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Société Publié le jeudi 6 juin 2013 | Le Patriote

Evariste Méambly, Président du conseil régional du Guémon : “Aucune bande armée ne peut encore circuler dans la région ”

Avec le dispositif sécuritaire mis en place par l’Etat de Côte d’Ivoire, le Président du conseil régional du Guémon estime que les populations de sa région sont en sécurité. Toutefois, il souhaite que les Dozos retournent à leurs activités traditionnelles. Entretien.
Le Patriote : Comment appréciez-vous aujourd’hui le niveau sécuritaire dans le Guémon?

Evariste Méambly: Je voudrais avant tout propos, remercier le Président de la République pour l’action qu’il vient de poser dans la région du Guémon, précisément dans le mont Péko, en ce qui concerne l’arrestation de Amadé Ourémi. Cela augure désormais d’une réelle avancée au plan sécuritaire dans cette belle région. Je remercie ensuite les populations qui m’ont accordé leurs suffrages. Je dois vous dire que j’ai été le seul candidat pendant la précampagne et la campagne qui a pu visiter 270 villages dans la région. Depuis deux ans, nous sommes dans la région. Je suis donc mieux placé que quiconque pour parler de ce qui s’y passe au plan sécuritaire. Il faut remercier très sincèrement le Président de la République, SEM. Alassane OUATTARA qui, depuis deux ans ne ménage aucun effort pour que cette région soit sécurisée. Nous avons vu le déploiement de notre armée, à travers des BSO (Ndlr : Bataillon de sécurisation de l’Ouest) depuis Man et qui prend en compte tout le Guémon et le Tonkpi et même aussi une base qui a été installée à Guiglo et une troisième base, la BSSO (Ndlr : Bataillon de sécurisation du Sud-ouest). Cela pour dire que la région est sécurisée et que les investisseurs dont il a annoncé l’arrivée peuvent arriver effectivement prendre leur place dans le développement de la région. Vous savez que l’exploitation de la mine du mont Klanho à Fakobly fait 500 milliards de FCFA. L’exploration de cette mine a déjà commencé. Et le chemin de fer qui doit relier Facobly à San-Pedro en passant par Guessabo doit faire 700 milliards. C’est donc la bagatelle de 1.200 milliards qui seront investis à Facobly pour ce projet.

LP : Un tel investissement ne peut se faire que dans un climat de sécurité….

EM : Justement. Pour que ces réalisations soient faites, il faut qu’il y ait un minimum de sécurité. Les investisseurs ne viendront pas dans une région où il n’y pas de sécurité, parce que ce sont des milliards qui seront engloutis et il faut qu’il y ait retour sur investissement, ce qu’on appelle le «turn over ». Il faut qu’il y ait la sécurisation totale de cette région. C’est d’ailleurs pourquoi, le Président de la République se débat avec son gouvernement, notamment avec ses ministres de la Défense et de l’Intérieur, Paul Koffi Koffi et Hamed Bakayoko, que je félicite au passage parce que le redéploiement des Préfets et des Sous-préfets dans nos régions dénote, une fois encore de la vitalité de celles-ci. J’étais dans le Guémon il y a de cela deux semaines. Nous avons visité 270 villages dans les départements de Facobly, Bangolo et Duékoué pendant la campagne comme je disais tantôt et rien ne nous est arrivé.

LP : Cette sécurité retrouvée est bien la résultante de l’installation des bases militaires régionales, n’est-ce pas ?

EM : Bien sûr et c’est pourquoi, je dis qu’il faut d’abord féliciter le gouvernement pour ces efforts. Mais la sécurité n’est pas totale, puisque, vous le savez, il y a le problème des Dozo (Ndlr : chasseurs traditionnels). C’est l’occasion, pour nous, d’interpeler le gouvernement. Il est important de le reconnaître, les ministres de la Défense et la Sécurité font déjà des efforts. Mais nous souhaitons que le gouvernement aille encore plus loin en nous aidant à trouver une solution définitive au problème des Dozo.

LP : Vous soutenez que la sécurité est garantie alors que certains disent le contraire ?

EM : Vous êtes venus et vous avez constaté les choses par vous-même. La région est bien en sécurité. Elle est en train de sortir la tête de l’eau et aujourd’hui l’on peut se promener tranquillement dans les villages jusqu’à l’aube. Je ne peux donc pas accepter que des gens soient tapis dans l’ombre à Abidjan pour soutenir le contraire. Ceux qui le font, font du tort à la population et à la Côte d’Ivoire. Parce que lorsque l’investisseur qui veut venir, voit cela sur l’internet ou le lit dans les journaux, il se rétracte. Parce qu’il ne se voit pas en train d’investir des milliards dans une région non sécurisée. Du coup, ces milliards ne seront pas investis chez nous. C’est malheureux, c’est même méchant. Ces personnes-là sont dangereuses pour la République de Côte d’Ivoire. Je vous le dis, aucune bande armée ne peut encore circuler dans la région du Guémon, avec la présence des bataillons de sécurisation de l’Ouest (BSO) installée par le gouvernement ici. Les populations elles-mêmes, souhaitent qu’il y ait des bases militaires permanentes tout au long du fleuve Cavally;

LP: En votre qualité de président du conseil régional, comment comptez-vous accroître la sécurité de la région?

EM: Pour la sécurisation de la région du Guémon, nous allons chercher des partenaires à l’étranger pour avoir des financements afin de soutenir l’Etat à lutter contre l’insécurité ici. Par exemple, nous pouvons acheter des véhicules que nous allons donner à la police, à la gendarmerie et au corps préfectoral pour leur faciliter la mobilité. Nous allons nous engager également à prendre notre région en main du point de vue sécuritaire. Parce que nos partenaires ne viendront pas investir dans l’insécurité.

Propos recueillis par GF
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