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Politique Publié le vendredi 28 juin 2013 | Le Patriote

Le FPI dans sa logique du pourrissement

© Le Patriote Par Didier ASSOUMOU
Le FPI célèbre la Fête des Mères sous fond de protestation - Abidjan.net
Samedi 8 juin 2013. Abidjan. La Direction du Front Populaire Ivoirien célèbre les mères sous le thème: une fête des mères dans un Etat de non Droit : le cas de la Côte d`Ivoire, quels sens ?
Contrairement à ce qui avait été arrêté de commun accord, le Front populaire ivoirien (FPI) n’a pas effectué le déplacement de la Primature, où il devait répondre au rendez-vous avec le Premier ministre, Daniel Kablan Duncan. Le dialogue républicain qui devait reprendre ses droits entre le gouvernement et les hommes de Miaka Ouréto n’a donc pas eu lieu. Hier, c’est un communiqué laconique émanant des services de la primature qui l’a signifié, mentionnant un report à « une date ultérieure».
Pour ceux qui ont suivi les derniers développements de l’actualité autour de cette réunion, cette issue était de loin la plus probable. La veille de cette entrevue entre les deux parties – et même hier, dès les premières heures de la journée – le FPI avait déjà annoncé les couleurs de cette dérobade de dernière minute, en posant des préalables, dont entre autres, la libération « sans condition » de Koua Justin, le président de la jeunesse du FPI, la présence d’un médiateur, ainsi qu’une litanie d’autres conditions sans lesquelles, il se refusait à prendre part à tout dialogue. Le rendez-vous manqué d’hier, ne l’a donc été que de fait, car dans l’esprit des frontistes, le scénario était déjà tout tracé : le dialogue que réclamait le gouvernement – et que le FPI feignait d’approuver – ne s’avérerait au bout du compte qu’un monologue. Et ça n’a pas loupé !
En réalité, et comme nous l’écrivions du reste hier, ce parti – et le temps en sera sans doute témoin – ne s’inscrira dans le processus du dialogue républicain que lorsque ce qu’il a derrière la tête se transformera en réalité. Et ce à quoi le FPI rêve – et travaille – depuis toujours, c’est bien le pourrissement de la situation politique en Côte d’Ivoire. Comment, par des subterfuges de toutes sortes, des faux-fuyants manifestes, jouer le temps, la provocation, user de la défiance, de la calomnie, pour pousser le gouvernement à la faute. Dans cette logique, Miaka et ses hommes ont d’abord voulu utiliser la violence armée – les nombreuses attaques contre les positions des FRCI enregistrées dans le courant de l’année passée faisant foi –, cela n’a pas vraiment marché, même si des vies humaines en ont pâti. Les frontistes ont ensuite enfourché le cheval de la calomnie tous azimuts en accusant le pouvoir de tous les maux, notamment de dictature. De chancelleries en chancelleries, Miaka tente de faire croire que sous Ouattara, la Côte d’Ivoire est un enfer sur terre. Apparemment sans résultat, même si quelques organisations de défense de droits de l’homme mordent à cet hameçon maléfique. Puisque c’est chaque jour que les investisseurs étrangers se bousculent vers la destination Côte d’Ivoire et que les grands décideurs de ce monde font de plus en plus confiance au régime en place. De guerre lasse, le parti de Laurent Gbagbo a donc choisi délibérément de mettre à mal le processus de réconciliation dont le succès, comme il le craint, pourrait sonner sa mort définitive sur l’échiquier politique, lui dont le fondateur est empêtré dans les méandres de la justice internationale.
En refusant cet énième appel au dialogue, Miaka Oureto et ses camarades veulent faire passer dans l’opinion qu’Alassane Ouattara refuse de discuter avec son opposition. Déjà dans une déclaration produite le mercredi, le FPI a indiqué avoir : « non seulement affiché son désir d’entrer dans le jeu politique, mais il a surtout réaffirmé, dans ce dialogue direct sa ferme volonté de participer aux élections locales de 2013. Malheureusement le pouvoir en a décidé autrement et a organisé ces élections sans le FPI ». Tout le monde sait pourtant que le FPI, malgré l’implication personnelle du Chef de l’Etat a refusé de participer aux élections législatives, aux élections des conseils municipaux et des conseils régionaux.

Thiery Latt
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