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Société Publié le mercredi 26 juin 2013 | Le Patriote

Emmanuel Koré (Rédacteur en Chef) : “Le Patriote se sent orphelin”

« Je voudrais vous souhaiter la bienvenue dans nos locaux. Je voudrais vraiment me réjouir, au nom du gérant et directeur de publication, malheureusement absent, de la direction et de tout le personnel de Mayama édition et production, devant ce nombre si impressionnant de visiteurs qui ont effectué ce déplacement cet après-midi. Je salue en outre la qualité de cette délégation, puisqu’elle est conduite par le secrétaire général en personne, le ministre Amadou Soumahoro. Soyez en donc remerciés.
M. le Secrétaire général, Mmes et MM, j’aurai eu tendance à vous demander les nouvelles, pour sacrifier à la tradition. Mais je crois que personne ici présent n’ignore les raisons de votre présence cet après-midi au siège du quotidien Le Patriote. Autant donc vous dire merci pour l’élan de réconfort, de compassion et de solidarité que vous manifestez ainsi, de la façon la plus éclatante, à l’occasion du décès de notre collaborateur, ami et frère, Bakary Nimaga, arraché à notre affection, comme vous le savez, voilà maintenant deux semaines jour pour jour, c’est-à-dire, le 11 juin dernier.

Comme vous le savez également, c’est dans ces locaux mêmes, là où il a passé les huit dernières années de sa vie professionnelle, que l’irréparable s’est produit. C’est ici, dans son bureau que, aux environs de 19 heures, alors qu’il avait fini son travail et qu’il s’apprêtait à regagner son domicile, qu’il a été brusquement pris de malaise et que, malgré les efforts déployés par ses collègues présents en ce moment-là, en l’évacuant rapidement à l’hôpital, rien n’y a pu !

Bakary, aux environs de 19 H30, avait rendu le dernier souffle.
M. le Secrétaire général, Mmes et MM., Bakary Nimaga, la grande famille de la presse en Côte d’Ivoire, les nombreux Ivoiriens et lecteurs qui le lisaient chaque jour, le monde politique dans son ensemble, l’ont reconnu à juste titre en lui rendant un pathétique hommage, était un grand journaliste, au sens professionnel du terme. Mais il l’était aussi au sens intellectuel et humain. Lui qui a tant procuré du bonheur aux uns et autres par sa plume exquise, par sa maitrise du verbe, mais également par la rare passion qu’il a mis dans son engagement au service de ce métier.
Mais bakary, M. le secrétaire général du RDR, était sans doute surtout un homme de conviction. Un journaliste de conviction et de foi en un idéal. Jusqu’à son dernier souffle, celui que nous appelions affectueusement le Fama de la plume, je ne ferai l’injure à personne ici présent de l’ignorer, aura tout donné pour la cause du RDR. Il se sera battu et combattu pour la cause de ce parti dont il avait épousé les idéaux et les valeurs de justice, d’équité, de démocratie.

Bakary, M. le secrétaire général, Mmes et MM., au travers du métier qu’il s’était choisi, a été de tous les combats du RDR. Du Libéral au Patriote en passant par le Front, et cela pendant une bonne vingtaine d’années, il aura par sa plume généreuse et engagée – mais parfois aussi par son engagement physique – contribué à la victoire finale du RDR et de son mentor, l’actuel président de la République, Alassane Ouattara.
Au Patriote, journal qu’il avait finalement choisi pour donner corps à son combat pour l’avènement du RDR au pouvoir d’Etat, journal officiel du RDR jusqu’à preuve du contraire, il a été à toutes les étapes de cette difficile, sacrificielle mais exaltante envolée du parti de feu Djeny Kobina – l’homme qu’il a tant adulé – vers les cimes du pouvoir d’Etat. Comme chacun de ses collègues du Patriote qui le pleurent aujourd’hui, il a subi bien des brimades, côtoyé la mort, mais jamais, il ne s’est laissé gagner par le découragement.
C’est donc un homme qui aura fait sa part de combat pour l’avènement du nouvel ordre sous lequel la Côte d’Ivoire évolue aujourd’hui sous la houlette du président Ouattara, qui s’en est allé.

Est-il parti avec le sentiment d’avoir accompli sa mission ? Certainement oui!
Est-il parti avec le sentiment d’avoir eu la reconnaissance qu’il méritait pour ce travail accompli ? Là est une autre question que chacun devra méditer. Car au Patriote, pour ceux de ses collègues et amis qu’il a laissés ici-bas, cette question reste centrale. Elle reste une question pour le moins lancinante parce que, et tous mes collaborateurs ici présents m’en voudront de ne pas le mentionner, le Patriote, depuis l’accession du RDR au pouvoir se sent un grand orphelin. C’est comme si, brusquement, tout le sacrifice évoqué plus haut, tout l’engagement, tout le don de soi, pour la cause du RDR a été oublié. Pis, est comme méprisé par ceux-là même pour qui, ces jeunes hommes et femmes se sont battus comme de beaux diables.

Que la direction du RDR vienne rendre cet hommage avec tant de dévouement à Bakary Nimaga, ne peut que constituer pour nous un motif d’espoir dans le sens d’une nouvelle façon d’appréhender désormais nos rapports. Puisse également cet élan de compassion contribuer au repos de l’âme de notre cher frère».

Par JAD
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