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Politique Publié le samedi 27 avril 2013 | Notre Voie

A l’image du mentor

A Koumassi, Cissé Ibrahima Bacongo, le porte-étendard du parti au pouvoir, qui n’a pas reçu l’onction du peuple, a lâché ses loups contre N’Dohi Raymond, candidat Pdci déclaré vainqueur par la Cei, et ses partisans. Le bilan de cette violence politique fait état de plusieurs blessés.
A Cocody, les partisans de Félicien Agbahi, cheval malheureux du Rdr, ont assiégé les locaux de la mairie où ils comptent installer de force leur champion malgré le verdict des urnes qui donne la liste Pdci élue. Ce saut d’humeur a paralysé le fonctionnement des services de cette collectivité décentralisée.

Dans la région du Cavally, Anne Ouloto, la filleule de Ouattara, s’oppose énergiquement à la victoire de Dagobert Banzio (Pdci) et semble trouver une oreille attentive auprès de la Cei centrale aux ordres de son parti et ses démembrements.
A Séguéla, Amadou Soumahoro, le tout puissant secrétaire général par intérim du parti au pouvoir, coiffé au poteau par un anonyme dans un combat de David contre Goliath, n’est pas prêt à accepter le choix des électeurs. «J’ai introduit un recours en annulation auprès des instances compétentes», a-t-il confié à un journal de la place pour traduire sa volonté d’inverser l’ordre établi par la population de Séguéla.
Dans ces circonscriptions électorales comme dans bien d’autres, le son de cloche est identique : les candidats malheureux du Rdr aux élections locales conduits par leur secrétaire général refusent de se soumettre au verdict des urnes. Cette attitude malheureuse et regrettable dénote du déficit de culture démocratique qui a toujours caractérisé le Rdr. A la vérité, les mauvais perdants du Rdr n’ont pas inventé cette attitude anti démocratique et la violence dont elle se nourrit. Ils s’inscrivent pleinement dans le chemin tracé par leur mentor, Alassane Ouattara. Le président du Rdr avait refusé de se soumettre aux résultats des élections présidentielles de 2010 proclamés par le Conseil constitutionnel, seule institution habilitée à le faire. La suite, on la connaît. Le mauvais perdant en chef a déclenché la guerre postélectorale ayant occasionné 3000 morts, avant de s’installer dans le fauteuil présidentiel avec la complicité de la France de Nicolas Sarkozy. Loin d’être un fait du hasard, le refus des candidats Rdr d’accepter le verdict des urnes est donc à l’image de leur mentor et participe de la logique de violence instaurée par le Rdr sur la scène politique ivoirienne.
Jean Khalil Sella
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