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Région Publié le mardi 23 avril 2013 | L’intelligent d’Abidjan

Depuis la Marahoué / Charles Koffi Diby éclaire ses ambitions : ‘’Je me bats pour le développement de la Marahoué et le bien-être de nos parents’’

© L’intelligent d’Abidjan Par Atapointe
Coopération : le ministre des Affaires étrangères, SEM. Charles Diby Koffi au dîner offert par le gouvernement ivoirien en l`honneur de son homologue belge, SEM. Didier Reynders
Mercredi 13 février 2013. Abidjan. Restaurant Le Toit d`Abidjan, Hôtel Ivoire, à Cocody. Le ministre d`Etat, ministre des Affaires étrangères, SEM. Charles Diby Koffi au dîner offert par le gouvernement ivoirien en l`honneur de son homologue belge, SEM. Didier Reynders en visite en Côte d`Ivoire
Au terme de quinze jours de campagne, Charles Koffi Diby s’est entretenu avec l’ensemble des journalistes présents dans sa circonscription. Il a fait le point et dégagé les perspectives.
Pendant deux semaines de campagne, vous avez sillonné presque toute la Marahoué. Quelles sont vos impressions ?

Deux semaines de campagne, c’est évidemment éprouvant mais cela valait la peine. Puisque cela m’a permis de toucher du doigt la réalité de la Marahoué. J’ai parcouru toute la Marahoué, je suis allé dans le pays profond. J’ai rencontré mes parents et j’ai constaté leurs difficultés. Je peux dire aujourd’hui qu’il y a du travail à faire. Evidemment, cela est dû au fait que la Côte d’Ivoire a traversé différentes crises. Et le Président de la République veut aller très vite dans la réduction de la pauvreté. C’est pour cela qu’il a créé cet instrument merveilleux de développement en regroupant les départements en région et en demandant aux parents de choisir l’un de leur fils à même de pouvoir créer les conditions pour amener la création de la richesse dans chaque région. Nous allons, nous y atteler et j’ai pris en compte les préoccupations de nos populations de la Marahoué. Ils ne demandent rien d’extraordinaire. C’est juste des infrastructures sociales, des centres de santé (…) de l’eau potable, des écoles pour leurs enfants, que les villages soient électrifiés… Ils ont besoin surtout que les pistes rurales soient entretenues, profilées pour permettre un commerce fluide. C’est cela qui est important.

Au dernier meeting, vous avez parlé de gestion inclusive. Alors comment comptez-vous y prendre pour la réussir ?

La gestion inclusive, c’est de faire en sorte qu’aucun fils et aucune fille de la Marahoué ne soit exclu. Et cela se constate déjà par notre liste de campagne. Nous sommes 45 sur cette liste et vous avez remarqué qu’on a tenu compte de l’ensemble des sensibilités politiques étant entendu que nous conduisons une liste RHDP. Mais en même temps aussi, il y a les autres partis politiques qui ne sont pas au sein RHDP qui volontairement ont accepté de nous rejoindre pour un combat, qui est l’essentiel : le développement de la Marahoué pour le bien-être de nos parents. Si nos parents au soir du 21 avril 2013, nous accordent leur confiance car aucune élection n’est gagnée d’avance, nous allons faire en sorte que tous les secteurs de notre économie soient mis en marche. Afin que nous puissions transformer le potentiel qui existe déjà en richesse. Il fait bon vivre dans la Marahoué, c’est pour cela que j’ai un slogan que j’aime bien. « Quand c’est beau, c’est la Marahoué ». De vous à moi, je le dis toujours, nul n’a le droit d’être heureux tout seul. Voyez-vous, il y a des zones de production de cacao ici mais ce qui se passe, c’est que lorsque le paysan produit une tonne de cacao, il ne vend peut être que 300 kg sur la tonne pour la simple raison qu’il y a des pertes sérieuses. Le temps de transporter sa production jusqu’au village, le temps de stocker et attendre que l’acheteur passe avec un camion pour acheter, il fait des pertes dues à la pourriture. L’acheteur lui fixe son prix et finalement, l’on se rend compte qu’ils travaillent pour s’appauvrir. L’une des priorités, serait de toiletter les pistes pour faciliter le transport des produits. Ainsi le paysan peut vendre sa tonne au prix réel et s’enrichir pour devenir aussi un consommateur. C’est tous ces éléments mis ensemble qui engrange une dynamique économique assez sérieuse.

Quelle est la place des femmes dans votre stratégie de développement ?

Dans toute politique, il faut s’appuyer sérieusement sur toutes les femmes. Vous savez, une femme qui a une activité nourrit une famille. J’ai constaté que les femmes de la Marahoué sont dynamiques, elles sont très braves et ont du tonus. Elles ont besoin d’être encadrées et créer les conditions de la création de richesses. Par exemple dans le vivrier, Irié Lou Colette de la FENACOVICI était avec nous au cours de la campagne. Nous avons en projet de faire en sorte que les pistes et routes des zones rurales soient toilettées. De cette façon, le vivrier qui est produit ici peut être facilement commercialisé et cela va entrainer une baisse du coût de la vie. Le coût des denrées alimentaires est quelquefois élevé parce que tout ce qui est produit reste le plus souvent en brousse. Du coup, il n’y a qu’une petite partie qui va sur le marché. Cette partie n’étant pas suffisante pour satisfaire toute la demande, les coûts deviennent naturellement élevés. Si nous créons les conditions d’une bonne offre sur le marché, vous verrez que nous allons contribuer à baisser le coût des produits sur le marché. Certains m’ont dit dans les villages : « Nous sommes capables d’être le grenier du vivrier de la Côte d’Ivoire. Aidez-nous ». Nous allons ensemble travailler à ce que nous devenions le grenier de la Côte d’Ivoire. La baisse du coût des denrées alimentaires produites chez nous, est une de nos priorités. Je puis vous dire que l’on n’a pas besoin de gros moyens pour organiser les femmes et les femmes. Il suffit de les sensibiliser et de montrer l’exemple. Tout récemment, mon épouse a distribué des semences de maïs. Vous savez qu’il y a des moments où le maïs coute cher parce que simplement il y a une pénurie sur le marché. Si les bénéficiaires suivent bien leur exploitation, vous verrez que nous allons accroître l’offre de maïs sur le marché, peut être même au-delà de la demande nationale. Le maïs est essentiel dans la nourriture de la volaille, du bétail mais également des hommes. Les hommes sont aussi de très gros consommateurs de maïs. Notre politique en la matière serait d’encadrer tous ceux qui veulent travailler et je pense que toute la population de la Marahoué veut travailler.

La Marahoué, c’est la Côte d’Ivoire en miniature. Quelles sont vos stratégies pour que la saine ambiance qui a prévalu lors des deux semaines de campagne électorale puisse perdurer ?

Si vous avez remarqué, j’ai visité toutes les communautés y compris les communautés de nos frères de la CEDEAO qui sont fortement représentées ici. Partout je les ai félicités pour la solidarité et la paix qui a prévalu jusqu’à présent. A Bonon, par exemple, il y a eu des évènements graves lors des législatives. C’est pour cela que j’ai demandé aux candidats aux municipales de prendre des engagements vis-à-vis des populations pour que les élections se passent dans le calme. Je leur ai fait comprendre que la Marahoué est certes vaste et que s’il souhaite que nous puissions leur apporter le bonheur que nous promettons, la population doit nous encourager en vivant en parfaite harmonie comme cela a toujours été le cas. C’est la raison pour laquelle notre liste s’appelle : ‘’ensemble, bâtissons’’. Cela veut dire que c’est dans la paix, la concorde, l’amour, la fraternité, la solidarité que l’on peut bâtir quelque chose de sérieux pour nous même. Je ne leur ai dit pas donner nous la possibilité d’être heureux. Non. Je leur ai dit, donner nous la possibilité de nous rendre heureux. Si nous pouvons réaliser ce bonheur alors nous sommes heureux parce que nous tirons parti de ce bonheur qui est la satisfaction morale de donner ce que l’on a de meilleur pour ses parents. C’est pourquoi, dans notre politique de gestion, nous allons à chaque fois consulter les chefs traditionnels, les jeunes, les femmes, la population toute entière. Par exemple, si nous avons un projet porteur que nous voulons transférer, nous n’allons pas l’imposer à l’ensemble de la population de la Marahoué, nous allons tenir compte de leur avis.
K. Hyacinthe
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