pense au bonheur de ses fils et filles, et qui se bat pour cela, et qui est à même de connaître, comprendre et trouver des solutions adéquates aux problèmes de tous ces jeunes de Koumassi qui sont aussi mes enfants; je suis une femme, celle-là même qui partage les difficultés quotidiennes de ses sœurs; donc il n’y a pas mieux que la femme pour trouver les vraies solutions aux maux de la société", a laissé entendre, pour sa part, l'unique dame qui se débat dans le marigot de Koumassi.

(AIP)
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